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USFP, PI, PPS et PSD boycottent : Sajid forme le bureau de la mairie de Casablanca

La mairie de Casablanca a enfin son maître et son bureau constitué. L’élection des membres du bureau du conseil de la ville s’est déroulée hier. Elle s’est faite sans les conseillers de l’Istiqlal. Ces derniers étaient les grands

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«Nous n’avions aucun intérêt à participer à cette élection», nous a confié le membre du bureau politique du PPS, Abdelouahed Souhaïl.

Pourtant, le maire, élu mardi dernier par 86 voix contre 45 pour son unique rival du parti de l’Istiqlal, avait tout essayé, jusqu’à la dernière minute, pour rallier les conseillers des partis d’Abbas El Fassi et d’Abderrahmane El Youssoufi à sa majorité.

Devant le refus qui lui avait été opposé, Mohamed Sajid a formé sa majorité. La composition du bureau du conseil de la ville se résume à un dosage savant entre les élus des différents partis qui ont soutenu l’élection du candidat de l’UC au poste de maire.

C’est une journée de vote pas comme les autres qui s’est déroulée, hier, au siège de la wilaya de Casablanca. Les conseillers devaient s’y trouver pour choisir les membres qui composeront le bureau du conseil de la ville. Parmi les premiers arrivés, on retrouvera quelques élus de l’USFP, du PPS et du PSD.

Ces derniers avaient fait le déplacement non pour participer au vote, mais pour exprimer une position de boycott . « Nous n’avions aucun intérêt à participer à cette élection », nous a confié le membre du bureau politique du PPS, Abdelouahed Souhaïl. Pourtant le maire de la ville avait tout tenté pour rallier les partis de la Koutla à sa majorité. « Nous avons répondu à M. Sajid que si nous le faisions, nos militants et l’opinion publique ne le comprendraient pas », ajoute M. Souhaïl.

C’est une décision donc mûrement réfléchie que les conseillers de l’USFP, du PPS et du PSD sont venus exprimer hier à Casablanca. La demi-heure de retard, sur le rendez-vous initialement fixé à 15 heures de la séance, allait précipiter les choses. Dans un mouvement collectif, les élus ont quitté la salle. C’est au moment même où ils franchissaient la porte de sortie de la grande bâtisse de la wilaya que le maire de Casablanca faisait son apparition. Mohamed Sajid nous dira, pour expliquer le retard, qu’il avait été retenu par l’embouteillage de partis la circulation .

L’incident ne devait en rien perturber la séance de vote qui allait commencer à 16 heures 5 minutes précises. Le maire de Casablanca retrouvait sa majorité en toute confiance. « Nous avons une majorité confortable qui nous permettra de procéder normalement à l’élection des membres du bureau », nous confiera d’emblée Mohamed Sajid. Parmi les dix vice-présidents, on trouvera un conseiller de chacune des parties qui ont assuré le maire de Casablanca de leur soutien.

Cela va successivement du MP à l’Alliance des libertés en passant par le PJD, le MNP, le PND, l’UC, le RNI, l’UD, et le FFD. Une défection dans les rangs du PSD est également à enregistrer. Un conseiller du parti d’Aïssa Ouardighi, qui avait pourtant communiqué son engagement de s’en tenir à la décision de principe de soutenir les rangs de la Koutla, s’est vu offrir le poste de dixième vice-président. Un cas de plus pour illustrer l’indiscipline partisane.

Casablanca a donc aujourd’hui son maire qui dirigera les affaires de la ville avec sa propre majorité. Les partis de la Koutla sont les seuls à ne pas y figurer.
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