Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le secteur minier maintient le cap

No Image
Même si le fort potentiel qu'il représente n'est pas encore assez valorisé, le secteur minier continue à jouer un rôle important dans l'économie nationale en assurant au pays un tiers de ses recettes issues des exportations. Ainsi, en 2005, le secteur a connu une conjoncture favorable par rapport à 2004, en réalisant un volume d'activité en progression de 6,6%. Cette bonne performance est due à la hausse de la production des minerais non métalliques, avec 7%, alors que celle de la production des minerais métalliques n'a évolué que de 0,4%, selon l'enquête de la production industrielle réalisée par la Direction de la statistique.

Par ce niveau de production, le secteur minier participe à hauteur de 3% dans la formation du PIB. Cette contribution est appelée à être plus importante si le potentiel dont dispose le Maroc est bien exploité et valorisé. Les actions que mènent les pouvoirs publics à ce sujet permettent, toutefois, d'espérer un essor important du secteur.

Ces actions concernent notamment la modernisation du cadre juridique, la mise en place d'indications fiscales et l'encouragement du processus partenarial à tous les stades d'exploitation et de la recherche minière. De même, l'OCP, principal opérateur dans ce domaine, s'adapte continuellement aux nouvelles méthodes de production et de transformation de ce produit, via de nombreuses conventions de partenariat ayant porté sur la promotion de la recherche et le développement du secteur minier.

En attendant que tous ces efforts le mettent sur un sentier de croissance durable et plus accélérée, le secteur continue à maintenir le cap avec une évolution soutenue. En effet, la contribution du secteur à la création de la richesse au niveau national a été de 2,7% en 2005.

Le bon niveau d'activité enregistré l'année dernière est attribué essentiellement à la production du phosphate qui a évolué de 7%, alors que les autres minerais non métalliques ont stagné ou carrément reculé. Pour les faibles quantités extraites des minerais métalliques (+0,4%), elles sont dues à la baisse de 22,8% enregistrée par l'extraction du minerai de fer. La production des autres minerais n'a progressé que de 0,5%. Le secteur des phosphates reste donc la locomotive du secteur, puisque sa production continue de croître à un rythme rapide. Ainsi, après avoir progressé de 11% en 2004, la quantité produite s'est encore améliorée de 7,5%. Ce mouvement ascendant est engendré, selon le CMC, par une demande tant interne qu'externe orientée à la hausse.

Ainsi, la demande adressée au Maroc a progressé de 8,7%. Les ventes des phosphates sur les marchés extérieurs se sont améliorées de 12,5% en volume et 22,1% en valeur. Ce renchérissement de la valeur a concerné pratiquement tous les dérivés de phosphate, notamment l'acide purifié et DAP, avec respectivement 12% et 18,7%. Ces hausses des valeurs sont imputables à la revalorisation de ces produits sur le marché international.

La production des autres produits miniers a alterné le bon et le mauvais. Ainsi, la conjoncture a été défavorable pour certaines substances comme le cobalt, le fer, le talc et le mica. Les baisses de production ont atteint parfois 100% comme pour le talc et le mica et plus de 30% pour les autres substances, alors que les autres produits ont fortement progressé.

Il s'agit notamment du cuivre, dont la production a évolué de 23%, du manganèse chimique (24,5%) et du ghassoul (40%). En définitive, les résultats encourageants enregistrés par l'activité de certains minerais sont, selon le bilan économique et social du CMC, la conséquence de la croissance de la consommation des matières premières observée au cours des dernières années. Cette situation a entraîné une hausse des prix des matières premières. Le rythme de croissance de la demande chinoise a notamment soutenu les cours des matières.
Lisez nos e-Papers