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A quelques jours de l'AGO du WAC : climat d'incertitude

Ce qui est certain, c'est que cette assemblée ne risque pas de se dérouler dans la sérénité tant les dissensions sont criardes au sein du comité. Des querelles intestines qui ont mis à nu un clanisme latent qui a créé quelques fissures au sein du club. Ma

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Il faut dire que les résultats de l'équipe n'ont guère favorisé un rapprochement entre les différentes tendances. Le WAC court après un titre de champion depuis la saison 92-93 et aucun entraîneur n'a pu le lui offrir. Les supporters n'osent presque plus y croire tant les déceptions se sont multipliées au fil des saisons. Certains fins observateurs pointent du doigt les encadreurs des jeunes qui, à leurs yeux, ne font point de la formation.

Chaque saison, le club est forcé à un recrutement tous azimuts qui n'a pas donné les résultats escomptés. Cette politique a, assurément, vidé les caisses du club, déjà exsangues par une situation financière catastrophique. Les juniors ont particulièrement souffert de l'incompétence d'un des encadreurs qui a longtemps traîné des casseroles derrière lui et qui n'a jamais été obligé de rendre des comptes par la grâce d'un dirigeant protecteur.

Que ceux qui en doutent fassent un petit sondage auprès de ces jeunes. Mais, cette situation, et on peut l'affirmer sans risque de nous tromper, n'est qu'une partie visible de l'iceberg qui donne froid au dos.

Le dernier scandale du déplacement de plus de 75 jeunes à Las Palmas dans le cadre d'un tournoi international est une autre preuve de l'incompétence de certains soi-disant accompagnateurs. Des jeunes qui ont déboursé une grosse somme pour un voyage de rêve d'une douzaine de jours et qui s'est transformé en un cauchemar puisque la délégation est revenue au pays après un séjour de…cinq jours. On a parlé de sanctions mais, apparemment, c'est le calme plat du côté du complexe Mohammed Benjelloun.

Valse des entraîneurs

Pour revenir aux résultats du championnat, nul doute qu'ils ont été décevants surtout que tous les supporters étaient certains d'une saison faste, mais ils ont dû très vite déchanter, surtout après la défaite face au rival voisin le Raja. Dès lors, le pessimisme s'est installé et ce ne sont pas les belles performances en Coupe du Trône et en Coupe d'Afrique qui atténueront la grogne.

La valse des entraîneurs n'a guère épargné les Rouge et Blanc. Après De Castel, c'est Chérif qui a repris le flambeau qui s'est éteint au lendemain de la qualification en demi-finale de la Coupe du Trône. Benabicha n'a pas eu le même bonheur en Coupe d'Afrique puisque les Ghanéens d'Ashanti Kotoko ont réussi à remporter la première manche, contrairement à la dernière confrontation entre les deux clubs lors de la finale de cette même compétition où le WAC est revenu avec le trophée de Kumasi.

Et puis, les avis sont partagés à propos du recrutement d'un nouvel entraîneur, un Français.

Dans les coulisses, on murmure que certains anciens dirigeants veulent revenir aux commandes. Les réunions et autres tractations se multiplient à un rythme infernal et l'on ne sait sur quoi débouchera cet imbroglio politico-sportif. Mais ce qu'il faut retenir, c'est le flegme très " british " du président Abdelilah El Manjra, qui ne paraît guère ébranlé par cette valse autour du club. Insensible aux critiques les plus acerbes, il a affronté à maintes reprises les supporteurs les plus fougueux. Un comportement qui a forcé le respect d'un homme qui s'est démené comme un beau diable pour redorer le blason terni du WAC.

Il a pu ouvrir quelques portes de commanditaires qui ont apporté un soutien mais pour le reste, c'est-à-dire la cohésion, entre membres du comité, ce fut plutôt une grande déception. Cette assemblée vient donc à un moment fatidique, et le climat qui prévaudra dépendra aussi du résultat du match retour contre les Ghanéens de l'Ashanti Kotoko.

Les Wydadis se doivent de rester solidaires pour le plus grand bien de leur club. Le WAC est passé par de multiples crises, mais s'en est toujours sorti indemne grâce à la sagesse de vrais dirigeants qui se sont succédé au comité. Quant aux autres, leur place est ailleurs.
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