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Accueil next L'humain au centre de l'action future

Kamal Kamal : «Je veux offrir des moments agréables aux téléspectateurs»

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Qui est-ce qui vous a décidé à faire une sitcom ?

J'ai toujours voulu faire une sitcom car je prétends pouvoir le faire. J'ai fait un épisode pilote, je l'ai présenté à 2M, il a été accepté. On a signé un contrat et puis nous avons commencé à travailler.
Le sitcom est un genre particulier. C'est une situation comique. Ce ne sont pas des histoires, ce n'est pas de la narration, comme dans les drames ou les tragédies. Dans chaque épisode, il y a des situations indépendantes, cela crée des moments agréables de rire. Le but des sitcoms est de faire rire les gens, leur offrir des moments agréables. Ce n'est pas une œuvre d'art

Vous sentez que vous avez une fibre comique, que vous savez créer les situations qui font rire ?

Je suis un scénariste. Dans la formation que j'ai suivie, on nous a appris comment fabriquer un long-métrage, une sitcom, un feuilleton… Je sais comment cela se fabrique. Le talent, c'est autre chose. On le retrouve dans les dialogues, l'intelligence de la situation… La construction d'un épisode, c'est purement technique, et cela, on l'apprend.
Est-ce que vous pensez avoir trouvé la bonne recette pour offrir aux téléspectateurs une bonne sitcom, celle qui ne le lasse pas et qui lui donne envie de suivre, jusqu'au bout les 30 épisodes ?
Je laisse le soin aux téléspectateurs de juger.

Mais quel est le plus que vous pensez pouvoir offrir aux téléspectateurs pour vous démarquer des autres sitcoms qui sont proposées au cours de ce mois de Ramadan ?

Le plus que j'apporte est celui d'appliquer les règles de la sitcom. J'essaie de faire une sitcom comme elle doit être faite. Nous avons essayé de choisir de nouveaux visages. Ces nouveaux talents n'ont jamais fait de sitcoms. Nous avons aussi essayé de jouer sur la morphologie des visages pour nous démarquer de ce qui se passait avant. Nous avons apporté un soin particulier aux couleurs, à la décoration et au côté esthétique. J'espère que cela plaira aux téléspectateurs.

Quel est le fil conducteur des différents épisodes de cette sitcom ?

Il n'y a pas d'histoire, à proprement parler, mais une famille dont chacun des membres poursuit ses propres objectifs. Il y a le père, veuf, qui veut refaire sa vie, ses quatre enfants dont l'un entame sa première année de médecine et se prend déjà pour un médecin, une des filles qui veut faire de la télé, la nounou qui veut aussi se marier, un concierge… Chacun des protagonistes de la sitcom a ses propres préoccupations, son propre but. Ce qui crée des divergences, des situations conflictuelles et comiques. Vous savez, quand le conflit est comique, il provoque le rire.

Est-ce que vous allez, à l'avenir, délaisser le cinéma pour vous consacrer à la réalisation des sitcoms ?

Le cinéma nécessite beaucoup de préparation, de travail, d'argent, de douleur et de souffrance. On réalise un projet sur quatre ans. On ne peut pas enchaîner film sur film, car ce sera tuant. Une sitcom se réalise plutôt dans la bonne humeur, le rire. C'est agréable. C'est vrai que c'est aussi fatigant que dans le cinéma mais il n'y a pas de pression. Un film reste dans l'histoire, la culture et la mémoire marocaines…Pour la sitcom, nous n'avons pas de soucis d'argent, car c'est la chaîne qui finance tout. Quand on réalise un film, on est confronté à énormément de problèmes d'argent…

Ce qui bloque la créativité…

Plutôt la perfection. Si le cinéma marocain n'est pas perfectionné, c'est à cause de l'argent. La perfection exige du temps alors que nous sommes obligés de boucler un film en moins de deux mois faute de moyens.

Est-ce que vous êtes content de votre travail?

Une œuvre, on ne la termine jamais. On l'achève. J'aurais aimé disposer de plus de temps pour refaire le montage, retravailler encore et encore. Et cela ne se terminera jamais. Je pense que quand le public est content, je le suis aussi.

Le fait de toucher à plusieurs genres cinématographiques, enrichit-il votre regard et votre façon de travailler ?

C'est sûr. Cela nous apprend à avoir plusieurs approches dans la direction des acteurs, dans la réalisation, les prises de vue. Je pense que la sitcom m'a appris beaucoup de choses. J'ai développé mes connaissances du rire, comment on le déclenche, est-ce qu'on doit regarder la sitcom en groupe ou tout seul ?

Est-ce que vous avez eu l'occasion de visionner et d'offrir votre sitcom à un groupe pour tester l'accueil qui lui sera réservée ?

Quand je tourne, les situations comiques ne me font pas rire. Je suis déçu de ce que je fais. Mais quand je regarde ce que j'ai fait, cela me fait tordre de rire. Quand je suis en groupe, je ris. Mais quand je travaille, je pense surtout à la technique, à la meilleure façon de filmer.


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