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Sommet israélo-palestinien : les réformes de l'Autorité en toile de fond

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Le sommet quadripartite de Charm El-Cheikh, qui réunira mardi Israël, les Palestiniens, l'Egypte et la Jordanie, se déroule dans un contexte régional marqué par des pressions américaines renouvelées en faveur de réformes politiques dans la région.

Le succès de l'élection palestinienne qui a désigné le successseur de Yasser Arafat et la tenue des élections irakiennes dans les délais, malgré le boycottage des sunnites, ont permis au Président américain George W. Bush d'inaugurer son second mandat à la Maison Blanche en relançant le projet de Grand Moyen-Orient (GMO) pour la démocratisation des régimes de la région.

Le projet américain, lancé début 2004, avait provoqué une levée de boucliers. Le Président égyptien Hosni Moubarak et le prince héritier saoudien Abdallah, notamment, s'étaient publiquement élevés contre "des réformes précipitées, imposées de l'extérieur".

Plusieurs dirigeants arabes ont estimé que la démarche américaine risquait de mettre à mal la stabilité de leur pays, dans un contexte de lutte intense contre le "terrorisme islamiste".

Depuis, la fronde s'est apaisée, mais aucune réforme institutionnelle des régimes autoritaires de la région n'a répondu aux souhaits des Etats-Unis, malgré les appels pressants des partis d'opposition et des associations issues de la société civile.

En Egypte, le Mouvement populaire pour le changement (MPC), plus connu sous le nom de "Ca suffit" -son principal slogan-, a organisé plusieurs manifestations pour réclamer l'amendement de la Consitution en vue de l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel.

Le MPC a demandé au Président Moubarak, au pouvoir depuis 23 ans, de ne pas se présenter pour un cinquième mandat présidentiel en mai et s'est prononcé contre l'"hérédité au pouvoir", allusion à des rumeurs, démenties officiellement, faisant état d'une éventuelle succession de M. Moubarak par son fils cadet Gamal, âgé de 42 ans.

Ces revendications ont été rejetées par M. Moubarak, obsédé par la stabilité de son pays, qui a été confronté à plusieurs vagues de terrorisme islamistes depuis l'assassinat du Président Anouar El-Sadate par des intégristes en 1981. "Je ne prendrai pas l'initiative d'un acte qui serait un point noir dans l'histoire de l'Egypte", a dit le chef de l'Etat la semaine dernière aux "patrons" de la presse publique égyptienne.

Dans son discours sur l'état de l'Union, M. Bush a appelé nommément l'Arabie saoudite à "montrer son leadership dans la région en accroissant le rôle de son peuple dans la définition de son avenir" et "la grande et fière nation d'Egypte, qui a montré la voie de la paix au Proche-Orient, à montrer la voie de la démocratie au Proche-Orient".

"Alors que le monde est préoccupé par des problèmes globaux, les Etats-Unis n'ont plus qu'une unique préoccupation: ce qu'ils appellent la démocratie", s'est insurgé le quotidien égyptien Al-Akhbar, commentant cette déclaration.

"La démocratie américaine est un produit avarié que les Etats-Unis tentent d'écouler dans le monde au service de ses intérêts de domination, d'oppression et d'obscurantisme", a ajouté le journal.

Le chef de l'exécutif américain a par ailleurs associé la solution du conflit israélo-palestinien à la démocratisation des institutions palestiniennes, grâce notamment à la maîtrise et à la réduction des services de sécurité relevant de l'Autorité palestinienne. "Le but de deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix, est à portée de main et l'Amérique les aidera à atteindre cet objectif (...) Les débuts du mouvement de réforme et de démocratie dans les territoires palestiniens montrent le pouvoir que possède la liberté de briser les vieilles habitudes de violence et d'échec", a-t-il dit.
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