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L'après El Aynaoui et Arazi : ue relève dans l'expectative

Younes El Aynaoui a une nouvelle fois déclaré forfait pour l'Open de Paris pour une blessure récalcitrante. Il sera remplacé par son compatriote Hicham Arazi qui nourrit beaucoup d'ambition pour cette édition.

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L'an dernier les deux joueurs s'étaient retrouvés au deuxième tour mais le no 1 marocain s'était blessé alors que le score était à un partout(4-6,6-3) et 1-2 au troisième pour Younes. Aujourd'hui d'aucuns sentent qu' après Karim Alami , l'un des trois mousquetaires, c'est au tour de Younes El Aynaoui de tirer sa révérence . Bien avant la rencontre de Coupe Davis contre l'Argentine , le Rbati avait montré des signes de lassitude en raison d'une santé chancelante à un moment où il s'y attendait le moins .

Il faut dire qu'à 32ou 33 ans , Younés était considéré comme un phénomène eu égard aux résultats et surtout à sa rage de vaincre même face aux plus grandes stars du tennis mondial. Il a procuré au public marocain des joies indescriptibles , des moments qui resteront gravés dans les esprits. Que ce soit lors des tournois du circuit professionnel ou en Coupe Davis , il s'est toujours comporté en héros. On se rappelle qu'il fut le seul à avoir fait trembler l'Espagne en Coupe Davis à Saragosse .Sublime !Au complexe Al Amal, il a fait vibrer les foules du central à chaque édition du Grand Prix Hassan II.

Bref , Younés restera la légende vivante du tennis national. Mais il y a une fin à tout et aujourd'hui , c'est une page si riche qui va être tournée. Les fréquentes blessures ont fini par l'éloigner des courts. Son classement actuel (580eme) ne peut plus lui permettre de figurer en bonne place dans les grands tournois. Il devra s'y faire. Quant à Hicham Arazi , il a quelque peu perdu son capital sympathie vis à vis du public et en particulier les jeunes dont il était l'idole . Son arrogance et ses sautes d'humeur ajoutées à son refus de défendre les couleurs nationales contre l'Australie ont attisé les rancœurs à son égard. Et pourtant lui aussi était considéré comme une star du tennis national et mondial .

Il fut l'un des premiers marocains à avoir levé bien haut le fameux Trophée Hassan II devant un public enthousiaste qui a souvent scandé son nom sur l'air des lampions. Mais depuis sa prise de bec avec l'un des dirigeants de la FRMT , il était devenu taciturne et ne communiquait avec les membres fédéraux que lorsqu'il s'agissait de primes. Visiblement, le courant ne passait plus avec les responsables et à chaque occasion il ne manquait pas de l'exprimer. Mais ce qui a le plus inquiété ses fans c'est cette absence de fibre patriotique qui a souvent hypothéqué sa présence au sein de l'équipe nationale de Coupe Davis et lors du Grand Prix Hassan II. Il est certain qu'on ne le reverra pas de sitôt défendre nos couleurs.

Déconfiture

Cela revient à poser la question de la relève qui n'est pas prête de remplacer les trois mousquetaires. Les responsables ont longtemps tiré leur gloire des performances de ces derniers et ont relégué au second plan la formation. Les centres fédéraux se sont avérés des échecs et les plus prévenants ont senti que cela ne pouvait marcher sans une véritable politique des jeunes. La sélection de certains joueurs qui se faisaient vieillissants a posé plus de problèmes qu'elle n'a apporté de solutions et il était certain que l'ont se dirigeait vers la déconfiture. Aujourd'hui ce sont les parents qui souffrent le plus et qui font du porte à porte pour dénicher des sponsors à l'image du jeune Hicham Khiat qui va être soutenu par une banque de la place, la BMCI,ou de Bahia Mouhtassine qui a reçu quelques promesses de soutien de la part de la Samir.

Cette dernière a longtemps cherché le soutien qui lui aurait permis de se hisser en haut du classement mondial féminin. Elle vient de survoler les derniers championnat arabe d'Alger avec trois médailles d'or. Mais ces soutiens restent-ils suffisant pour lancer des jeunes comme Mehdi Ziadi , Ali Alaoui, Kamil Filali, Talal Ouahabi, Hicham Laalej, Id Mbarek et bien d'autres encore qui piaffent d'impatience pour reprendre le flambeau ?
Ces problèmes seront sans aucun doute évoqués lors de la prochaine assemblée générale qui , nous dit-on, aura lieu, enfin, au mois de novembre prochain. Des assises qui risquent d'être très chaudes.
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