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Code de la nationalité : les femmes veulent plus

Dans le cadre de son programme de plaidoyer, l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a tenu, jeudi dernier à Rabat, une conférence de presse sur le "Le code de la nationalité ". Au cours de cette rencontre, l'Association a présenté son mémo

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La première concerne l'amendement de l'article 6 du code dans le sens qu'il change la loi qui stipule que la nationalité marocaine est acquise par les enfants de père marocain ou de mère marocaine et de père inconnu.

Au cœur du quartier Massira II de Témara où les bidonvilles existent encore, des dizaines de femmes apprennent un métier ou à lire et à écrire. C'est l'association marocaine pour la protection de la femme rurale (AMPFR) qui les accueille, les bras ouverts. Objectif : le renforcement de leur participation dans le processus de développement.

Le quotidien de plusieurs jeunes filles et de femmes a changé depuis qu'elles fréquentent l'AMPFR. Le siège de cette association bâti par des espagnols comprend plusieurs salles de formation professionnelle : coiffure et esthétique, couture moderne et traditionnelle, broderie, gastronomie…La tapisserie sera dispensée à partir de la prochaine saison.

Asmae Fathi qui n'a que treize ans est l'une des bénéficiaires. Elle a pu, malgré son jeune âge, se distinguer dans le domaine de la couture. Ses yeux pétillent d'intelligence.

Mais, Asmae n'a jamais été à l'école. Au sein de l'association, elle a pu enfin apprendre en même temps à lire et à écrire et suivre une formation professionnelle. Sa persévérance lui a valu le respect de tout le monde. " Je suis orpheline et ma mère ne travaille pas. Notre situation financière est déplorable. Je dois bien travailler pour sortir de la misère ", dit-elle avec un sourire radieux, plein d'optimisme.

Malika Ben Mahi, présidente de l'association marocaine pour la promotion de la femme rurale, s'empresse d'expliquer que si cette fille reste sans encadrement, elle peut tomber dans la débauche à cause de la pauvreté et l'analphabétisme : " Regardez comme elle est belle ! Il faut lui dispenser une bonne formation et bien l'encadrer pour que personne ne puisse la détourner. "

Mme Malika est soucieuse de l'avenir des jeunes filles de ce quartier populaire qui abritent bon nombre de personnes du monde rural. La prostitution reste la seule solution pour beaucoup de femmes qui ne peuvent pratiquer aucune autre " profession ". " Elles arrivent en ville sans le moindre sou ni formation. Leur cadre de vie change. Elles veulent, elles aussi, gagner de l'argent et vivre comme les autres.

La prostitution sévit ici. Nous essayons au sein de l'association de sauver plusieurs femmes de ce sort. " Or, nombreuses sont celles qui refusent l'aide qu'on leur propose. Elles ne veulent pas se former. Ce qu'elles aspirent à gagner c'est l'argent facile. " Beaucoup de femmes refusent de venir dans notre association. Elles disent qu'elles pourront accepter ce qu'on leur offre, mais sans effort. "

En dépit de tout, plusieurs femmes ont la ferme volonté de changer leur situation. Certaines sont même âgées. Mais, elles sont déterminées à ne pas demeurer pendant toute leur vie analphabètes.

C'est le cas à titre d'exemple de Fatima Kribech, la cinquantaine. Depuis deux ans, elle suit régulièrement des cours d'alphabétisation, encouragée particulièrement par son mari et ses six enfants. Malika Ben Mahi est fière d'elle. Fatima a reçu récemment un prix récompensant son grand mérite.

A côté d'elle, des femmes plus âgées, certaines semblent dépasser depuis longtemps la soixantaine. Armées d'une ardoise, de la craie et d'un petit cahier, elles étudient sérieusement pour ne plus sombrer dans le gouffre de l'ignorance.

Dans une même classe, adolescentes et sexagénaires se côtoient et se concurrencent en toute dignité. Les plus assidues reçoivent des cadeaux à la fin de chaque année scolaire. Par ailleurs, la mission de l'AMPFR consiste en plus de la formation professionnelle à la distribution des denrées alimentaires en Ramadan, notamment. Les responsables de l'AMPFR aspirent à continuer leurs efforts même s'il s'avère très difficile de trouver des fonds. Des organisations internationales pourvoient à quelques-uns de leurs besoins.

Cependant, l'aide de l'Etat n'est pas suffisante. En effet, seuls quelques formateurs dépendent du secrétariat d'Etat chargé de la lutte contre l'analphabétisme.
Ce n'est pas pour autant que l'on compte baisser les bras.
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