Selon des responsables du ministère de l'Intérieur irakien, la police irakienne a encerclé mardi vers 22h00 une maison qu'elle suspectait d'abriter des «éléments terroristes».
Lorsque la police a donné l'assaut au bâtiment «vers 22h45, une forte explosion a détruit la maison et des habitations environnantes», a indiqué un de ces responsables.
«Un dernier bilan indique qu'il y a eu 30 tués, dont six policiers, 25 blessés, dont quatre policiers, et que quatre autres policiers sont portés disparus», a dit un autre, qui s'exprimait sous le couvert d'anonymat.
L'explosion a eu lieu dans le quartier Ghazaliya, dans l'ouest de la capitale. Des habitants de ce quartier populaire ont indiqué que la maison suspecte était habitée par des ressortissants arabes non irakiens, dont un Soudanais, et ont dit avoir vu y entrer, il y a deux jours, deux véhicules chargés d'armes.
«On a informé la police et, à l'arrivée des forces de l'ordre, le Soudanais est monté sur le toit et menacé de faire exploser la maison si celles-ci y entraient», a déclaré sur place un voisin, Mohammed Ali Hassan Awad, 21 ans, employé des services de douanes.
«Une explosion a ensuite secoué tout le quartier», a indiqué un autre habitant, Hussein Kadhem, 28 ans.
Hier matin, après avoir forcé les cordons de sécurité, les habitants, par centaines, retournaient les décombres avec les sapeurs-pompiers et les équipes de secours de la police. Des bulldozers de l'armée américaine étaient sur place pour aider aux opérations de recherche, selon un correspondant de l'AFP.
Avant l'explosion de Bagdad, 34 membres des forces de l'ordre irakiennes, un responsable provincial et huit civils avaient été tués dans différentes attaques de la guérilla ayant visé notamment plusieurs postes de police au nord de la capitale.
Mardi également, un dirigeant du Parti communiste a été retrouvé mort, le corps criblé de balles, au lendemain de son enlèvement au sud de Bagdad. L'armée américaine a annoncé que des GI's avaient abattu un membre de la Garde nationale irakienne qui avait ouvert le feu sur eux dans la matinée à Kerbala, à une centaine de kilomètres au sud de Bagdad.
Mardi, le général américain Jeffrey Hammond a déclaré que 5.000 soldats américains supplémentaires avaient été déployés dans la capitale pour assurer la sécurité des élections générales prévues pour le 30 janvier.
Aux Etats-Unis, un responsable de l'Agence centrale du renseignement (CIA) a indiqué mardi être «plutôt certain» que la voix du message audio attribué à Oussama ben Laden et diffusé lundi par la chaîne Al-Jazira était bien celle du chef d'Al-Qaïda.
Dans ce message, rappelle-t-on, Ben Laden reconnaît Abou Moussab al-Zarqaoui comme le chef du réseau terroriste en Irak et appelle au boycottage des élections irakiennes. Exhortant les sunnites d'Irak à ne pas bouder ce scrutin, comme cela semble désormais fort probable, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a estimé que la violence continuerait après les élections générales.
«Les insurgés sont déterminés à ne pas voir s'établir un gouvernement représentatif (...) Ils veulent un retour à la tyrannie et c'est pourquoi l'insurrection va se poursuivre et qu'elle devra être battue par les forces de la coalition», a-t-il dit mardi sur la chaîne américaine CBS.
Enfin, sur internet, un communiqué attribué au groupe Zarqaoui a revendiqué mardi l'attentat ayant visé la veille à Bagdad le dirigeant du principal parti chiite d'Irak, Abdel Aziz Hakim.
Chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII) et tête de la liste qui part favorite pour les élections du 30 janvier, M. Hakim est sorti sain et sauf de cet attentat qui a fait 13 morts.
Un ex-ministre américain rejoint le collectif de défense de Saddam
L'ancien ministre de la Justice américain Ramsey Clark a rejoint le collectif de défense du président irakien déchu Saddam Hussein, a annoncé hier le porte-parole du collectif, l'avocat jordanien Ziad Khassaouneh. M. Clark, qui est arrivé mardi en Jordanie, "est l'un des membres du collectif de défense du président Saddam Hussein. Cela nous honore et nous inspire", a dit Me Khassaouneh devant les journalistes.
M. Clark a pour sa part déclaré : "Ma principale préoccupation est la défense des droits fondamentaux de Saddam Hussein, alors qu'il se trouve en isolement total et qu'il n'a pu avoir accès à son avocat qu'une seule fois, récemment, depuis qu'il a été capturé, il y a plus d'un an".
"Selon le droit international, toute personne accusée de crime a le droit d'être jugé par un tribunal indépendant et impartial. Il ne peut y avoir de procès juste sans ces conditions", a souligné M. Clark qui a fait ces déclarations devant la presse peu avant de quitter la Jordanie.
Il a estimé que le Tribunal spécial irakien (TSI) qui doit juger Saddam Hussein et 11 autres dirigeants de son régime "n'a pas l'autorité d'une cour criminelle du fait qu'elle a été créée par le Conseil de gouvernement irakien qui n'est autre qu'un produit de l'ocupation militaire américaine".
"Notre priorité actuellement est d'établir un système effectif de communication avec Saddam pour préparer sa défense; il a le droit de communiquer librement avec ses avocats", a-t-il souligné.
Ministre de la Justice de 1967 à 1969 sous la présidence de Lyndon Johnson, M. Clark a par ailleurs estimé que les Etats-Unis devaient être jugés pour "leurs crimes lors de l'offensive à Falloujah" (ville à 50 km à l'ouest de Bagdad que les GI's ont repris aux rebelles en novembre), "pour la destruction de maisons, la torture dans les prisons et la mort de milliers d'Irakiens durant la guerre".
