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Quand El Jadida rime avec «poubelles»…

Politique inadaptée de la collecte des ordures

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Malgré les fausses déclarations exprimées dernièrement, le constat, malheureusement, ne peut être dissimulé: El Jadida, la Deauville marocaine, ressemble ces derniers temps de plus en plus à une poubelle à ciel ouvert. Que ce soit au centre, à la place El Hansali, où se concentrent les principaux commerces, ou encore au détour du quartier Somic, des canettes, des bouteilles en plastique, des restes des figues de Barbarie, des sacs de déchets ménagers ou autres détritus encombrent les trottoirs et les chaussées, défigurant ainsi les quartiers.

Cela ne semble pas inquiéter les autorités locales.
A l'absence de sens civique de certains citoyens s'ajoute une politique incohérente des responsables de la société chargée du ramassage des ordures ménagères et du balayage: absence de poubelles publiques sous prétexte qu'elles sont trop vite remplies de déchets ménagers ; omission du nettoyage et du lavage des bennes ; moyens insignifiants octroyés à la propreté publique et à la sauvegarde de l'environnement; absence totale de surveillance; politique inadaptée de la collecte des immondices.

La capitale des Doukkala est devenue sale après le départ du premier responsable de la société chargée du ramassage des ordures ménagères. Tout le monde le remarque, surtout durant cette saison estivale. Les rues et ruelles des quartiers populaires sont jonchées de déchets ménagers. Les trottoirs sont envahis par des étalagistes qui jettent ailleurs leurs déchets à coups de balai. Les eaux de ruissellement stagnent sur des routes défoncées par des travaux exécutés par la Régie de la distribution d'eau et d'électricité.

La situation est "préoccupante", a dit un Jdidi. "On dirait que nous sommes dans une poubelle", fait-il remarquer. Un autre Jdidi a jugé que la situation avait "empiré" cet été. Cela est inquiétant pour une ville appelée à jouer un rôle important dans la promotion du tourisme, surtout après la réalisation de la première phase de la station Mazagan à El Haouzia. Mais, selon un autre, l'autorité provinciale et les élus doivent "faire preuve d'imagination et d'engagement" pour venir à bout de l'insalubrité de cette cité.

Après le départ de l'ancien responsable de la société chargée du ramassage des ordures ménagères et du balayage, la situation est devenue préoccupante et le ramassage ne se fait en général qu'entre 10h et 14h en ce qui concerne les quartiers pauvres. Un retraité doukkali a proposé l'instauration d'une taxe coercitive pour amener les citoyens à respecter la loi. «Mais cela ne veut pas dire que la société n'a pas failli à son devoir.

Donc on ne peut incriminer les citoyens tant que la collecte des ordures est irrégulière», a-t-il observé. Pis encore, le problème est plus complexe après 20h : sur Balestrino, El Kalaâ, Lahlali, Sid Daoui, Allal El Kasmi, Somic, Hejjar et toute la zone du premier arrondissement urbain se succèdent les dépôts clandestins : déchets ménagers, gravats de construction s'accumulent par-ci par-là.

Il serait opportun de mettre sur pied un système de ramassage adéquat (la nuit vers 22h et au petit matin au moins pendant la saison estivale). Certains habitants vont plus loin en préconisant de revoir les relations qui lient la commune à la société chargée du ramassage des ordures ménagères et du balayage.

REPÈRES
Problème complexe

> A l'absence de sens civique de certains citoyens s'ajoute une politique incohérente des responsables de la société chargée du ramassage des ordures ménagères et du balayage.
> Après 20h, sur Balestrino, El Kalaâ, Lahlali, Sid Daoui, Allal El Kasmi, Somic, Hejjar et sur toute la zone du premier arrondissement urbain se succèdent les dépôts clandestins.
> Vers l'instauration d'une taxe coercitive pour amener les citoyens à respecter la loi.
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