Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

D'ici 2025, le continent pourrait éviter 43 millions de nouveaux cas : L'OMS présente ses trois scénarios pour le sida en Afrique

D'ici à 2025, le continent africain pourrait éviter 43 millions de nouveaux cas de sida si des investissements significatifs, notamment grâce à l'aide extérieure, sont réalisés dans les domaines de la santé, de la formation, du social et des infrastructur

No Image
L'agence onusienne a présenté trois scénarios possibles «sur la manière dont l'épidémie du sida en Afrique pourrait évoluer au cours des vingt prochaines années, sur la base des décisions politiques prises aujourd'hui par les dirigeants africains et le reste du monde», indique un communiqué d'ONUSIDA. Le premier scénario, intitulé «Le poids du passé: la spirale infernale» montre ce qui pourrait se passer si les politiques intérieures africaines en matière de sida sont inefficaces et que l'aide extérieure fluctue ou diminue.

Selon ce scénario, la pandémie «épuise les ressources et affaiblit les infrastructures. Par conséquent, le piège de la pauvreté, du sous-développement et des inégalités se resserre encore davantage». Conséquence, estime ONUSIDA, la prévalence du VIH demeure analogue d'ici à 2025 à celle d'aujourd'hui, soit environ 5% de la population adulte.

Le second scénario, baptisé «Des choix sans concession: l'Afrique s'engage dans la lutte», présente une image de la situation qui résulterait de politiques intérieures «efficaces», mais d'une stagnation de l'aide extérieure.
Dans ce cas de figure, les responsables africains «optent pour des mesures rigoureuses afin de réduire la propagation du VIH sur le long terme», selon le communiqué.

Le renforcement de la thérapie antirétrovirale bénéficierait à un tiers des populations affectées en 2025, contre moins de 5 % aujourd'hui.
«La trajectoire de la diffusion de la thérapie antirétrovirale augmente de façon constante, ce qui reflète l'investissement continu consenti par l'Afrique dans les systèmes de santé et la formation, ainsi que sa capacité à fabriquer des médicaments».

Au total 24 millions de nouveaux cas de sida seraient ainsi évités, même s'il faut craindre un doublement du nombre d'enfants orphelins du sida, précise ONUSA.
Le dernier scénario, «Le moment de la transition - l'Afrique rattrape le temps perdu» éviterait, selon l'agence onusienne, 43 millions de nouveaux cas de sida au cours des vingt prochaines années.

«Le moment de la transition» est un scénario selon lequel le sida est perçu comme une crise exceptionnelle exigeant une riposte exceptionnelle. Le sid est considéré dans le contexte du développement au sens large. Une série de changements se produisent dans la manière dont l'Afrique et le reste du monde abordent la santé, le développement, le commerce et la sécurité. L'aide extérieure s'accroît de façon significative et l'investissement dans le domaine social et les infrastructures se poursuit», relève le rapport d'ONUSIDA.

Dans ce scénario, où l'aide extérieure est «multipliée par deux», la prévalence du VIH chez l'adulte en Afrique chute considérablement, et «la couverture par la thérapie antirétrovirale est d'approximativement 70% d'ici à 2025».
«Des millions de nouvelles infections peuvent être évitées si l'Afrique et le reste du monde décident d'aborder le sida comme une crise exceptionnelle qui a le potentiel de dévaster des sociétés et des économies tout entières», a déclaré le Dr Peter Piot, directeur exécutif de l'ONUSIDA, en présentant le rapport à la presse.

Ce projet de scénario a été lancé par l'ONUSIDA en février 2003 en collaboration avec l'Union africaine, la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, le Programme des Nations unies pour le développement, et la Banque mondiale. Plus de 60% des personnes atteintes par le virus du sida dans le monde - soit quelque 25,4 millions sur un total de 39,4 millions - vivent en Afrique subsaharienne, selon le rapport 2004 de l'ONUSIDA.

En 2004, plus de trois millions de perso
Lisez nos e-Papers