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Lors de son passage au Maroc le Pr Clliford kiracofe nous a fait part de ses commentaires concernant la politique de l'administration Bush vis à vis du conflit israélo-palestinien.
Le Président américain George W. Bush a donné récemment des garanties au Premier ministre israélien Ariel Sharon pour soutenir son plan de retrait de Gaza, confirmant son soutien indéfectible au gouvernement israélien.
La question est un peu plus compliqué que cela. Je vais parler franchement, car en famille il faut parler franchement et votre pays est notre amis depuis le 18e siècle.
A mon avis, le dernier président américain qui avait une politique juste et cohérente dans la région est Eisenhower avec sa politique durant la crise de Suez en 1956 quand il a rejeté le néo-impérialisme des Anglais, des Français et des Israéliens.
Mais il faut reconnaître, que depuis la fin de la II ème guerre mondiale, nous avons commis quatre graves erreurs dans notre politique internationale.
D'abord en soutenant appui de la division de la Palestine, ensuite viennent les guerres en Corée, au Vietnam et en Irak. Chacune de ces erreurs a eu des conséquences énormes que nous vivons encorde.
Il suffit de rappeler que nous avons pris des décisions en 1947, 1948 à propos de la Palestine, nous voyons encore aujourd'hui ce qui en a résulté. C'est donc vers la fin des années soixante que notre position vis à vis de la question du conflit arabo-israélien a changé.
En effet c'est en 1967 que les Etats-Unis ont décidé de devenir un soi-disant allié stratégique d'Israël. L'idée était qu'avec Israël et avec la Turquie on peut contrer l'Union soviétique au nord, et ce qu'on appelait le soi-disant radicalisme arabe.
C'est la même notion de politique internationale de l'Empire anglais en 1840 qui a choisi d'être allié avec l'Empire Ottoman contre la Russie et contre l'Egypte de Mohammed Ali. Mais aujourd'hui, l'actuelle administration a choisi, encore une fois, d'adopter une nouvelle vision politique internationale dans cette région.
Sur quoi se base cette nouvelle vision ?
L'équipe de conseillers qui entoure le Président, et George W. Bush lui-même ont décidé dès le début du mandat de ce dernier qu'ils ne voulaient pas continuer avec la politique internationale du Président Clinton, qui a fait un grand effort pour remettre le processus de paix sur les pieds.
Il suffit de se rappeler le « presque » succès à Taba en Egypte (Décembre 2000). Alors qu'au lieu de saper le processus que Clinton a amorcé à Taba, ils auraient pu continuer sur le même chemin, et inviter même Bill Clinton a devenir une sorte d'ambassadeur spécial pour continuer le travail. Mais l'arrogance de cette actuelle administration en a voulu autrement.
Le Vice-Président Dick Cheney et ses conseillers ont une vision du monde international, complètement contraire de nos traditions nationales. Il suffit de penser à nos présidents Wilson, et Roosevelt, qui croyaient en un système mondial basé sur la légalité et le droit international. Roosevelt a combattu pour l'Onu, et sa femme Éléonore pour la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Le Parti républicain accepte aussi cette vision. Notre politique était censée être bipartisane, avec les deux partis qui ont la même vision de ce monde. Vous retrouverez pourtant cela dans les statuts du parti républicain (1944).
Mais aujourd'hui, il n'adopte plus la même vision. Le cercle de conseillers dont j'ai parlé avant, a crée une autre conception théorique du système international.
Ils pensent qu'il n'y a pas d'équilibre international et que les relations entre les états doivent être basées sur la Force. Pour ces gens, il n'y a aucune place pour le droit international, comme si nous vivons dans un monde anarchique. Ils dont d'ailleurs campagne pour cette autre conception depuis plus de vingt ans et vous pouvez retrouver ce que je dis dans leurs écrits.
Nous allons donc droit dans le mur avec un système mondial aussi déstabilisé et déstabilisant ?
Il faut que la Ligue arabe, la Conférence islamique, l'assemblée Générale de l'Onu, l'Union européennes, la Russie, la Chine… fassent quelque chose, et des choses sérieuses pour changer ce qui se passe.
Il n faut pas continuer à fermer les yeux et à avoir peur du monstre américain. C'est facile pour ces messieurs de la Maison Blanche de faire ce qu'ils veulent si les pays du monde arabe et musulman ne disent rien. Nous avons détruit l'Onu, avec notre politique au Conseil de sécurité, nous avons remplacé Boutros Boutros Ghali, il est temps de réagir pour respecter le droit international.
