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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Jean-Marie Schmitz, administrateur directeur général de Lafarge Maroc «Lafarge dépassera ses prévisions de croissance pour 2006»

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Le Matin : Quelles sont les raisons qui ont motivé Lafarge à réaliser l'installation de Jorf Lasfar ?
Jean-Marie Schmitz :
La première raison qui a motivé ce projet est le développement de la capacité de production de l'unité de Bouskoura qui a dopé sensiblement nos besoins en coke de pétrole.

Le transport de cette matière par voie ferrée permet d'approvisionner nos usines de Bouskoura et de Meknès en flux tendu à partir du port de Jorf Lasfar, ce qui est plus avantageux en matière de sécurité et de coût. Deuxième raison : nous étions obligés, si on n'avait pas réalisé cette opération, d'investir à Meknès pour avoir un stock de coke de pétrole. Ce qui représenterait une source de nuisance pour l'environnement de la ville.

Comment se porte le secteur ?

Le secteur du ciment, qui est, signalons-le, tributaire des travaux publics et du bâtiment, se porte très bien.
En 2006, Lafarge va réaliser une croissance d'à peu près le double de ce qui avait été prévu en début d'année. Dans les régions du Nord, nous
allons réaliser une croissance de 20 % par rapport
à l'année dernière.

Il y a une vraie nouvelle dynamique au Maroc qui touche les secteurs du bâtiment et des travaux publics. Je disais, en guise de plaisanterie, qu'un des changements importants au Maroc est que la pose de la première pierre est maintenant immédiatement suivie du démarrage effectif des travaux de construction.

Quelles sont les actions prévues par Lafarge pour faire face à cette hausse de la demande (10 % de plus à fin septembre dernier), tout en sachant que la quasi-totalité des unités fonctionnent à plein régime ?

Pour faire face à la dynamique actuelle, nous avons opté pour l'augmentation de la capacité de nos usines. Nous avons donc signé une convention avec les pouvoirs publics qui porte sur des investissements de l'ordre de deux milliards de dirhams.

La capacité de l'usine de Bouskoura a été augmentée de 900.000 tonnes et nous sommes très satisfaits d'avoir réalisé un démarrage particulièrement réussi, puisque c'est le meilleur démarrage réalisé par une unité de Lafarge au cours des cinq dernières années.
Dans le nord, outre la modernisation de l'usine de Tanger-ville, sa capacité, qui s'élève à 500.000 tonnes, sera dédoublée. Cette unité sera opérationnelle en avril 2008.

D'autre part, nous augmentons la capacité de l'usine de Tétouan qui sera portée à deux millions de tonnes. Voire un peu plus. Les études de ce projet sont en phase de finalisation. La construction d'une unité de broyage est également prévue en face de Tanger Med. Elle servira notamment à exporter du calcaire vers l'Europe. Notre objectif est de démarrer les travaux de construction début 2008.

Quelles sont, à votre avis, les origines de cette évolution ?

Cela me paraît évident que le Maroc connaît une période de croissance nouvelle, qui est le résultat à la fois d'éléments conjoncturels comme la bonne saison agricole, mais également de la volonté des pouvoirs publics de favoriser l'investissement et le développement économique.

Et je crois que les cimentiers, dont la plupart sont engagés dans des projets d'investissement, font l'effort nécessaire pour pouvoir répondre à la demande du marché et soutenir cette évolution.
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