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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

L'OMC peine à sortir des sentiers battus

En finir avec les déclarations de principe pour relancer le cycle de Doha

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Le Brésil et les Etats-Unis veulent maintenir la pression sur les négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), afin de tenter de dégager les grandes lignes d'un accord durant le premier semestre, ont indiqué samedi les deux négociateurs à Sao Paulo.
Les pays émergents exigent que les pays riches réduisent leurs droits de douane et leurs subventions agricoles, tandis que les Etats-Unis et l'UE réclament un abaissement des barrières à l'entrée de leurs services et de leurs produits industriels dans les pays en développement.

Les négociations de Doha pour libéraliser le commerce mondial, ouvertes en 2001, auraient dû être achevées en 2004. Le directeur général de l'OMC Pascal Lamy a rappelé en début de semaine à Genève que le temps pressait, lors de rencontres séparées avec les quatre protagonistes de la négociation (Brésil, Etats-Unis, Inde, UE). De toute façon, une chose est quasi sûre. L'ensemble des résultats issus des prochaines négociations ne manquera pas d'avoir des incidences sur le Maroc.

En particulier dans le domaine agricole, l'élimination des subventions à l'exportation serait opportune pour le renforcement de la compétitivité des exportations agricoles marocaines. Néanmoins, la banalisation de l'accès aux marchés de l'Union européenne risque de se traduire par une accentuation de la concurrence mondiale en défaveur des producteurs marocains.

La libéralisation du commerce international convient à notre pays pour ce qui est des importations en blé. D'un autre côté, l'intégration du traitement spécial et différencié dans ces négociations permettra au Maroc de libéraliser son secteur agricole, en fonction de son niveau de développement et de poursuivre les objectifs de sa politique nationale en matière de développement rural.

A propos des négociations sur le commerce des produits industriels, la formule de baisse tarifaire adoptée envisage une démarche à deux coefficients (l'un pour les pays en développement et l'autre, plus élevé, pour les pays développés). Le Maroc, qui a toujours prôné une libéralisation prévoyant plus de flexibilité pour les pays en développement, vise à réunir les meilleures conditions commerciales possibles pour le développement de la production industrielle.

Globalement, l'impact de la libéralisation des produits industriels serait positif en termes de bien-être et de dynamisation des échanges commerciaux du Maroc, pourvu que notre pays accélère la mise en œuvre de politiques cohérentes, axées sur une vision de moyen et long termes, qui faciliterait un redéploiement du profil de spécialisation de l'économie nationale, en faveur des secteurs porteurs et à forte valeur ajoutée. Pour ce qui est des services, le Maroc poursuit activement une stratégie de libéralisation au niveau de ce secteur. Une offre initiale sur le commerce des services a déjà été présentée par le Maroc en mai 2005.

Cette dernière a veillé à préserver le cadre préférentiel accordé ou à accorder dans un cadre bilatéral. Elle englobe des domaines tels que les services financiers, informatiques et de télécommunications, la construction, le transport et les services touristiques. S'agissant du volet relatif à la facilitation des échanges, les négociations y afférentes ne présentent pas de risque majeur pour le Maroc, dans la mesure où notre pays a déjà accompli des efforts remarquables en matière de facilitation des procédures douanières et autres procédures liées au mouvement des marchandises.

Toutefois, l'assistance technique au renforcement des capacités humaines et institutionnelles, ainsi que le traitement spécial et différencié, devraient rester une composante essentielle des négociations dans ce domaine.

En ce qui concerne la propriété intellectuelle, le Maroc s'est toujours conformé aux engagements pris à l'OMC, en adoptant de nouvelles lois sur la protection de la propriété industrielle et sur les droits d'auteur. Ceci étant, des travaux sur le terrain restent encore à mener pour lutter contre le piratage et la contrefaçon et assurer une meilleure intégration de l'informel dans le secteur organisé. Au total, le moment semble venu pour le Maroc d'évaluer les opportunités qu'offre une plus grande libéralisation de nos échanges et de prendre la mesure des contraintes
que toute ouverture des marchés induit.
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Pékin campe sur ses positions

La Chine préfère recourir à des consultations pour résoudre les différends avec ses partenaires commerciaux plutôt que de recourir à l'OMC, a déclaré le ministre chinois du Commerce Bo Xilai.

"C'est une pratique courante que de résoudre certains différends commerciaux dans le cadre du mécanisme de gestion des litiges commerciaux de l'OMC. Mais pour des problèmes avec des partenaires commerciaux avec lesquels nous avons de bonnes relations, nous préférons les consultations directes," a dit le ministre lors d'une conférence de presse tenue en marge de la session annuelle en cours de l'Assemble populaire nationale (APN, parlement chinois).

Les activités commerciales internationales n'ont cessé de croître depuis l'accession de la Chine à l'OMC, et les frictions commerciales entre la Chine et certains de ses partenaires, l'Europe et les Etats-Unis notamment, sont en hausse également, a noté le ministre. Le ministre a ajouté qu'il était content de voir que les partenaires principaux en Europe, en Amérique et ailleurs dans le monde, voulaient aussi résoudre les problèmes par les consultations.

"Il y a des exceptions cependant," a regretté le ministre, ajoutant que certains pays avaient porté plainte à l'OMC contre la politique d'importation de la Chine en matière de véhicules automobiles
complets et d'éléments d'automobiles.
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