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A l'hôpital Ibn Sina : Six enfants cardiaques opérés gratuitement à cœur ouvert

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«Je me porte à merveille après l'opération chirurgicale que j'ai faite sur mon cœur vendredi dernier. Toute l'équipe médicale est à notre cheville pour nous surveiller de plus près». Souad, 14 ans, a tenu à exprimer ouvertement sa joie, voire son bonheur. Ses yeux pétillent de gaieté et à travers son regard profond, la confiance en l'avenir se dessine. A l'instar de cinq autres enfants opérés gratuitement par la ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires, les chirurgiens d'Avicenne ont redonné à Souad un espoir infaillible dans le futur, celui de mener une vie normale comme tous les enfants de son âge.

Au cinquième étage d'Avicenne, une salle conviviale a été réservée aux six enfants accueillis de différentes villes du Maroc comme Tétouan, Tanger et Oujda. Ils souffraient tous d'une cardiopathie congénitale. A les voir même de plus près, on ne dirait pas qu'ils viennent de subir il y a quelques jours seulement une opération chirurgicale cardiovasculaire. Pleins d'entrain, ils se sentent comme des frères et sœurs n'hésitant pas à se chamailler et à taquiner l'un l'autre.

Bilal, le plus petit, ne cesse de bouger et de vouloir attirer l'attention des infirmières. Sa maman essaie autant que faire se peut de satisfaire tous ses désirs, l'air content. Une immense joie dilatait son cœur. Il n'a que cinq ans, mais ses gestes dépassent son âge. «Depuis qu'il est né, je savais qu'il était malade et qu'il risquait la mort. Mes ressources financières sont limitées, je croyais qu'il allait finir ses jours dans la souffrance.

Heureusement que la ligue nous a aidés. Mon fils a reçu les aides gratuitement». s'exclame la mère de Bilal. A côté d'elle, Houda, 18 ans, ne peut s'empêcher de montrer sa gratitude à toute l'équipe qui l'a aidée à renaître. «Malgré ma maladie, j'ai lutté et j'ai étudié. Je suis mes études à la faculté de sciences, première année biologie. J'avais une certaine appréhension.

Je redoutais l'avenir. Mais à l'heure actuelle, je crois que je vais aimer vraiment ma vie».
Lamiae, originaire de Sidi Kacem, nourrit le même espoir dans le futur. Mohcine et Nawfal donnent à la salle une ambiance particulière grâce à leur accent «chamali». Ils ont très vite oublié leurs opérations et ont retrouvé d'un coup leur esprit d'humour. Ils n'oublient pas de jeter de temps en temps un petit coup d'œil au téléviseur branché au-dessus de la porte d'entrée de la salle. Le professeur Benomar, président de la ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires, se sent fier du résultat final. «Une grande partie des malades ne peut pas faire face à son indigence.

Nous les aidons autant que possible. Nous offrons aux malades les mêmes qualités de soins. C'est primordial». En voyant le nombre des médecins et des infirmiers qui entourent les enfants opérés à cœur ouvert, on lit le bonheur aux yeux et des enfants et de leurs parents. La gratuité des soins est une chance dont ils ont pu en bénéficier.

D'autres enfants, faute de dépistage précoce et de moyens financiers, ont fini par périr dans l'anonymat. Cette opération de solidarité pendant le moins du Ramadan sauve des vies et aide bon nombre de patients à se refaire une santé florissante, éclatante même. Tant que le cœur battra, l'espérance doit continuer d'exister.
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