Il faut beaucoup renforcer les relations diplomatiques entre les pays pour faire un front commun contre ce système de jungle.
Le Président américain George W. Bush a donné récemment des garanties au Premier ministre israélien Ariel Sharon pour soutenir son plan de retrait de Gaza, confirmant son soutien indéfectible au gouvernement israélien.
La question est un peu plus compliqué que cela. Je vais parler franchement, car en famille il faut parler franchement et votre pays est notre amis depuis le 18e siècle.
A mon avis, le dernier président américain qui avait une politique juste et cohérente dans la région est Eisenhower avec sa politique durant la crise de Suez en 1956 quand il a rejeté le néo-impérialisme des Anglais, des Français et des Israéliens.
Mais il faut reconnaître, que depuis la fin de la II ème guerre mondiale, nous avons commis quatre graves erreurs dans notre politique internationale.
D'abord en soutenant appui de la division de la Palestine, ensuite viennent les guerres en Corée, au Vietnam et en Irak. Chacune de ces erreurs a eu des conséquences énormes que nous vivons encorde.
Il suffit de rappeler que nous avons pris des décisions en 1947, 1948 à propos de la Palestine, nous voyons encore aujourd'hui ce qui en a résulté. C'est donc vers la fin des années soixante que notre position vis à vis de la question du conflit arabo-israélien a changé.
En effet c'est en 1967 que les Etats-Unis ont décidé de devenir un soi-disant allié stratégique d'Israël. L'idée était qu'avec Israël et avec la Turquie on peut contrer l'Union soviétique au nord, et ce qu'on appelait le soi-disant radicalisme arabe.
C'est la même notion de politique internationale de l'Empire anglais en 1840 qui a choisi d'être allié avec l'Empire Ottoman contre la Russie et contre l'Egypte de Mohammed Ali. Mais aujourd'hui, l'actuelle administration a choisi, encore une fois, d'adopter une nouvelle vision politique internationale dans cette région.
Sur quoi se base cette nouvelle vision ?
L'équipe de conseillers qui entoure le Président, et George W. Bush lui-même ont décidé dès le début du mandat de ce dernier qu'ils ne voulaient pas continuer avec la politique internationale du Président Clinton, qui a fait un grand effort pour remettre le processus de paix sur les pieds.
Il suffit de se rappeler le « presque » succès à Taba en Egypte (Décembre 2000). Alors qu'au lieu de saper le processus que Clinton a amorcé à Taba, ils auraient pu continuer sur le même chemin, et inviter même Bill Clinton a devenir une sorte d'ambassadeur spécial pour continuer le travail. Mais l'arrogance de cette actuelle administration en a voulu autrement.
Le Vice-Président Dick Cheney et ses conseillers ont une vision du monde international, complètement contraire de nos traditions nationales. Il suffit de penser à nos présidents Wilson, et Roosevelt, qui croyaient en un système mondial basé sur la légalité et le droit international. Roosevelt a combattu pour l'Onu, et sa femme Éléonore pour la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Le Parti républicain accepte aussi cette vision. Notre politique était censée être bipartisane, avec les deux partis qui ont la même vision de ce monde. Vous retrouverez pourtant cela dans les statuts du parti républicain (1944).
Mais aujourd'hui, il n'adopte plus la même vision. Le cercle de conseillers dont j'ai parlé avant, a crée une autre conception théorique du système international.
Ils pensent qu'il n'y a pas d'équilibre international et que les relations entre les états doivent être basées sur la Force. Pour ces gens, il n'y a aucune place pour le droit international, comme si nous vivons dans un monde anarchique. Ils dont d'ailleurs campagne pour cette autre conception depuis plus de vingt ans et vous pouvez retrouver ce que je dis dans leurs écrits.
Nous allons donc droit dans le mur avec un système mondial aussi déstabilisé et déstabilisant ?
Il faut que la Ligue arabe, la Conférence islamique, l'assemblée Générale de l'Onu, l'Union européennes, la Russie, la Chine… fassent quelque chose, et des choses sérieuses pour changer ce qui se passe.
Il n faut pas continuer à fermer les yeux et à avoir peur du monstre américain. C'est facile pour ces messieurs de la Maison Blanche de faire ce qu'ils veulent si les pays du monde arabe et musulman ne disent rien. Nous avons détruit l'Onu, avec notre politique au Conseil de sécurité, nous avons remplacé Boutros Boutros Ghali, il est temps de réagir pour respecter le droit international.
Il faut beaucoup renforcer les relations diplomatiques entre les pays pour faire un front commun contre ce système de jungle.
