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Les jeunes appelés à participer aux élections

Forum à part entière et à la nature spécifique, «Le grand oral de la jeunesse », organisé à l'initiative du réseau Maillage, s'est tenu le week-end dernier à Casablanca.

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«Les jeunes : droits et devoirs» est le thème choisi pour cette deuxième édition, avec comme appendice une campagne de sensibilisation intitulée : «La carte d'électeur: mon passeport pour choisir ».

Témoignant de la continuité de l'événement, celle-ci tournait autour de trois axes, outre le thème principal qui se réfère au prochain rendez-vous électoral.
Il s'agit, tout d'abord, de donner la parole aux jeunes, concept qui constitue l'essence même du réseau. Faire valoir ses droits sans omettre ses devoirs, où se termine le premier concept pour céder la place au second : c'est en quelque sorte la toile de fond de l'édition 2006 du grand oral de la jeunesse.

En second lieu, une exposition d'une trentaine de caricatures mettant en relief les jeunes et leurs contraintes était organisée pour l'occasion. Œuvre d'un jeune issu d'un des quartiers casablancais les plus défavorisés, l'expo ambitionnait de mettre en relief que même dans des conditions extrêmes, on peut faire des choses et les faire de manière correcte.

«Les droits et devoirs des jeunes» est le thème de cette exposition, à travers laquelle le jeune auteur invitait ses semblables à assumer leurs responsabilités.
Le troisième axe reposait, quant à lui, sur un constat : la majorité des jeunes n'ont pas de cartes d'électeurs et ne sont aucunement intéressés par la chose.

«Ce ne sont pas eux qui ont oublié la politique, c'est plutôt l'inverse, les politiques les ont oubliés et il est temps pour que ces derniers fassent leur travail, pour ainsi rétablir les liens de confiance entre les jeunes et la politique », explique Ahmed Ghayet, président du réseau Maillage.

L'organisation de telles rencontres permet d'encadrer des jeunes capables de s'intégrer dans les grands chantiers entamés par le Maroc, ainsi que de les encourager à participer aux prochaines élections.

Le constat en question fait ressortir que seuls 50% des jeunes sont en possession de la carte d'électeur, avec un taux de participation aux dernières élections à hauteur de 30% seulement.

Aussi, 68% d'entre eux ont rompu les liens de confiance avec la politique, en plus du taux ahurissant de 95% qui ne se reconnaissent dans aucun parti politique.

A ce propos, une campagne de sensibilisation est d'ores et déjà lancée. Elle se décline par des réunions organisées au profit des jeunes, auxquelles seront invités des responsables de partis politiques. L'optique étant de faire la lumière sur les zones d'ombre solidement ancrées dans l'esprit de la jeunesse marocaine.

Au-delà du 5 janvier et jusqu'au 31 mars, la campagne de sensibilisation prendra une autre tournure, à travers des opérations d'inscription groupée sur les listes électorales.

Par la suite, la finalité sera d'effectuer un travail de persuasion afin d'inciter les jeunes à prendre la direction des bureaux de vote.

Plusieurs associations relevant du réseau et provenant des villes de Rabat, Salé, Casablanca, Mohammedia, Béni Mellal, Tiflet, Meknès et Sidi Slimane ont pris part à la manifestation.

Les jeunes participant à cette édition ont présenté leurs témoignages sur des sujets tels : «Les droits et devoirs au quotidien», «Les droits culturels des jeunes», «Les droits et devoirs de la jeune fille », «Les droits des élèves » et «Les jeunes et le marché du travail».

Ce grand oral de la jeunesse aura ainsi permis de réunir autour de la même table des jeunes organisés sous différentes bannières d'organisations de quartiers, en plus de chefs d'entreprises, de responsables de cabinets ministériels, de l'Anapec et de l'INDH.

Les jeunes ont pris la parole à tour de rôle, partageant ainsi leurs avis, exprimant leurs expectatives ou inquiétudes et faisant part de leurs propositions à l'égard de l'assistance, mais principalement à l'attention des «Grands témoins», à savoir les responsables ayant répondu présent lors de ce grand oral.

Les messages étaient lancés aux décideurs et tournaient, entre autres, autour de l'emploi et du chômage, de la tentation liée à l'émigration ou encore du désintéressement affiché vis-à-vis de la chose politique.

Par ailleurs, les différentes interventions distillaient, à l'unanimité, une sorte de prise de conscience par rapport au droit à la parole, les jeunes posant toutes sortes de questions, sans laisser aucune place au moindre tabou ou autocensure.
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