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Réunion des spécialistes pour traiter du problème de l’augmentation de la mortalité sur la route : une initiative mondiale consacrée à la sécurité routière

Pour la première fois, des représentants d’une vingtaine d’organisations mondiales s’occupant de sécurité routière et représentant à la fois des pays riches et des pays pauvres, se sont réunis à l’Organisation mondiale de la Santé

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« C’est la première réunion rassemblant autant d’intervenants importants dans le domaine de la sécurité routière et représentant aussi bien des associations de victimes, des fondations, l’industrie automobile que des ministères des transports et de la santé», a déclaré le Dr LEE Jong-wook, Directeur général de l’OMS. « En assemblant des compétences aussi diverses en matière de sécurité routière et en prenant des mesures, nous pouvons contribuer à inverser la tendance à la surmortalité sur les routes partout dans le monde ». Plus de 1,2 million de personnes sont tuées chaque année sur la route.

Des millions d’autres sont blessées ou handicapées. Dans certains pays à revenus faible et intermédiaire, les victimes d’accidents de la route occupent jusqu’à 10 % des lits d’hôpitaux. Les décès dus à tous les types de traumatisme devraient passer de 5,1 millions en 1990 à 8,4 millions en 2020 – les accidents de la circulation étant en grande partie responsables de cette augmentation.

Le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a fait observer, dans un rapport publié récemment, «Crise mondiale de la sécurité routière», qu’«améliorer la sécurité routière ne peut se faire sans un ferme engagement politique de la part des pouvoirs publics», ajoutant que les pays devraient également veiller à «dégager des ressources suffisantes, en rapport avec l’ampleur du problème auquel ils doivent faire face». Au niveau mondial, les estimations laissent supposer que les coûts économiques des accidents de la circulation s’élèvent à US $518 milliards par an.

Dans les pays en développement, ces coûts sont estimés à US $100 milliards, soit deux fois le montant annuel de l’aide au développement dont bénéficient les pays en développement. Afin d’atténuer cette crise mondiale du développement et de la santé publique, M. Annan recommande que les pays élaborent des stratégies nationales pour la prévention des accidents de la circulation et des plans d’action appropriés.

«Lorsque vous perdez un enfant, vous mourez aussi. Le deuil n’a pas de fin. La douleur est constante», a déclaré une mère de victime, Rochelle Sobel, fondatrice et présidente de l’ASIRT (Association for Safe International Road Travel), organisation non gouvernementale basée aux Etats-Unis d’Amérique.

Mme Sobel, qui participait à la réunion, souligne que « si le fardeau affectif de la douleur est terrible, il ne peut être mesuré, le fardeau économique pour les familles et les gouvernements peut être calculé et il est énorme. » Des études suggèrent qu’en 2002, près de 50 % des victimes des accidents de la route dans le monde étaient de jeunes adultes âgés de 15 à 44 ans, dont beaucoup étaient des chefs de famille.

Les personnes réunies à l’OMS préparent aujourd’hui une initiative mondiale consacrée à la sécurité routière, qui sera lancée le 7 avril 2004, Journée mondiale de la Santé. L’initiative se traduira par un rapport mondial, des conférences et des débats dans des instances politiques telles que l’Assemblée générale des Nations Unies et d’autres manifestations de sensibilisation très médiatisées.

Dans le cadre de cet effort, l’alliance lancera un appel à l’action afin que soient mis en œuvre des politiques et des programmes visant à limiter la vitesse, à lutter contre la consommation d’alcool, à renforcer le port de la ceinture de sécurité, du casque et des dispositifs de sécurité pour enfants, à améliorer les systèmes d’intervention en cas d’urgence, à promouvoir la conception de véhicules plus sûrs et à présenter des normes de sécurité routière.
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