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Ouverture demain à Tunis du XVIe Sommet arabe : une conjoncture délicate et des enjeux de taille

Les regards seront braqués sur la capitale tunisienne où débutent, demain lundi, les travaux de la 16e session du Sommet arabe ordinaire dans une conjoncture régionale et internationale délicate dominée par des contraintes d’ordres intérieur et exté

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Les dirigeants arabes doivent prendre des décisions concrètes sur au moins trois dossiers chauds qui accaparent l’attention de l’opinion publique arabe : le premier se rapporte au conflit arabo-israélien, avec au centre la cause palestinienne, dossier on ne peut plus compliqué notamment après l’assassinat par Israël de Cheikh Ahmad Yassine, fondateur et chef spirituel du mouvement palestinien Hamas.
Le deuxième est relatif à la réforme de la Ligue arabe à travers l’amendement de sa charte qui date de 1945 et à la restructuration des institutions de l’action arabe commune, qui ne répondent plus aux impératifs de la coopération économique commune dans l’ère de la mondialisation.

Le troisième dossier, qui a soulevé dernièrement un grand débat, porte quant à lui, sur les réformes politiques, socio-économiques et culturelles à la lumière des initiatives internationales et arabes, dont la plus importante est celle présentée par les Etats-Unis, à savoir le projet du «Grand Moyen-Orient».

Le Sommet arabe a été précédé d’une série de réunions préparatoires à plusieurs niveaux, notamment celles des ministres des Affaires étrangères ainsi que celles de l’Economie et des Finances tenues au Caire et à Tunis et consacrées à l’examen des dossiers précités. Ces réunions visaient en outre l’aboutissement à un terrain d’entente au sujet de l’élaboration des projets de résolutions du prochain Sommet arabe, qualifié par les observateurs de tournant décisif pour le devenir de la nation arabe, en tant qu’ensemble politique, à même de relever les défis qui se posent.

Face aux divergences, voire les contradictions, qui caractérisent les positions arabes vis-à-vis des questions posées, surtout celles relatives à la restructuration des institutions de la Ligue arabe et aux initiatives de réforme, les contacts se sont intensifiés ces derniers temps entre les chefs d’Etat arabes, dans une tentative d’aplanir les obstacles qui se dressent devant le Sommet et d’adopter des positions unifiées au sujet des questions politiques épineuses.

La Tunisie s’était montrée réticente avant d’accepter d’accueillir le Sommet, posant comme condition d’écarter les questions litigieuses qui risquent de compromettre le bon déroulement du Sommet et l’image du pays hôte.

Les questions palestinienne et irakienne, les projets de dynamisation de l’action arabe commune à travers l’attribution d’un rôle politique plus important au Conseil économique et social et la réforme de la Ligue arabe ainsi que les initiatives de réformes concernant l’avenir du Proche-Orient, seront à l’ordre du jour du prochain Sommet arabe, selon des sources informées du secrétariat général de l’Organisation panarabe.

Concernant le conflit israélo-arabe, un projet de résolution, préparé par les ministres des Affaires étrangères lors de leur réunion tenue dernièrement au Caire, appelle à dynamiser l’Initiative arabe de paix au Proche-Orient, adoptée par le Sommet de Beyrouth en 2002 et qui préconisait un retrait israélien total des territoires arabes et la création d’un Etat palestinien indépendant contre la normalisation avec Israël, ajoutent les mêmes sources.

Pour ce qui est de la réforme de la Ligue arabe, son secrétaire général, M. Amr Moussa, a déclaré qu’à travers le projet de réforme, les chefs d’Etats arabes affirment leur engagement vis-à-vis
de la charte de la Ligue tout en acceptant de l’amender et d’y ajouter des annexes portant, notamment, sur la création d’un Parlement arabe, d’un Conseil arabe de sécurité, d’une Banque arabe d’investissement et de développement, d’un conseil économique et social et d’une Cour de justice arabe, ainsi que sur l’élaboration de mécanismes de suivi de l’application des décisions de la Ligue et la révision du mode du vote concernant l’adoption des décisions.

Le projet de réforme, a-t-il ajouté, définit les modalités de mise en œuvre de ces nouveaux mécanismes, soit en tant qu’annexes à la charte ou sous d’autres formes en cours d’examen, tout en établissant un calendrier fixant le début des opérations de réformes à travers des commissions spécialisées qui soumettront les résultats de leurs travaux au Sommet arabe prévu en Algérie en 2005.
Des sources diplomatiques arabes ont, d’autre part, indiqué que le dossier des réformes politiques dans le monde arabe englobe un projet de document convenu de commun accord par les ministres des Affaires étrangères lors de leur dernière réunion au siège de l’Organisation panarabe et qui renferme les idées et les initiatives proposées à ce sujet.

