Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

PSA Peugeot Citroën et Renault dans la tourmente ?

No Image
Ventes en berne en Europe, plans de redressement de la rentabilité au menu, incertitudes sur l'avenir, PSA Peugeot Citroën, qui va changer de patron voire de stratégie en 2007, et Renault, qui va peut-être s'allier avec General Motors, vont aborder le Mondial dans une passe délicate. Tous deux comptent toutefois sur le Mondial pour ranimer leurs ventes. L'événement qui représente la traditionnelle vitrine commerciale de l'industrie française avec son lot de nouveautés et de concept cars promet le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

«Ce n'est pas la grande forme puisqu'ils perdent des parts de marché en Europe de manière très significative. Il faut cependant mettre un bémol comparé à la situation des constructeurs américains: les français vont moins bien et ont une marge opérationnelle en baisse mais gagnent toujours de l'argent. Nous sommes loin des pertes abyssales de Ford et GM qui se comptent en milliards de dollars», souligne de son côté Rémi Cornubert, expert automobile chez Mercer Management Consulting.

PSA Peugeot Citroën et Renault sont à la peine sur leur principal marché, l'Europe, et dans leur pays d'origine, de plus en plus concurrencés par les marques étrangères, asiatiques en tête. Conséquence : le nombre de voitures de fabrication française vendues dans l'Hexagone ne cesse de diminuer. Leur part est passée à moins de 55%, sur les huit premiers mois de 2006 contre plus de 60%, en 2002.

La maigre progression des ventes automobiles prévue cette année en France devrait profiter essentiellement aux constructeurs étrangers, selon la société d'analyses Xerfi.

Du coup, «la guerre commerciale est extrêmement agressive, avec des stratégies différentes: les importateurs cherchent à gagner des parts de marché, tandis que les (constructeurs) français tentent de préserver leur rentabilité, quitte à vendre moins comme le montre l'exemple de Renault», relève le CCFA. S'il dégage encore des bénéfices et améliore ses performances à l'international, PSA Peugeot Citroën traverse une phase difficile, illustrée par trois avertissements sur résultats en neuf mois.

Le premier constructeur français a décidé de fermer son usine britannique de Ryton et de ne pas étendre son usine slovaque de Trnava, et a annoncé un plan de redressement de la rentabilité en septembre, juste avant l'ouverture du Mondial à Paris. Et il doit désormais trouver un remplaçant pour Jean-Martin Folz, après l'annonce surprise du départ en retraite du P.-D.G. en 2007, après dix ans à la tête du groupe. L'arrivée d'un nouveau patron pourrait s'accompagner de changements stratégiques pour le groupe aux deux marques. «La recherche d'un nouveau P.-D.G. pourrait amener la famille (Peugeot) à remettre en cause ses principes et revoir sa stratégie d'indépendance», estime la banque américaine JP Morgan.

Quant à Renault, ses résultats chutent dans une année charnière, sans nouveau produit, et au début du plan Contrat 2009 destiné à relancer ses ventes et à redresser sa rentabilité pour atteindre 6% en 2009, grâce au lancement de nouveaux modèles, au déploiement accru à l'international et à la réduction des coûts. Le constructeur piloté par Carlos Ghosn est aussi au centre des spéculations concernant un éventuel élargissement à l'américain GM, en difficulté, de son alliance inédite avec le japonais Nissan. A moins qu'il ne noue un partenariat avec Ford. Mariage à trois ou pas ? La réponse est attendue d'ici la fin du Mondial.
Lisez nos e-Papers