Lorsque la police a donné l'assaut au bâtiment «vers 22h45, une forte explosion a détruit la maison et des habitations environnantes», a indiqué un de ces responsables.
«Un dernier bilan indique qu'il y a eu 30 tués, dont six policiers, 25 blessés, dont quatre policiers, et que quatre autres policiers sont portés disparus», a dit un autre, qui s'exprimait sous le couvert d'anonymat.
L'explosion a eu lieu dans le quartier Ghazaliya, dans l'ouest de la capitale. Des habitants de ce quartier populaire ont indiqué que la maison suspecte était habitée par des ressortissants arabes non irakiens, dont un Soudanais, et ont dit avoir vu y entrer, il y a deux jours, deux véhicules chargés d'armes.
«On a informé la police et, à l'arrivée des forces de l'ordre, le Soudanais est monté sur le toit et menacé de faire exploser la maison si celles-ci y entraient», a déclaré sur place un voisin, Mohammed Ali Hassan Awad, 21 ans, employé des services de douanes.
«Une explosion a ensuite secoué tout le quartier», a indiqué un autre habitant, Hussein Kadhem, 28 ans.
Hier matin, après avoir forcé les cordons de sécurité, les habitants, par centaines, retournaient les décombres avec les sapeurs-pompiers et les équipes de secours de la police. Des bulldozers de l'armée américaine étaient sur place pour aider aux opérations de recherche, selon un correspondant de l'AFP.
Avant l'explosion de Bagdad, 34 membres des forces de l'ordre irakiennes, un responsable provincial et huit civils avaient été tués dans différentes attaques de la guérilla ayant visé notamment plusieurs postes de police au nord de la capitale.
Mardi également, un dirigeant du Parti communiste a été retrouvé mort, le corps criblé de balles, au lendemain de son enlèvement au sud de Bagdad. L'armée américaine a annoncé que des GI's avaient abattu un membre de la Garde nationale irakienne qui avait ouvert le feu sur eux dans la matinée à Kerbala, à une centaine de kilomètres au sud de Bagdad.
Mardi, le général américain Jeffrey Hammond a déclaré que 5.000 soldats américains supplémentaires avaient été déployés dans la capitale pour assurer la sécurité des élections générales prévues pour le 30 janvier.
Aux Etats-Unis, un responsable de l'Agence centrale du renseignement (CIA) a indiqué mardi être «plutôt certain» que la voix du message audio attribué à Oussama ben Laden et diffusé lundi par la chaîne Al-Jazira était bien celle du chef d'Al-Qaïda.
Dans ce message, rappelle-t-on, Ben Laden reconnaît Abou Moussab al-Zarqaoui comme le chef du réseau terroriste en Irak et appelle au boycottage des élections irakiennes. Exhortant les sunnites d'Irak à ne pas bouder ce scrutin, comme cela semble désormais fort probable, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a estimé que la violence continuerait après les élections générales.
«Les insurgés sont déterminés à ne pas voir s'établir un gouvernement représentatif (...) Ils veulent un retour à la tyrannie et c'est pourquoi l'insurrection va se poursuivre et qu'elle devra être battue par les forces de la coalition», a-t-il dit mardi sur la chaîne américaine CBS.
Enfin, sur internet, un communiqué attribué au groupe Zarqaoui a revendiqué mardi l'attentat ayant visé la veille à Bagdad le dirigeant du principal parti chiite d'Irak, Abdel Aziz Hakim.
Chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII) et tête de la liste qui part favorite pour les élections du 30 janvier, M. Hakim est sorti sain et sauf de cet attentat qui a fait 13 morts.
Un ex-ministre américain rejoint le collectif de défense de Saddam
L'ancien ministre de la Justice américain Ramsey Clark a rejoint le collectif de défense du président irakien déchu Saddam Hussein, a annoncé hier le porte-parole du collectif, l'avocat jordanien Ziad Khassaouneh. M. Clark, qui est arrivé mardi en Jordanie, "est l'un des membres du collectif de défense du président Saddam Hussein. Cela nous honore et nous inspire", a dit Me Khassaouneh devant les journalistes.
M. Clark a pour sa part déclaré : "Ma principale préoccupation est la défense des droits fondamentaux de Saddam Hussein, alors qu'il se trouve en isolement total et qu'il n'a pu avoir accès à son avocat qu'une seule fois, récemment, depuis qu'il a été capturé, il y a plus d'un an".
"Selon le droit international, toute personne accusée de crime a le droit d'être jugé par un tribunal indépendant et impartial. Il ne peut y avoir de procès juste sans ces conditions", a souligné M. Clark qui a fait ces déclarations devant la presse peu avant de quitter la Jordanie.
Il a estimé que le Tribunal spécial irakien (TSI) qui doit juger Saddam Hussein et 11 autres dirigeants de son régime "n'a pas l'autorité d'une cour criminelle du fait qu'elle a été créée par le Conseil de gouvernement irakien qui n'est autre qu'un produit de l'ocupation militaire américaine".
"Notre priorité actuellement est d'établir un système effectif de communication avec Saddam pour préparer sa défense; il a le droit de communiquer librement avec ses avocats", a-t-il souligné.
Ministre de la Justice de 1967 à 1969 sous la présidence de Lyndon Johnson, M. Clark a par ailleurs estimé que les Etats-Unis devaient être jugés pour "leurs crimes lors de l'offensive à Falloujah" (ville à 50 km à l'ouest de Bagdad que les GI's ont repris aux rebelles en novembre), "pour la destruction de maisons, la torture dans les prisons et la mort de milliers d'Irakiens durant la guerre".