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L'année 2007, moins prometteuse

Le premier trimestre se solderait par un taux de 2,7%

L'année 2007, moins prometteuse
Après une nette reprise de croissance en 2006, qui dépasserait, selon toute vraisemblance, la barre de 7 %, l'année en cours devrait ralentir les ardeurs de l'économie nationale. C'est ce que prévoient les prévisionnistes du Haut commissariat au Plan (HCP) qui expliquent leurs pronostics essentiellement par l'effet d'une campagne agricole s'annonçant inférieure à la moyenne et d'un environnement international relativement moins porteur.
En effet, le retard des pluies a engendré de sérieuses inquiétudes quant à la récolte agricole cette année.

De même, selon la note de conjoncture du HCP, l'économie mondiale serait marquée par une décélération des échanges commerciaux, «ce qui pourrait se traduire par un certain tassement de la demande étrangère adressée au Maroc». La conjoncture n'est, toutefois, pas difficile sur toute la ligne, puisqu'elle sera marquée par certains éléments encourageants. Il en est ainsi des prix du pétrole qui pourraient fléchir davantage, selon le HCP, après les records historiques atteints en 2006.

La modération de l'inflation qui en découlerait et la baisse de l'impôt sur les revenus prévus pour 2007, ajoute-t-on, seraient de nature à améliorer les revenus des ménages et à soutenir la consommation domestique.

«Cette tendance serait favorisée, entre autres, par la poursuite du dynamisme des secteurs tertiaires qui devraient profiter de la consolidation des activités touristiques, de transports et de télécommunications, avec la libéralisation du transport aérien entamée en 2006 et l'arrivée de nouveaux opérateurs dans le domaine de la communication», fait valoir le HCP En somme, ces prévisionnistes tablent sur une croissance du PIB d'environ 2,7%, au cours de ce premier trimestre.

Par ailleurs, le HCP revient sur l'année 2006, avec de nouveaux éléments qui peuvent permettre d'approcher de plus près la conjoncture économique au cours de l'exercice précédent. Ainsi, explique-t-on, celle-ci aurait été marquée, en 2006, par un creusement moins prononcé du déficit commercial, le retour des tensions inflationnistes et par une bonne performance du marché boursier.

Les échanges extérieurs se sont ainsi améliorés, l'offre d'emplois s'est raffermie et les prix de détail à la consommation ont pris une tendance haussière. Ce qui confirme les prévisions annoncées auparavant. En termes de croissance économique, le deuxième semestre de l'année dernière aurait réalisé un taux de 7,4%.

Si la plupart des secteurs se sont bien comportés, le secteur primaire, sous-tendu par une bonne campagne céréalière (92 millions de quintaux), peut être considéré comme le fait marquant de l'année dernière.

Par contre, le secteur de la pêche côtière aurait subi l'impact du recul du tonnage débarqué (-16,2% à fin novembre 2006). La croissance dans l'industrie n'a pas non plus manqué de contribuer à cette reprise. En effet, elle se serait renforcée, grâce au dynamisme de la demande adressée aux activités des IMME, de l'agro-alimentaire et de la confection. En fait, à fin novembre, les exportations de cette dernière ont enregistré une hausse de 18,3%.

Le secteur du BTP maintient, de son côté, la cadence. Il profite notamment, explique-t-on, des grands chantiers en cours et des conditions de financement attractives, avec des niveaux de taux d'intérêt bancaires relativement modérés, comme en témoigne la hausse des crédits à l'immobilier de 27,8%, à fin novembre.

Les services marchands auraient également réalisé de bonnes performances, avec l'évolution favorable des activités touristiques, de transports et des communications. En effet, au cours des onze premiers mois de l'année 2006, les nuitées touristiques ont progressé de 7,1% et le trafic aérien de passagers a réalisé une hausse de 13,3 %, par rapport à la même période de l'année 2005.

Cette évolution favorable des activités sectorielles traduit, selon les prévisionnistes du HCP, l'évolution favorable de la demande intérieure. La consommation des ménages aurait en effet évolué de 3,3%, en dépit de la hausse de l'indice du coût de la vie, profitant des gains de pouvoir d'achat induits par l'amélioration des revenus agricoles et la progression de l'emploi.

REPÈRES
Financement de l'économie
> La masse monétaire a progressé de 14% au troisième trimestre de 2006, entraînant une situation d'abondance de liquidité.
> Le bas niveau des taux d'intérêt a continué d'attiser la distribution de crédits au secteur marchand, tout particulièrement à l'habitat et, dans une moindre mesure, à l'investissement et à la consommation.
> Les concours à l'économie se sont, ainsi, accrus de 7,9%, à la même période.

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L'investissement en progression

L'investissement a sensiblement progressé en 2006, grâce à une accélération des investissements en immobilier et en travaux publics et une amélioration des dépenses en biens d'équipement.

Les importations de ceux-ci ont évolué de 13,4%, à fin novembre, parallèlement à un renforcement de 13% des crédits à l'équipement.
La vigueur des exportations (13,1%) par rapport aux importations (10,1%), au terme des onze premiers mois de l'année, s'est traduite, selon le HCP, par «un creusement du déficit commercial beaucoup moins important que l'année qui précède (6,9% contre 24,9%) et une amélioration du taux de couverture de 1,4 point.
L'amélioration des recettes touristiques et des transferts des MRE a permis d'alimenter les disponibilités en devises».

Les avoirs extérieurs pourraient, ainsi, couvrir l'équivalent de 11,9 mois d'importation. S'agissant du budget de l'Etat, le non niveau de croissance économique en 2006 et la non récurrence de certaines charges exceptionnelles ont permis de desserrer légèrement l'étau autour des finances publiques et ce, malgré la pression des cours élevés du pétrole.

A fin novembre, les recettes budgétaires, hors privatisation, se sont améliorées de 14,8%, tandis que les dépenses budgétaires n'ont augmenté que de 2,8%, en raison du repli des charges de fonctionnement. Ainsi, le solde budgétaire a affiché un déficit temporaire en nette régression, évalué à 2,44 milliards de DH.
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