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Mais de nombreuses obstacles demeurent : Un grand pas a été franchi dans le plan d'évacuation de la bande de Gaza

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Le plan de retrait de la bande de Gaza a franchi une étape cruciale avec l'adoption de la loi d'indemnisation des colons appelés à être évacués cet été, mais le Premier ministre Ariel Sharon n'était pas jeudi au bout de ses peines.
Ce vote, intervenu mercredi soir, constitue une grande première: la Knesset (parlement) n'avait jamais voté un texte sur l'évacuation de colonies depuis l'occupation des territoires palestiniens lors de la guerre israélo-arabe de juin 1967.

Dimanche, le gouvernement devait voter à son tour sur le principe de l'évacuation des 21 colonies juives de la bande de Gaza et de quatre implantations du nord de la Cisjordanie à partir du début juillet.
Selon les commentateurs, M. Sharon devrait l'emporter. Mais il devra surmonter d'autres résistances. Pour faire pression sur lui, les «durs» du Likoud, son parti, menacent de ne pas voter le budget si M. Sharon maintient son veto à la tenue d'un référendum sur le retrait.

Le Premier ministre a jusqu'à présent exclu la tenue d'une telle consultation en affirmant que ceux qui la réclament veulent «retarder ou saboter» le plan d'évacuation de la bande de Gaza.
Mais, comme l'a reconnu jeudi le vice-Premier ministre Ehud Olmert, M. Sharon «ne dispose pas d'une majorité stable» pour faire adopter le budget 2005.
Menaces de l'aile dure du Likoud

Or le temps presse. Selon la législation, si d'ici le 31 mars, le budget n'est pas adopté, le gouvernement tombe et de nouvelles élections ont lieu. Les commentateurs estiment que c'est sur ce front que M. Sharon est le plus vulnérable.

Une douzaine de députés de l'aile «dure» du Likoud ont menacé de voter contre le budget si M. Sharon continuait à refuser un référendum.
Cette fronde s'est déjà exprimée lorsque 17 des 40 députés du Likoud ont voté contre la loi d'indemnisation.

«S'il n'y a pas de budget à la fin mars, il n'y a plus de gouvernement et plus de retrait», a admis à la radio Ilan Cohen, le directeur général du bureau de M. Sharon. Pour contourner la difficulté, M. Sharon tente de convaincre le Shass (11 députés) de soutenir le budget. Mais ce parti ultra-orthodoxe exige l'abandon des coupes dans les budgets sociaux ce qui risquerait de creuser le déficit.

Les colons, qui ont subi une défaite à la Knesset, ont proclamé qu'ils refusaient de reconnaître la légitimité de la loi sur l'évacuation.

«La Knesset, en votant cette loi, a abandonné les valeurs du sionisme et la sécurité d'Israël», a affirmé le Conseil des colonies de Judée-Samarie (Cisjordanie) et de la bande de Gaza dans un communiqué.

«C'est une journée noire pour la démocratie. Nous continuerons de lutter sans violence pour permettre au peuple de décider», a ajouté ce texte en faisant allusion au référendum.
Interrogé à la radio publique, Pinhas Wallerstein, un des dirigeants du Conseil des colonies, a affirmé que son organisation «ne reconnaît pas la validité de cette loi». «Nous allons continuer la lutte et nous sommes prêts à aller en prison s'il le faut», a ajouté M. Wallerstein.

Le conseil des rabbins de Judée-Samarie a pour sa part affirmé dans un communiqué que «cette loi n'a aucune valeur car elle contrevient à la Torah», la loi religieuse juive «qui interdit l'expulsion de juifs de leurs terres».

Le président du parlement Reuven Rivlin, du Likoud, qui a voté contre la loi, a dénoncé ce texte en prédisant que le «retrait de la bande de Gaza ne constitue qu'une première étape vers un retour aux frontières de 1967», autrement dit vers une évacuation de la Cisjordanie et de Jérusalem-est.

Par ailleurs, Omri Sharon, un des fils du Premier ministre israélien a été inculpé jeudi dans une affaire de financement illégal d'une campagne électorale de son père, mais ce dernier ne sera pas inquiété, a-t-on appris de sources judiciaires.
Omri Sharon a été inculpé de «faux témoignages» et de «faux et usage de faux» par le conseiller juridique du gouvernement Menahem Mazouz qui fait également office de procureur général, a-t-on ajouté de mêmes sources.

Craintes d'attentats à Al-Qods

La police israélienne a déployé des renforts autour de l'esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville d'Al Qods, de crainte d'attentats que pourraient commettre des extrémistes israéliens pour saboter le plan de retrait de Gaza, a indiqué jeudi la radio publique.

Une quarantaine de policiers supplémentaires ont été récemment déployés dans ce secteur protégé désormais par plus d'une centaine de membre des forces de l'ordre. La police a également obtenu une rallonge de plus d'un million de dollars pour acquérir du matériel électronique de surveillance, a ajouté la radio.

Selon des responsables de la police, il faudrait 200 policiers pour assurer une protection de l'Esplanade, le troisième lieu saint de l'Islam, après La Mecque et Médine.

Au début de la semaine, les médias israéliens avaient évoqué la possibilité d'attentats suicide commis par des ultra-nationalistes utilisant des U.L.M. bourrés d'explosifs pour attaquer l'Esplanade.

