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Elections générales demain en Irak : La «liste 169» donnée largement en tête

La liste islamique chiite bénie par le grand ayatollah Ali Sistani devrait arriver largement en tête lors des premières élections multipartites depuis un demi-siècle en Irak mais l'Assemblée nationale pourrait être dominée par les laïcs, estiment les expe

Elections générales demain en Irak : La «liste 169» donnée largement en tête
La liste 169, qui se dénomme Liste unifiée irakienne (LUI), compte notamment les deux principales formations islamiques chiites, le Conseil supérieur de la révolution islamique en Irak (CSRII) et la Dawa.

Elle a été constituée à l'initiative de la figure emblématique religieuse des chiites, et la photo d'Ali Sistani figure sur toutes ses affiches.
"Mais je pense que les formations et les individuels laïcs ou nationalistes représenteront plus de 50 %" des sièges, a ajouté ce représentant du Rassemblement des démocrates indépendants d'Adnane Pachachi.

Selon lui, la liste "Alliance kurde", qui réunit le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), devrait, avec 20 % des suffrages, obtenir environ 50 sièges, celle du Premier ministre Iyad Allaoui autour de 14 %, soit une quarantaine de sièges, celle du président Ghazi al-Yaouar, une dizaine de sièges, alors que les communistes rafleraient 19 sièges.
Cet avis est partagé par un expert arabe qui a participé à la mise en place du système électoral. "Si la LUI recueille 40 % des voix, alors les +laïcs-nationalistes+ seront majoritaires au Parlement, et les actuels président et Premier ministre peuvent être reconduits dans leurs fonctions. Si elle obtient plus, ce sont les religieux chiites qui auront le pouvoir", affirme-t-il.

lui, face à la liste chiite, les partis laïcs se sont interrogés s'il fallait se coaliser avant les élections sur une liste commune ou bien aller séparément pour glaner le maximum de voix et s'associer au lendemain du scrutin.
"Ils ont choisi la seconde solution et vous verrez qu'il y aura une alliance au sein du Parlement", prédit-il.

Pour un diplomate de la coalition "les Kurdes, dont la liste sera la seconde en importance, joueront un rôle clé entre la LUI et les listes laïques", et pour un représentant du PDK, "les Kurdes travailleront avec ceux qui le souhaitent". Ces premières élections multipartites sont un scrutin proportionnel par listes au plus fort reste. En clair, les 14 millions d'électeurs doivent choisir une seule des 111 listes en compétition et ne peuvent modifier l'ordre des candidats sur la liste. Les calculs se font au niveau national pour la répartition des 275 sièges.

"Nous avons choisi ce système car les Irakiens avaient le sentiment que le scrutin proportionnel est le meilleur moyen pour s'assurer que les minorités soient représentées au Parlement", explique Carlos Valenzuela, le représentant de l'Onu auprès de la Commission électorale.

Pour l'expert arabe, le scrutin proportionnel était le meilleur système pour désigner l'Assemblée qui doit rédiger la Constitution car il permet de voir représentés tous les courants mais ce n'est pas un système adéquat pour un Parlement car une majorité doit se dégager.

Reste la question des sunnites qui, en raison des appels au boycottage et des menaces de la guérilla, seront sous-représentés. "Il y aura un différentiel important de taux de participation selon les ethnies et religions, et le scrutin proportionnel ne permet pas de corriger ce déséquilibre car les 275 sièges trouveront titulaires", estime un conseiller d'un chef de liste sunnite.

Selon un sondage effectué par le Centre irakien pour les recherches et études stratégiques, le taux de participation sera de 0 % à Ramadi (ouest), 14 % dans la province de Salaheddine (nord), 12 % pour la région de Mossoul (nord) et 44 % à Bagdad.
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