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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La production des céréales baisserait de 77%

Cette année, elle ne dépasserait pas 20,5 Mq, alors que la moyenne se situe entre 55 et 60 Mq

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Le Maroc connaîtra cette année l'une de ses pires campagnes agricoles depuis plusieurs années. Cette dure réalité, qui a commencé à se profiler à l'horizon depuis le début de la saison, avec des précipitations qui se sont fait rares notamment au début de la campagne et après janvier dernier. Les pluies tardives qui ont marqué le mois d'avril n'ont rien pu changer dans la production de céréales dont le sort était déjà scellé.

Les premières estimations du résultat de cette campagne agricole confirment bien cette réalité. En effet, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, vient de nous donner une estimation très décevante de la production des céréales qui pourrait atteindre, lors de l'actuelle campagne, 20,5 millions de quintaux pour afficher une baisse de 77% par rapport à la campagne précédente.

Du coup, a ajouté le ministre qui présentait devant le Conseil de gouvernement le bilan préliminaire de la campagne agricole 2006-2007, la valeur ajoutée du secteur agricole baisserait de 10% par rapport aux prévisions de la Loi de finances 2007 à cause des effets de la sécheresse. Pour «améliorer les revenus des agriculteurs et de les aider à faire face aux effets de la sécheresse», le ministre a indiqué qu'il a été décidé de renforcer le système de commercialisation du blé tendre, adopté en 2006. Par contre, M. Laenser s'attend à une amélioration de la production des cultures sucrières (+4%) et des exportations des primeurs (+5%) et des agrumes (+14%) Les pluies du mois d'avril, explique-t-il, ont eu un impact positif sur les cultures printanières, les arbres fruitiers et le couvert végétal, ce qui a permis d'atténuer les effets de la sécheresse sur la production animale et d'améliorer le niveau des barrages à usage agricole, qui ont atteint un taux de remplissage moyen de 56%.

Il est à appeler que cette saison agricole a connu deux périodes de sécheresse. La première a duré 40 jours et la seconde 35. Le déficit pluviométrique est estimé à 35 %, variant entre 17% dans les régions sahariennes et 51% au Moyen Atlas. De ce fait, on assiste à un recul des superficies cultivées et, ainsi, une nette diminution des revenus des agriculteurs. L'emploi dans le monde rural sera également affecté. On estime le manque à gagner à 24 millions de journées de travail.

Pour faire face à cette situation, plusieurs mesures ont été prises. Il s'agit d'un plan d'action visant particulièrement à aider le cheptel à faire face aux aléas climatiques, qui vient compléter le plan d'urgence annoncé par le gouvernement au mois de février dernier pour venir en aide aux agriculteurs. Il consistera à renforcer la protection du cheptel et à assurer l'approvisionnement normal du marché en semences pour la prochaine année agricole.

Les efforts consentis à ce sujet ont porté également sur les mesures traditionnelles comme la disponibilité des semences sélectionnées et l'accompagnement des agriculteurs sur le plan des analyses du sol. S'agissant de la mécanisation, le plafond de la subvention a été porté à 90.000 dirhams pour les machines agricoles.
De même, le gouvernement a annoncé récemment l'annulation des dettes de près de 100.000 agriculteurs.
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Annulation des dettes

Quelque 99.582 agriculteurs répartis sur 44 provinces ont bénéficié de l'opération d'annulation des dettes pour une enveloppe de 2,966 MMDH (milliards de DH), selon le département de tutelle. Cette opération, précise-t-on, a ciblé en premier lieu les petits agriculteurs qui avaient des difficultés pour le paiement de leurs dettes, en raison notamment des effets de la sécheresse.

«La sélection des bénéficiaires a été effectuée selon des critères approuvés par le Conseil de surveillance du Crédit agricole et qui prévoient que le plafond de la dette ne soit pas supérieur à 500.000 DH, que le Crédit agricole ne possède pas une garantie en nature suffisante pour couvrir la dette et que les crédits en question n'aient pas été contractés récemment», avait annoncé récemment le ministre.

Pour ce qui est de «la révision du taux d'intérêt des crédits destinés au secteur agricole», M. Laenser avait indiqué qu'il a été procédé à la révision de ce taux, ramené ainsi respectivement à 5% pour les crédits de campagne et à 5,5% pour les crédits d'investissement.

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