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Pèlerinage : les quotas posent problème

Chaque année, c'est le rituel : juste après Ramadan, les départs vers La Mecque commenceront. Cependant, une vive polémique s'est déclenchée depuis quelques années, et elle s'est particulièrement accentuée en août dernier. A peine les agences de voyage o

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il n'y a plus de place ! le quota des pèlerins livré par le ministère du Tourisme a été amoindri de moitié cette année», répond M.S, directeur d'une agence à une femme âgée de 60 ans.

Il faut dire que cette mauvaise nouvelle a été un coup de massue non seulement pour cette dame qui a été affreusement déçue, mais pour plusieurs pèlerins potentiels qui prévoyaient, depuis plusieurs années, d'effectuer le voyage vers les Lieux Saints.

L'index est mis sur le ministère du Tourisme qui a procédé cette année à des changements qui ont suscité des remous. Des agences de voyage n'ayant aucune expérience dans le domaine du pèlerinage ont gagné les places des autres qui sont rôdés aux rouages du Haj.

Une vive polémique s'est déclenchée suite à la réduction des quotas de pèlerins réservés à certaines agences de voyage, dont le nombre de places a été revu à la baisse. Ce marché représente, pour elles, entre 10% et 50% du chiffre d'affaires annuel. Chaque pèlerin débourse une moyenne de 35.000 DH pour effectuer le déplacement aux lieux saints. Ce montant comprend les bénéfices de l'agence de voyage, soit 5000 dirhams, le prix du billet d'avion, le transport sur place et l'hébergement.

Cette année, la part du Maroc est de 32.000 places. Le ministère des Habous et des Affaires islamiques a octroyé aux agences de voyages un peu plus de 10.000 places. Ainsi, des mesures draconiennes ont été imposées aux 175 agences devant se charger des pèlerins. Le ministère de tourisme chargé de distribuer les quotas a même exigé un cahier de charges qui comprend de nombreuses garanties financières. Il prévoit aussi, la mise à disposition par les agences d'un encadrement technique pour le tourisme, et religieux pour les rites, reconnu et contrôlé par les autorités compétentes. Il prévoit aussi, la reconnaissance du statut professionnel des agences (autorisation légale et des organismes professionnels) et la bonne qualité des services (conditions de résidence et de séjour aux lieux saints).

Confrontées à une forte demande, les agences de voyage tentent, en vain, de satisfaire leurs clients qui envisagent d'accomplir le pèlerinage à la Mecque. Certaines d'entre elles, ne disposant pas d'assez de places à offrir, favorisent leurs clients habituels et leurs amis aux dépens des clients occasionnels. Ces derniers déclarent qu'ils ont été mal servis et souvent déçus parce qu'ils n'ont pas pu être enregistrés.


Selon eux, ce remue-ménage est engendré par la décision du département du tourisme d'accorder des places à certaines agences qui n'ont aucune expérience dans le domaine, tout en privant les autres qui ont une expérience irréprochable en matière de gestion de l'opération de pèlerinage.

Dans la région du Grand Casablanca qui s'est adjugée plus du tiers, (soit exactement 3950), plusieurs agences de voyage ont manifesté leur mécontentement de ne pouvoir bénéficier que d'un nombre très réduit de places à offrir à leurs clients. Une agence de la place, très appréciée par ses clients, s'est vue accorder seulement 50 places au lieu des 100 places que l'on lui réserve habituellement chaque année. «Ces 50 places ont été vendues aux entreprises qui, elles, achètent des billets toute l'année. Malheureusement, nous n'avons pas pu satisfaire la demande des particuliers», s'exclame M. S, responsable d'une agence de voyage à Casablanca.

«Nous sommes très sollicités par les pèlerins qui, de bouche à oreille, s'informent de la qualité de nos prestations. Nous ne nous intéressons point à l'aspect financier, c'est notre réputation qui compte et nous tenons à ce que chaque pèlerin regagne le Maroc avec de bons souvenirs», explique un autre directeur d'agence qui veut garder l'anonymat.

Des pourparlers sont en cours en vue de faire bénéficier les agences de voyage de places supplémentaires. Toutefois, ce problème qui surgit chaque année à l'occasion du pèlerinage ne doit-il pas trouver une solution définitive?.

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