Dans ce contexte, deux documents seront soumis au Sommet de Tunis, le premier par la Jordanie et le second par l’Egypte. Ils convergent sur plusieurs points au sujet de la réforme dans le monde arabe et tiennent compte de la conjoncture régionale et internationale ainsi que des particularités arabes, selon des sources diplomatiques arabes concordantes.

Des sources médiatiques caïrotes, citant des milieux politiques informés, ont confirmé l’existante des deux documents, soulignant que l’initiative jordanienne concorde sur plusieurs points avec les axes du projet américain du «Grand Moyen-Orient».

Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire égyptien pro-gouvernemental «Al Mousawar», M. Makram Mohamed Ahmad, indique dans un éditorial que les grandes lignes du document égyptien s’inspirent des recommandations de la Conférence sur la réforme du monde arabe, tenue récemment en Alexandrie avec la participation des organisations de la société civile arabe, ainsi que des documents internationaux et arabes ayant trait au domaine des droits de l’Homme.


Cette initiative souligne que la réforme politique ne peut être efficace que si elle émane des pays arabes, affirme M. Makram, précisant que le document égyptien comporte des recommandations qui mettent également l’accent sur l’impératif que la réforme procède de la volonté des pays arabes et prenne en considération les traditions et les spécificités du monde arabe.

Le projet donne la priorité aux réformes économiques à travers la promotion du rôle du secteur privé et la libéralisation du commerce, tout en améliorant la qualité de l’enseignement et en respectant les droits de la femme et son rôle dans le développement.

Sur le plan régional, le document égyptien insiste sur le développement du Proche-Orient dans le cadre d’un partenariat véritable entre les pays de la région et la communauté internationale en veillant à instaurer la paix et la stabilité, notamment par le règlement du conflit israélo-arabe et de la question palestinienne, la coopération internationale en matière de lutte anti-terroriste et l’élimination des armes de destruction massive de la région.

Selon M. Makram Mohamed, les documents égyptien et jordanien seront intégrés en un seul document qui serait adopté par le Sommet sous l’appellation «déclaration de Tunis» et qui définirait la position arabe vis-à-vis de la question des réformes politiques.

De ce fait, les analystes politiques arabes s’accordent à dire que le prochain Sommet marquera un tournant décisif dans l’avenir de l’action arabe commune qui fait face à de nombreux défis. Pour sa part, le politologue jordanien, M. Taher Al Masri estime que le Sommet de Tunis se tient dans un contexte particulier dominé par des pressions relatives aux réformes dans les pays arabes.

Il considère également que le Sommet aboutirait à un consensus au sujet des réformes qui cadrent avec la situation dans les pays arabes, qui ne pourront plus ignorer leur nécessité. De son côté, le politologue égyptien, M. Hassan Nafaâ pense que le principal défi que doit relever le Sommet de Tunis réside dans la capacité à créer des mécanismes institutionnels efficaces au service d’une véritable complémentarité, ajoutant que l’opinion publique arabe considère ce Sommet comme celui de «la dernière chance».


Chronologie de l’action arabe commune


Le Sommet arabe ordinaire, qui se tient les 29 et 30 mars à Tunis, le 16e du genre depuis la création de la Ligue Arabe en 1945, se tient dans une conjoncture internationale particulière.
Le premier sommet, qui a réuni le 29 mai 1946 à Anchas en Egypte, les souverains et présidents arabes, avait constitué l’amorce de l’action arabe commune.
Ils ont à cet effet appelé à jeter les premiers jalons de l’action arabe commune pour faire entendre la voix des pays arabes au sein de l’Organisation des Nations unies et de toutes les instances régionales et internationales. Les chefs d’Etat arabes ont également initié lors de cette rencontre des actions de coopération et de solidarité visant à soutenir les efforts des pays arabes, encore sous occupation, à briser le joug du colonialisme.
L’agression tripartite contre l’Egypte, qui a eu lieu au moment même où le soulèvement du peuple algérien atteignait son paroxysme, est venue nourrir et raviver l’enthousiasme de la Oumma, ce qui encouragera les chefs d’Etat arabes à convoquer un deuxième Sommet en signe de solidarité avec la République arabe d’Egypte et de soutien à la lutte du peuple algérien pour la recouvrement de la liberté et de l’indépendance.

Sommet du Caire
Le Sommet, qui a eu lieu au Caire le 13 janvier 1964, a été considéré comme le premier Sommet arabe ordinaire devant se tenir régulièrement une fois par an au moins.

Sommet d’Alexandrie
Le 5 septembre de la même année, la ville egyptienne d’Alexandrie abrita le 2e Sommet arabe ordinaire au cours duquel les pays participants ont accueilli favorablement la création de l’Organisation de libération de la Palesti be pour les recherches atomiques et d’une cour de justice arabe.

