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Sharon peaufine son plan de séparation avant une visite à Washington

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon mettait au point ce week-end les détails de son plan de séparation d'avec les Palestiniens qu'il compte présenter en mars à Washington au président George W. Bush.

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Le chef du Conseil de sécurité nationale, Giora Eiland, chargé du dossier par M. Sharon, doit présenter en début de semaine prochaine une nouvelle version du plan, incluant l'évacuation de 17 colonies juives de Gaza et un tracé éventuellement modifié de la ligne de séparation édifiée en Cisjordanie.

Pour répondre aux critiques américaines sur cette barrière controversée, des modifications pourraient être apportées au tracé afin de réduire le nombre de Palestiniens, qui vont se retrouver encerclés dans des enclaves isolées du reste de la Cisjordanie, a indiqué samedi la radio publique israélienne.
Conçue pour empêcher l'infiltration de kamikazes palestiniens, cette ligne devait au départ longer la «ligne verte» séparant Israël de la Cisjordanie. Mais son tracé actuel s'enfonce profondément en Cisjordanie pour protéger des colonies israéliennes.

M. Sharon présentera jeudi la nouvelle mouture à trois émissaires américains, dont le secrétaire d'Etat adjoint chargé du Proche-Orient, William Burns, à Jérusalem selon la radio. Il doit soumettre ensuite son plan dans la «première quinzaine de mars» à M. Bush, a-t-elle ajouté.
Le chef du gouvernement a aussi l'intention d'organiser un référendum sur ce plan, la première consultation du genre en Israël, avant de le présenter pour approbation à son gouvernement et au Parlement.

Selon les sondages, une forte majorité d'Israéliens soutiennent l'idée d'un démantèlement des colonies de Gaza, ainsi que la construction de la «clôture de sécurité», condamnée par les Palestiniens qui la qualifient de «mur d'apartheid».
Mais M. Sharon est confronté à une fronde au sein de sa majorité parmi les ministres et députés d'extrême-droite ainsi que de l'aile «dure» du Likoud, son parti. Il compte poursuivre dans les prochains jours ses rencontres avec les membres du gouvernement afin de rallier une partie d'entre eux, selon la radio.

L'administration Bush a adopté une attitude prudente. «La première réponse est que (ce plan) offre quelques possibilités positives», a dit vendredi un haut responsable américain ajoutant qu'il fallait examiner les détails avant de se prononcer.
Un porte-parole de la Maison Blanche, Sean McCormack, s'est félicité du projet de démantèlement de colonies qui pourrait permettre de «réduire les frictions entre Israéliens et Palestiniens et améliorer la liberté de mouvement des Palestiniens». Mais sur la barrière, M. Burns a souligné que sa construction «préjugeait du résultat des négociations et rendait plus difficile de faire renaître l'espoir dans la Feuille de route et dans un retour au processus de paix».

Israël a décidé de boycotter les audiences de la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye, qui débuteront le 23 février sur la légalité de cette barrière. Mais le ministère des Affaires étrangères a annoncé qu'il enverrait plusieurs porte-parole à La Haye pour défendre auprès des opinions publiques le point de vue israélien.
Le représentant palestinien à l'Onu, Nasser al-Kidwa, a estimé que le boycottage israélien des audiences constituait un «aveu de culpabilité». «Si votre cause est défendable, vous la défendez. Si elle ne l'est pas, vous boycottez le tribunal», a-t-il dit.
Par ailleurs, l'armée israélienne a arrêté trois Palestiniens recherchés par les services de sécurité, dont deux membres de groupes liés au Fatah du dirigeant Yasser Arafat.
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