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Le Royaume appuie la création d'un conseil onusien des droits de l'Homme

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L'Ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, M. Mohamed Bennouna, a souligné, mercredi à New York, l'appui ferme du Royaume à la création d'un Conseil onusien des droits de l'Homme.

"Nous appuyons fermement la création d'un Conseil des droits de l'Homme qui devrait représenter une nouvelle pierre dans l'édification de relations entre les Etats fondées sur le respect du droit international et sans lesquelles il ne sera pas possible de consolider durablement l'Etat de droit au niveau de chacun des pays membres de la Communauté internationale", a indiqué M. Bennouna qui intervenait lors des consultations officieuses de l'Assemblée générale sur le Conseil des droits de l'Homme, rappelant l'engagement du Maroc à promouvoir les droits humains.

"Le Maroc, qui est engagé constitutionnellement à promouvoir et à respecter les droits humains universellement reconnus, vient de franchir une étape importante dans cette voie lorsque S.M. le Roi Mohammed VI a décidé, le 6 janvier dernier, de publier le rapport final de l'instance Equité et réconciliation et a chargé le Conseil consultatif des droits de l'Homme d'assurer la mise en oeuvre des recommandations de cette instance", a-t-il rappelé. Cet acte fondamental, a-t-il ajouté, est destiné à réconcilier les marocains avec eux-mêmes en faisant toute la lumière sur les violations des droits de l'Homme commises dans le passé, en indemnisant les victimes de celles-ci, et en prenant toutes les mesures pour éviter la répétition de tels actes et pour barrer la route à l'impunité.

A l'instar de nombreux pays qui, a-t-il dit, "ont repris en mains leur destinée, après les années sombres de la colonisation, nous croyons que la vérité, la réconciliation et l'équité sont essentielles pour construire définitivement un consensus national autour de l'Etat de droit".

"Il s'agit du socle de l'édifice et il est naturel que nous attendions de la Communauté internationale une assistance et un soutien appropriés, pour parvenir progressivement à l'établissement de l'état de droit", a affirmé M. Bennouna. La primauté de la règle de droit, assurée par une justice indépendante, est non seulement la meilleure protection des libertés individuelles, mais elle est aussi la meilleure garantie d'un développement durable, a encore souligné M. Bennouna avant d'indiquer que c'est par le dialogue et la coopération qu'un Conseil des droits de l'Homme revigoré permettra de faire avancer la cause des droits humains dans le monde.

Les membres d'un tel Conseil, a poursuivi l'Ambassadeur, doivent être choisis avec une grande exigence, estimant que l'élection des membres par l'Assemblée générale à une majorité renforcée pourrait permettre leur sélection dans des conditions appropriées.
Pour le Représentant du Maroc, il faudrait aussi permettre une rotation entre les Etats membres, afin de favoriser la contribution d'un plus grand nombre d'Etats aux fonctions du nouveau Conseil.
Il serait aussi souhaitable d'éviter une trop forte politisation du nouveau Conseil, comme c'est le cas pour l'actuelle Commission, en faisant en sorte qu'il se réunisse, si nécessaire, en consultations informelles, et qu'il agisse le plus possible par consensus, a-t-il poursuivi.

Concernant les fonctions du nouveau Conseil et notamment l'examen annuel du respect des droits de l'homme pour chacun des pays, M. Bennouna a souligné la nécessité de veiller à coordonner entre l'action du Conseil et celle de tous les Comités d'experts, créés dans le cadre des Conventions internationales en la matière, et qui procèdent déjà à des examens périodiques du respect de ces conventions par les Etats membres.

M. Bennouna a, enfin, souligné l'engagement du Maroc à contribuer dans un esprit positif à la mise au point définitive du Conseil des droits de l'Homme.
"Nous espérons que cet organisme verra le jour dans les meilleurs délais et nous sommes persuadés qu'il contribuera au projet de réforme des Nations Unies dans l'intérêt de toutes les composantes de la Communauté internationale", a-t-il conclu.

Dans le cadre de la soixantième session de l'Assemblée générale, indique-t-on, des négociations sont en cours entre les Etats membres pour définir le mandat, les modalités d'organisation, les fonctions, la taille, la composition et les méthodes de travail du futur Conseil des droits de l'homme dont la création a été décidée lors du dernier sommet mondial.
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