Sommet de Casablanca
Le 3e Sommet arabe, tenu à Casablanca, du 13 au 18 septembre 1965, a été couronné par la signature d’un pacte de solidarité dit «pacte de Casablanca» stipulant le respect de la souveraineté des pays membres et de leurs régimes, ainsi que la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, outre la décision de convoquer des sommets extraordinaires si le besoin se faisait sentir.

Sommet de Khartoum
La capitale du Soudan, Khartoum, a abrité du 29 août au 3 septembre 1967 le 4e Sommet arabe qui est resté célèbre par ses trois «NON»: non à la négociation, non à la réconciliation et non à la reconnaissance d’Israël.
Le Sommet a en outre décidé de multiplier les efforts pour effacer les conséquences de l’agression israélienne et d’utiliser pour la première fois l’arme du pétrole contre Israël.

Sommet du Rabat
Le 5e Sommet ordinaire tenu à Rabat du 21 au 23 décembre 1969 s’achève dans la confusion et l’éclatement de la solidarité arabe en raison du refus d’accorder un blanc seing au Président Nasser pour organiser la défense arabe contre Israël.

Sommet extraordinaire du Caire
Un Sommet arabe extraordinaire a été convoqué le 27 septembre 1970 au Caire suite aux événements survenus au Royaume Hachémite de Jordanie. Les travaux de cette rencontre ont mis l’accent sur la nécessité de préserver la sécurité et la stabilité de la Oumma arabe, et ce, afin de la prémunir contre les complots colonialistes tout en oeuvrant à assurer la stabilité de la Jordanie.

6e Sommet arabe
Le 6e Sommet arabe s’est tenu du 26 au 28 novembre 1973 au lendemain de la guerre d’octobre dite «guerre du Kippour», et des succès réalisés par l’armée égyptienne dans le Sinaï contre les forces israéliennes. Les pays arabes définissent pour la première fois des conditions de paix relatives au retrait d’Israël de tous les territoires occupés et à la poursuite de l’embargo pétrolier. Ils ont également lancé un appel aux pays non-alignés les invitant à agir de manière décisive en faveur d’un règlement de la crise du Proche-Orient. Il a été convenu en outre de créer une banque arabe pour le développement économique en Afrique.

7e Sommet arabe
Tenu à Rabat, du 26 au 29 octobre 1974, le 7e Sommet arabe déclara l’OLP représentant «unique et légitime» du peuple palestinien et affirma le droit des Palestiniens d’établir «un pouvoir national sur tout territoire libéré».

Sommet de Ryad
Le 16 octobre 1976, la capitale saoudienne Ryad a accueilli un Sommet arabe extraordinaire à six afin d’examiner la situation au Liban et la constitution d’une force de dissuasion arabe.

8e Sommet arabe
La capitale égyptienne a abrité, en octobre 1977, le 8e Sommet arabe, au cours duquel les chefs d’Etat ont réaffirmé la nécessité de consolider la solidarité arabe conformément au Pacte de Casablanca.

Sommet de Bagdad
Le 9e Sommet ordinaire de Bagdad s’est tenu du 2 au 5 novembre 1978 en l’absence de l’Egypte qui avait engagé un processus de paix avec Israël.
Le Sommet rejette les accords de Camp David, qui déboucheront en 1979 sur la signature du traité de paix israélo-égyptien. Il a également été décidé de transférer temporairement le secrétariat général de la Ligue Arabe du Caire à Tunis, après la visite effectuée par le Président Sadate à Jérusalem.

Sommet de Tunis
Le 10e Sommet arabe a eu lieu à Tunis du 20 au 22 novembre 1979. Ce Sommet a condamné les accords de Camp David et le traité de paix égypto-israélien, ainsi que la politique américaine au Moyen-Orient. Il y a également été décidé de tenir des sommets périodiques suivant l’ordre alphabétique des pays membres.
La capitale jordanienne Amman a accueilli le 11-ème Sommet arabe, du 25 au 27 novembre 1980. Ce Sommet a constitué une nouvelle étape de l’action arabe commune suite à l’adoption de la charte de l’action économique pan-arabe, dont les dispositions font le distinguo entre les conflits politiques et l’action économique et garantissent la stabilité et la promotion des relations économiques tout en respectant le principe du traitement préférentiel des marchandises, services et projets communs.

Sommet de Fès
Fès a abrité, en novembre 1981 le 12e Sommet arabe qui s’est réuni en deux sessions en raison de divergences. la première, tenue le 25 novembre a adopté les principes d’un projet de paix arabe. La seconde qui s’est réunie en septembre 1982, a été consacrée à l’examen de la situation au sud Liban.
Ce Sommet a été sanctionné par l’adoption pour la première fois d’un plan de paix arabe dit «plan de Fès» reconnaissant implicitement le droit d’Israël à l’existence à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.