Un tel attentat ne manquerait pas, selon ces extrémistes, de provoquer une énorme vague de colère et de violences de la part des Palestiniens ainsi que dans le monde musulman et provoquerait un gel de l'évacuation prévue cet été de la bande de Gaza et des 8.000 colons israéliens installés dans cette région.

La droite dure, les colons ainsi que les mouvements ultra-nationalistes dénoncent ce retrait. Ces opposants ne sont toutefois pas parvenus à bloquer ce projet qui a franchi mercredi une étape importante avec le vote par le parlement d'une loi d'indemnisation des colons appelés à être évacués.

Au début des années 1980, le Shin Beth, le service de sécurité intérieure avait démantelé un réseau clandestin d'ultra-nationalistes qui préparait un attentat à grande échelle contre les mosquées de l'esplanade pour torpiller l'accord de paix avec l'Egypte et empêcher le démantèlement des colonies juives dans la péninsule du Sinaï.

Le site du Temple, le plus sacré du judaïsme, détruit en l'an 70 de l'ère chrétienne par les Romains, se trouve selon la tradition à l'emplacement de l'esplanade des Mosquées appelée par les musulmans Al-Haram al-Charif (Noble sanctuaire) où ont été édifiés le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa. Il ne reste du Temple que le mur de soubassement occidental dit Mur des Lamentations.

Al-Qods-Est, où se trouve la Vieille ville, a été conquise puis annexée par Israël en 1967.

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Feu vert du Fath pour le nouveau cabinet


Les dirigeants du Fatah, parti au pouvoir de l'Autorité palestinienne, ont donné mercredi leur accord de principe à la composition du premier gouvernement de l'après-Arafat, qui doit être investi par le parlement mardi prochain.

«La composition du gouvernement est dans sa phase finale et il sera présenté au Conseil législatif (CLP, Parlement) mardi pour être investi», a déclaré le Premier ministre Ahmad Qoreï à la presse à l'issue d'une réunion du Comité central du Fatah à Ramallah, en Cisjordanie.

Un membre du Comité central, Abbas Zaki avait auparavant annoncé que cette instance du Fatah avait approuvé la composition du nouveau gouvernement dirigé par M. Qoreï et qu'il sera investi mardi par le parlement.
Ni M. Qorei ni M. Zaki n'ont donné de précision sur la composition du nouveau cabinet.

Un autre membre du Comité central, Zakaria Al-Agha a pour sa part affirmé que des «divergences» à propos de la composition du nouveau cabinet étaient apparues lors de la réunion entre M. Qoreï (Abou Alaa) et des membres du Comité central. «Il y a eu des divergences et Abou Alaa a fermement campé sur ses positions», a-t-il dit.

«La composition définitive doit être arrêtée lors d'une rencontre entre Abou Alaa et Abou Mazen», a-t-il ajouté en se référant au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Nommé Premier ministre par Arafat, M. Qoreï, 67 ans, dirige le gouvernement palestinien depuis novembre 2003. Il a été reconduit en janvier dans ses fonctions par M. Abbas, qui a succédé au défunt leader en janvier à la tête de l'Autorité palestinienne.

Selon des sources parlementaires, huit nouveaux ministres doivent faire leur entrée dans le prochain gouvernement alors que d'autres changeront de portefeuille.

Le général Nasr Youssef et Nasser Al-Qidwa sont notamment pressentis pour faire partie du nouveau cabinet, respectivement à l'Intérieur et aux Affaires étrangères, selon les mêmes sources.

Dans le passé, Arafat s'était fermement opposé à l'entrée au cabinet du général Youssef en raison du contrôle qu'il exigeait d'obtenir sur les services de sécurité palestiniens. Il devrait succéder à l'Intérieur à Hakam Balaawi, un ancien homme de confiance de Yasser Arafat.
Quant à M. Qidwa, un neveu d'Arafat, il est l'actuel représentant palestinien à l'Onu.

Un portefeuille ministériel doit également être attribué à l'homme fort de la bande de Gaza et ancien ministre chargé de la Sécurité Mohammad Dahlane, ont affirmé les sources parlementaires.
Avant de passer devant le Conseil législatif, la composition du nouveau cabinet doit être soumise au bloc des députés du Fatah, majoritaires au Parlement, selon M. Zaki.

La nomination attendue de MM. Youssef et Dahlane s'inscrit dans la cadre des efforts de la nouvelle direction palestinienne de mettre fin aux «chaos des armes» et à l'insécurité qui règnent dans les territoires palestiniens à la faveur du déclin des services de sécurité depuis le début de l'Intifada en septembre 2000.

Partisan convaincu de l'arrêt de l'Intifada armée, M. Abbas souhaite faire cesser la violence pour obtenir une reprise des négociations avec Israël.
M. Abbas et le Premier ministre israélien Ariel Sharon ont proclamé un cessez-le-feu lors d'un sommet régional en Egypte le 8 février, mais la violence sur le terrain ne s'est pas totalement estompée depuis.

Signe de sa détermination, le président de l'Autorité palestinienne a limogé la semaine dernière des chefs des services de sécurité dans la bande de Gaza à la suite d'une série d'attaques au mortier, revendiquées par le groupe radical Hamas, contre des colonie juives, qui ont compromis le cessez-le-feu proclamé en Egypte.

Selon les sources parlementaires, parmi les ministres qui doivent quitter le cabinet figurent Maher Al-Masri (Economie), Jamil Tarifi (Affaires civiles), Nahed Al-Rayyès (Justice), Jawad Al-Tibi (Santé) et Intissar Al-Wazir (Affaires sociales).
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