Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Un soutien prévu le 30 janvier : Deux partis sunnites irakiens prêts à participer aux élections

Deux partis politiques sunnites irakiens, jusqu'alors partisans d'un report des élections générales prévues le 30 janvier, ont annoncé qu'ils y participeraient, alors que le ministre britannique de la Défense Geoff Hoon a entamé mercredi une visite dans l

No Image
Le Parti islamique, la plus importante formation sunnite, a fait savoir mardi que sa liste de candidats serait prête avant vendredi, date de clôture des candidatures.
«Si Dieu le veut, nous allons déposer notre liste avant le 10 décembre», a affirmé à l'AFP Fouad al-Raoui, membre du bureau politique de cette formation.
«C'est vrai que nous souhaitons un report du scrutin de six mois du fait de l'instabilité qui règne dans le pays, mais s'il n'y pas de décision de report, nous déposerons notre liste et nous participerons aux élections», a-t-il dit.


Le Parti national démocrate, dirigé par celui qui fut membre de l'ex-Conseil de gouvernement mis en place par les Etats-Unis, Nassir Chaderchi, a lui aussi décidé de participer au scrutin.

«Nous sommes en principe pour le report et nous en avons même été à l'initiative, mais si le scrutin a lieu à la date prévue, nous sommes favorables à la participation aux élections», a indiqué son bras droit, Kamel Amine.
Le chef de l'Etat Ghazi al-Yaouar, un chef tribal sunnite, a également annoncé qu'il présentait une liste intitulé «Iraqiyoun» (Irakiens).

Au pouvoir depuis la création de l'Irak, il y a plus de 80 ans, les sunnites risquent lors de ces élections de perdre leur prépondérance au profit des chiites, qui représentent 60% de la population.

Une soixantaine de formations et personnalités sunnites, dont le Comité des ouléma, ont appelé au boycottage, alors que la guérilla, formée d'islamistes sunnites, a menacé de mort ceux qui se présenteraient aux scrutins.

Conscient de ces difficultés, le Premier ministre irakien Iyad Allaoui a indiqué envisager l'étalement des élections sur «15 ou 20 jours» selon les provinces, dans un entretien publié mardi dans le quotidien belge Le Soir.
Sur le terrain mercredi, un policier a été tué lors d'une attaque menée par des hommes armés contre un poste de police de l'ouest de Samarra, à 125 km au nord de Bagdad, a indiqué la police, selon laquelle les accrochages se poursuivaient en matinée.

Mardi, deux lieux de culte de la minorité chrétienne ont une nouvelle fois été attaqués, sans faire de victimes. L'église chaldéenne de Mossoul (nord) a été prise d'assaut par des inconnus qui ont plastiqué le bâtiment, a indiqué un religieux à l'AFP devant le bâtiment en flammes.

Au même moment, un autre commando a attaqué une église arménienne dans l'est de Mossoul, a indiqué à l'AFP le gardien des lieux.
De son côté, le ministre britannique de la défense Geoff Hoon est arrivé à Bassorah, la grande ville chiite du sud de l'Irak, mercredi pour rendre visite aux troupes britanniques, a-t-on appris de source militaire.

Venant du Koweït, M. Hoon doit rencontrer des membres du régiment écossais Black Watch, dont les 850 soldats sont revenus samedi d'une mission controversée plus au nord au cours de laquelle cinq des leurs ont trouvé la mort.
Enfin, un déserteur de l'armée américaine demandant l'asile politique au Canada a fait témoigner mardi un ancien Marine qui a raconté aux autorités d'immigration chargées du dossier comment son unité avait tué plus d'une trentaine de civils irakiens en deux jours. «Je sais que nous avons tué des civils innocents», a déclaré le sergent Jimmy Massey devant la Commission de l'immigration et du statut de réfugié.

Selon lui, «plus de 30» civils sont tombés sous les balles de ses hommes alors qu'ils tenaient un barrage à Bagdad au printemps 2003. A cette époque, par crainte d'un attentat suicide, tout véhicule qui ne s'arrêtait pas après un simple signe de la main ou un tir d'avertissement était mitraillé.

Accusations contre la Syrie

Les services de renseignement américains estiment , par ailleurs, que de nombreuses opérations rebelles en Irak sont dirigées par d'anciens partisans de Saddam Hussein à partir de la Syrie, a rapporté mercredi le Washington Post citant des responsables militaires américains. Un certain nombre d'anciens baassistes réunissent des fonds en Arabie saoudite et en Europe et dirigent des opérations à partir de la Syrie, ont assuré ces sources, qui ont dit se fonder sur des informations récoltées au cours des récents combats dans le triangle sunnite.

Ainsi, lors de l'assaut de Falloujah, les soldats américains ont découvert un GPS, dont les coordonnées mémorisées étaient situées «dans l'ouest de la Syrie», d'après un mémo de l'armée américaine cité par les sources du Washington Post.
Par ailleurs, dans des entretiens donnés séparément au quotidien, le président irakien Ghazi Al-Yaouar et le roi Abdallah II de Jordanie ont aussi évoqué les inquiétudes au sujet du rôle de la Syrie en Irak.

«En Syrie, il y a de mauvaises personnes, qui fuient la loi. Ils sont des restes du régime de Saddam et ils veulent remettre cette vile dictature en place», a déclaré le président irakien.

Le roi de Jordanie a quant à lui déclaré que, selon les Etats-Unis et l'Irak, «des combattants étrangers franchissent la frontière syrienne et sont entraînés en Syrie».
L'ambassadeur syrien aux Etats-Unis, Imad Moustapha, a rejeté ces accusations dans le Post, les qualifiant de «sinistre campagne pour créer une atmosphère hostile à la Syrie».
Lisez nos e-Papers