Sommet extraordinaire de Casablanca
En 1985, Casablanca abrite le premier Sommet extraordinaire consacré à l’assainissement du climat arabe. Durant cette rencontre, les participants ont condamné, pour la première fois, le terrorisme «sous toutes ses formes» et reconnu implicitement l’initiative jordano-palestinienne de paix au Proche-Orient.

Sommet extraordinaire d’ Amman
Le 2e Sommet extraordinaire, qui s’est tenu à Amman du 8 au 11 novembre 1987, a abouti a l’adoption des principaux points de la résolution finale portant notamment sur la solidarité arabe, la coopération arabo-africaine, la condamnation de l’Iran pour «son obstination à poursuivre la guerre» contre l’Irak et du terrorisme sous toute ses formes, notamment le terrorisme d’Etat pratiqué par Israël.
Le sommet, qui a refusé à mettre le terrorisme et les mouvements de libération nationale sur un pied d’égalité, a appelé à la tenue d’une conférence internationale afin de déterminer le concept du terrorisme.

3e Sommet extraordinaire d’Alger
Le 3e Sommet arabe extraordinaire a eu lieu à Alger du 7 au 9 juin 1988, a réclamé l’organisation d’une conférence internationale sur le Proche-Orient avec la participation de l’OLP et réaffirmé le droit des Palestiniens à un Etat.

4e Sommet extraordinaire de Casablanca
Le 4e Sommet extraordinaire de Casablanca, convoqué du 23 au 24 mai 1989, a appelé à la réintégration de l’Egypte, exclue depuis 1979 après la signature d’un traité de paix avec Israël, et la création d’un conseil chargé d’appliquer un cessez-le-feu au Liban.

5e Sommet extraordinaire de Bagdad
Le 5e Sommet extraordinaire, qui s’est tenu à Bagdad en mai 1990, a réaffirmé la solidarité arabe, fustigé la politique américaine de soutien à Israël et condamné l’émigration des juifs vers les territoires arabes occupés. Le Sommet a appelé à promouvoir le dialogue arabo-européen et à renforcer les relations avec l’Europe en vue de tenir un Sommet arabo-européen.

6e Sommet extraordinaire du Caire
Le 10 août de la même année, le 6e Sommet arabe extraordinaire du Caire a condamné l’agression irakienne du Koweit et exigé le retrait irakien de ce pays tout en acceptant un déploiement des forces arabes en Arabie Saoudite et dans les Etats du Golfe.

7e Sommet extraordinaire du Caire
Le 7e Sommet extraordinaire a été convoqué le 26 juin 1996 dans la capitale égyptienne. Cette rencontre a porté sur le sort du processus de paix au Proche-Orient après l’arrivée au pouvoir en Israël de Benjamin Netanyahu.
Les participants à ce Sommet ont réitéré leur attachement à la poursuite du processus de paix au Proche-Orient dans le cadre de la légalité internationale, conformément aux dispositions du Sommet de Madrid portant sur le principe de la terre contre la paix.

8e Sommet extraordinaire du Caire
En 2000, un 8e Sommet extraordinaire, qui a eu lieu au Caire les 21 et 22 octobre, a été consacré à la situation dans les territoires arabes occupés. Ce Sommet a décidé la mise en place de deux fonds d’un milliard de dollars. L’un destiné à la préservation de la Mosquée Al-Aqsa à Al-Qods et l’autre au soutien de l’Intifada.

Sommet d’Amman
Après huit Sommets extraordinaires successifs, le 13e Sommet ordinaire a eu lieu à Amman les 27 et 28 mars 2001 et a abouti à l’adoption d’une déclaration finale portant sur l’action politique et économique panarabe tout en insistant sur la paix en tant que choix stratégique de la nation arabe.

Sommet de Beyrouth
Le 14e Sommet ordinaire, qui a eu lieu à Beyrouth les 27 et 28 mars 2002, a adopté l’initiative arabe de paix, présentée par le prince héritier d’Arabie saoudite Abdellah Ibn Abdelaziz.
Cette initiative est basée sur un retrait d’Israël de tous les territoires arabes occupés depuis 1967 et l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Al-Qods Al-Charif.

Sommet de Charm-Al-Cheikh
Le 15e Sommet arabe ordinaire, qui s’est tenu à Charm-Al-Cheikh le 1er mars 2003, a réaffirmé l’attachement à l’initiative adoptée par le Sommet de Beyrouth et a souligné le rejet total d’une guerre contre l’Irak ou tout autre pays arabe.

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