Le défenseur kenyan Waweru retarda une première fois la sanction, en suppléant son gardien sur une tentative de S. Traoré (21e). Mais l'arrière-garde kenyane fut moins heureuse quelques minutes plus tard. Une mésentente entre Waweru et Shaban ouvrit le chemin de but à Sissoko qui ne se fit pas prier pour battre Onyiso de près (1-0, 28e). La révolte kenyane intervint après la pause, orchestrée par un Oliech toujours aussi rapide mais guère lucide.
Et Mulama, qui venait de voir sa frappe repoussée par un défenseur malien trente secondes auparavant, égalisa d'une frappe limpide (1-1, 57e). Le Mali, qui n'en menait pas large à cet instant-là, n'eut pas le temps de cogiter. A la réception d'un centre de Keita, Kanouté remit en effet les Aigles dans le bon sens en inscrivant du pied droit son premier but en sélection (2-1, 63e).
Il marqua bientôt le second, en solitaire (82e), assurant ainsi les bons débuts du Mali. Les Kenyans, eux, regretteront l'énorme occasion manquée par Ake (80e) juste avant.
Kanouté, auteur d'un doublé : Frédéric Kanouté, 26 ans, qui a débuté sa nouvelle vie sous le maillot des «Aigles» en réussisant un doublé contre le Kenya (3-1), lundi en Coupe d'Afrique des nations 2004 de football, goûte au plaisir de «pouvoir rendre quelque chose» au Mali.
«Je suis content pour tout un peuple, sourit l'attaquant réservé du club anglais de Tottenham. Je sais qu'ils ont attendu ma venue avec impatience. Aujourd'hui, je peux leur donner quelque chose en retour.» Et de s'adresser à son pays de coeur, celui pour lequel il marque aujourd'hui des buts.
«Cela fait un moment que je ne suis pas retourné là-bas, mais je connais l'ambiance à chaque fois qu'il y a un match. Je sais qu'ils sont derrière nous et j'espère surtout qu'ils vont rester derrière nous, quoi qu'il arrive, jusqu'à la fin de la compétition», glisse celui qui, sur les feuilles de match, apparaît sous le nom complet de Frédéric Oumar Kanouté.
Les racines africaines ont été plus fortes que les pressions de son club, qui a très mal vécu que l'ancien international Espoirs français choisisse de jouer en A avec le Mali. Une possibilité offerte par la nouvelle réglementation de la Fédération internationale (FIFA) concernant les joueurs binationaux.
«Heureux» «Dès que j'ai eu cette possibilité, j'ai pris ma chance. Cela fait un moment que je suis les CAN et j'ai toujours voulu jouer cette compétition. Aujourd'hui, pour moi, c'est quelque chose qui se réalise et je suis heureux», raconte simplement le nouvel Aigle malien.
Heureux, son sélectionneur Henri Stambouli l'est aussi. «Il était déjà venu au Mali, il y a trois ans, pour une rencontre amicale, témoigne-t-il. Il avait cette envie de venir, cette fibre patriotique. Dès qu'il y a eu la nouvelle réglementation, on a mis la machine en route et il est arrivé.» Un choix courageux étant donné que, en raison de la suspension de Djibril Cissé en équipe de France, Kanouté figurait parmi les «sélectionnables» français pour l'Euro-2004.
«Ce qui m'a plu, c'est son engagement total. Le Mali n'était pas un second choix», poursuit Stambouli, qui peut se féliciter d'avoir aussi fait venir Mohammed Sissoko, lui aussi buteur contre le Kenya.
«Le Mali a toujours eu des joueurs capables de bien jouer, d'amener le ballon devant le but, selon le sélectionneur du Mali. Mais il lui manquait les joueurs pour mettre le ballon dans le but. Avec Kanouté, on l'a.»
Et Mulama, qui venait de voir sa frappe repoussée par un défenseur malien trente secondes auparavant, égalisa d'une frappe limpide (1-1, 57e). Le Mali, qui n'en menait pas large à cet instant-là, n'eut pas le temps de cogiter. A la réception d'un centre de Keita, Kanouté remit en effet les Aigles dans le bon sens en inscrivant du pied droit son premier but en sélection (2-1, 63e).
Il marqua bientôt le second, en solitaire (82e), assurant ainsi les bons débuts du Mali. Les Kenyans, eux, regretteront l'énorme occasion manquée par Ake (80e) juste avant.
L'aigle du Mali a pris son envol
«Je suis content pour tout un peuple, sourit l'attaquant réservé du club anglais de Tottenham. Je sais qu'ils ont attendu ma venue avec impatience. Aujourd'hui, je peux leur donner quelque chose en retour.» Et de s'adresser à son pays de coeur, celui pour lequel il marque aujourd'hui des buts.
«Cela fait un moment que je ne suis pas retourné là-bas, mais je connais l'ambiance à chaque fois qu'il y a un match. Je sais qu'ils sont derrière nous et j'espère surtout qu'ils vont rester derrière nous, quoi qu'il arrive, jusqu'à la fin de la compétition», glisse celui qui, sur les feuilles de match, apparaît sous le nom complet de Frédéric Oumar Kanouté.
Les racines africaines ont été plus fortes que les pressions de son club, qui a très mal vécu que l'ancien international Espoirs français choisisse de jouer en A avec le Mali. Une possibilité offerte par la nouvelle réglementation de la Fédération internationale (FIFA) concernant les joueurs binationaux.
«Heureux» «Dès que j'ai eu cette possibilité, j'ai pris ma chance. Cela fait un moment que je suis les CAN et j'ai toujours voulu jouer cette compétition. Aujourd'hui, pour moi, c'est quelque chose qui se réalise et je suis heureux», raconte simplement le nouvel Aigle malien.
Heureux, son sélectionneur Henri Stambouli l'est aussi. «Il était déjà venu au Mali, il y a trois ans, pour une rencontre amicale, témoigne-t-il. Il avait cette envie de venir, cette fibre patriotique. Dès qu'il y a eu la nouvelle réglementation, on a mis la machine en route et il est arrivé.» Un choix courageux étant donné que, en raison de la suspension de Djibril Cissé en équipe de France, Kanouté figurait parmi les «sélectionnables» français pour l'Euro-2004.
«Ce qui m'a plu, c'est son engagement total. Le Mali n'était pas un second choix», poursuit Stambouli, qui peut se féliciter d'avoir aussi fait venir Mohammed Sissoko, lui aussi buteur contre le Kenya.
«Le Mali a toujours eu des joueurs capables de bien jouer, d'amener le ballon devant le but, selon le sélectionneur du Mali. Mais il lui manquait les joueurs pour mettre le ballon dans le but. Avec Kanouté, on l'a.»