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La Cour suprême israélienne entame ses travaux : délibérations sur la légalité du mur de l’apartheid

La Cour suprême d'Israël entame lundi des délibérations sur la légalité de la barrière de séparation que l'Etat hébreu érige en Cisjordanie, deux semaines avant que la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye examine à son tour ce dossier controver

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La CIJ a été saisie par l'Assemblée générale de l'Onu, qui a voté le 8 décembre 2003 une résolution lui demandant de se prononcer sur les conséquences juridiques de la construction de la ligne que l'Onu condamne.
Hostile à la saisine de la CIJ, le mini-cabinet israélien devait décider d'ici à jeudi si Israël la boycotte ou accepte d'envoyer des juristes à La Haye.

Selon la radio militaire, les appels examinés par la Cour suprême constituent une «répétition générale» avant l'audience de la CIJ qui va permettre de «tester» les arguments juridiques du gouvernement. La décision de la haute instance judiciaire israélienne devrait intervenir dans les prochains jours.
Les appels présentés par le Centre de défense de l'Individu et l'Association pour les droits civiques en Israël portent sur le tracé de cette ligne qui s'enfonce profondément en Cisjordanie afin d'englober les principales colonies israéliennes.
Des dizaines de localités palestiniennes et des faubourgs d’Al Qods-est vont également, selon le tracé de cette ligne censée empêcher l'infiltration de kamikazes palestiniens en Israël, être encerclés par cette barrière, qui isolera 350.000 Palestiniens.

«Il n'est pas acceptable que le tracé de la clôture, pour englober des colonies, crée des enclaves pour les Palestiniens», a affirmé à la radio Me Avidor Feldman, l'un des avocats du Centre de défense de l'Individu.
Le général de réserve Amos Gilad, proche conseiller du ministre de la Défense Shaoul Mofaz, a pour sa part assuré que le tracé de la ligne «obéit uniquement à des considérations de sécurité» et que les «inconvénients pour les Palestiniens vont être réduits».

Le président du Conseil de sécurité nationale, Giora Eiland, chargé par le Premier ministre Ariel Sharon de superviser tout le dossier, a reconnu dimanche lors d'une conférence à Munich en Allemagne que des erreurs avaient été commises dans le tracé.
«Lors de la planification de la clôture, nous n'avons pas réussi à prévoir les répercussions de la clôture sur la vie de Palestiniens innocents», a admis M. Eiland dont les propos sont rapportés par le quotidien Haaretz.
Selon lui, Israël doit désormais améliorer la situation, «y compris, si nécessaire, en changeant le tracé originel de la clôture».
Un nouveau tracé devrait être présenté à deux responsables américains attendus jeudi à Jérusalem, a indiqué la radio publique.

En attendant, 55 Palestiniens ont déposé des demandes d'indemnisation auprès des tribunaux israéliens après que certaines de leurs terres ont été confisquées pour ériger la clôture. Le montant total des demandes s'élève à 25 millions de shekels, soit 5,5 millions de dollars.
Les Palestiniens qualifient cette ligne de «mur de l'apartheid» et accusent Israël de vouloir annexer les secteurs de Cisjordanie où sont installées la grande majorité des colons.

Les Etats-Unis, ainsi que l'Union européenne critiquent eux aussi le tracé de la ligne en estimant qu'Israël tente ainsi d'imposer unilatéralement les frontières d'un futur Etat palestinien.
Par ailleurs, sept Palestiniens recherchés par les services de sécurité israéliens ont été arrêtés durant la nuit de dimanche à lundi en Cisjordanie, a-t-on annoncé de sources militaires.

En Israël, le Premier ministre, Ariel Sharon, qui aura 76 ans le 26 février, a annulé lundi tous ses rendez-vous en raison d'un traitement qu'il doit subir à la suite de l'apparition de calculs vésicaux, a annoncé la présidence du Conseil dans un communiqué.
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