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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

L'ICV a progressé de 2,6% au premier trimestre

L'inflation serait maîtrisée cette année

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L'indice du coût de la vie (ICV) a progressé de 2,6% au terme du premier trimestre de l'année 2007, par rapport à la même période de l'année précédente. Cette variation est due à l'augmentation aussi bien de l'indice des produits alimentaires que de celui des produits non alimentaires, soit respectivement 3,5% et 1,9%.

Avec une progression de 4,2%, le groupe «habitation» se détache des autres groupes de produits non alimentaires dont la progression s'inscrit dans une fourchette allant de 0,6% pour les «Transports et communications» à 1,9% pour le groupe «Equipements ménagers».
Pour le seul mois de mars, l'ICV a enregistré une légère hausse de 0,2% par rapport au mois précédent. Selon le Haut commissariat au Plan, cette variation résulte de l'augmentation de l'indice des produits alimentaires de 1,2% et de la baisse de l'indice des produits non alimentaires de 0,5%.

Par ville, la progression la plus élevée est enregistrée à Meknès et la régression la plus importante à Rabat. En ce qui concerne les indices mensuels par ville, ils ont connu des variations allant de -0,3% à +0,9%. Les taux d'accroissement mensuels les plus élevés ont été enregistrés à Meknès (+0,9%), Oujda (+0,5%) et Laâyoune (+0,5%), et les baisses à Rabat (-0,3%), Tétouan (-0,2%) et Kénitra (-0,1%). Par ailleurs, selon un récent rapport de Bank Al-Maghrib sur la politique monétaire, l'inflation serait maîtrisée cette année, puisqu'elle ne devrait pas dépasser 2%, après un taux de 3,2% en 2006.

La banque centrale attribue cette baisse prévisible au ralentissement du rythme d'augmentation de la demande intérieure, à la détente des prix des biens importés hors pétrole et au maintien du prix du gasoil à la pompe à son niveau actuel.

L'institution d'émission s'est basée notamment sur la récolte agricole, l'indicateur des salaires au niveau national et les fluctuations du cours du pétrole sur le plan international.
Ainsi, explique-t-on, «en l'absence d'une prévision révisée relative à la valeur ajoutée agricole pour l'année 2007, l'hypothèse du HCP (janvier 2007) est donc retenue pour les projections d'inflation. Selon cette hypothèse, la valeur ajoutée réelle du secteur primaire connaîtrait une régression de 11,7% pour la campagne agricole de 2007, avec une production céréalière d'environ 53 millions de quintaux».

Pour les salaires, le dernier changement opéré au niveau du salaire minimum est celui de juillet 2004 fixant le Smig à 9,66 DH par heure de travail.

«Compte tenu du processus de négociation pour la réévaluation du salaire minimum, il est supposé que le niveau actuel de l'indicateur des salaires ne changera pas pour l'année 2007». En ce qui concerne la conjoncture internationale, le scénario de base des prévisionnistes de la Banque centrale anticipe une légère baisse de la production réelle dans les principaux pays partenaires, en ligne avec le consensus des différentes institutions réalisant ces prévisions.

De même, les dernières projections des cours du pétrole pour l'année 2007 suggèrent une hausse sensible du prix du baril, avec un prix moyen de 65 dollars. «Ce niveau de prix sur le marché international devrait, si le mécanisme d'indexation est pleinement appliqué, conduire à une hausse du prix domestique du gasoil», prévoit-on.
L'hypothèse d'une poursuite du mécanisme de compensation, dont le coût est pris en charge par le budget, est toutefois retenue, nuance-t-on en précisant que le scénario de base pour l'année 2007 suppose donc une stagnation des prix du gasoil à la pompe au niveau actuel de 7,22 DH par litre.

Pour les prix à l'importation hors pétrole, une poursuite de la tendance à la baisse, en ligne avec l'évolution de ces dernières années, est anticipée.
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Sources d'incertitudes

Même si la tendance générale incite à l'optimisme quant à une maîtrise de l'inflation cette année, la prudence doit toutefois rester de mise.

En effet, selon la Banque centrale, il existe plusieurs sources d'incertitudes aux niveaux national et international, découlant aussi bien de l'évolution future des variables exogènes que des modèles utilisés pour la prévision, qui peuvent impacter à la hausse comme à la baisse le niveau d'inflation projeté.

Ainsi, sur le plan national, ces incertitudes sont liées notamment à l'importance des encaisses liquides des agents économiques et à une possibilité de réévaluation à la hausse des salaires, pendant la période électorale. Une possible aggravation de ces risques pourrait en effet conduire à une inflation supérieure à la prévision centrale.


Pour les risques liés à l'environnement international, il s'agit notamment de la pression sur les prix industrialisés et baisse plus importante de l'activité dans les principaux pays partenaires du Maroc.
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