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«Négligé, le glaucome peut vous coûter la vue». Tel est le mot d'ordre lancé lors de la conférence de presse tenue jeudi dernier à l'occasion du lancement des activités de l'AMG (Association Marocaine contre le Glaucome). En effet, cette association pluridisciplinaire compte sensibiliser et dépister cette maladie à travers le Royaume.
D'ores et déjà, une caravane contre la cécité, à caractère social et humanitaire, a permis de faire un dépistage dans la ville de Settat le 7 avril 2007. Une deuxième campagne est prévue à Mohammedia le 29 avril 2007. D'autres caravanes itinérantes sont programmées dans les mois à venir.
Elles sillonneront le Maroc, de Tanger à Laayoune, en passant par Erfoud ou Nador, ciblant environ 6 villes ou
villages en 2007.
Lors de cette conférence, le Pr Abdelouahed Amraoui, du CHU d'Ibn Rochd, a fait un exposé sur cette maladie. «Le glaucome est mal connu d'une grande partie du public. C'est une maladie oculaire qui conduit, à moyen ou long terme à une cécité incurable.
Pourtant, cette cécité est évitable.
Il suffit d'un dépistage
précoce pour éviter ses complications inéluctables». Concernant le mécanisme de sa propagation, il explique que «la partie antérieure de l'œil est remplie d'un liquide appelé humeur aqueuse, secrété par le corps ciliaire et excrété au niveau d'un filtre. Dans le cas d'un glaucome, il existe un obstacle à l'écoulement de ce liquide. La pression dans l'œil augmente et comprime le disque optique, ce qui altère le champ visuel.» Par ailleurs, le président de l'AMG, Sidi Mohamed Ezzouhairi s'est attardé longuement sur la situation de cette maladie au Maroc. «Il n'existe pas d'études récentes permettant d'évaluer la prévalence du glaucome au Maroc.
L'existence de certains facteurs à risque comme la pauvreté, le manque d'ophtalmologistes, l'isolement des populations rurales, l'augmentation de l'espérance de vie, laisse penser que la maladie glaucomateuse est en progression».
Selon les statistiques, les organisateurs estiment qu'il
n'y a qu'un ophtalmologiste pour 70000 habitants, avec
une concentration particulière sur l'axe Casablanca Rabat, aussi bien dans le secteur privé que public ou hospitalier et
universitaire.
Enfin, si la majeure partie de la population ignore l'existence de cette maladie oculaire, c'est surtout par ignorance. La maladie est assez méconnue, non pas uniquement parce qu'elle est confondue avec la cataracte et l'hypertension artérielle, mais aussi parce qu'elle est discrète.
En effet, le glaucome est une maladie insidieuse. Aucun signe ne peut alerter le patient que sa vision est menacée
à long terme. Il n'y a pas de douleurs, pas de rougeur de l'œil, pas de maux de tête, pas de trouble visuel. Généralement, lorsque ces symptômes apparaissent, il est déjà trop tard.
L'évolution de la maladie glaucomateuse non traitée se fait inexorablement vers l'amputation du champ visuel périphérique avant d'atteindre la vision centrale, causant une cécité totale et incurable des deux yeux.
Une fois dépistée, les traitements maintiennent le niveau de vue. Certes les dégâts ne peuvent pas être réparés, mais le résultat reste toujours mieux que la cécité totale.
De nouveaux traitements ont été mis sur le marché. Ils ont permis une réduction du nombre d'instillations quotidiennes de collyre antiglaucomateux, une diminution nette des effets secondaires, un meilleur contrôle de la tension oculaire et l'obtention de la pression cible chez le malade glaucomateux.
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s'adressent à deux types
de population :
Une population urbaine, qui a accès au circuit médical spécialisé, facilement pour les plus aisés et plus difficilement pour les plus démunis.
Le but de l'action est dans ce cas de sensibiliser la 1ère catégorie à se faire dépister régulièrement à partir de 40 ans (une fois par an) et de
faciliter l'accès aux soins
pour la 2e catégorie.
Une population rurale, qui est hors circuit des soins spécialisés, dans des zones plus ou moins enclavées éloignées des grands centres urbains. L'action consiste à aller vers ces populations en leur proposant un dépistage lors des grands rassemblements de population locaux ou régionaux (souks, festivals populaires)
et en les sensibilisant à la
nécessité d'un suivi régulier.
D'ores et déjà, une caravane contre la cécité, à caractère social et humanitaire, a permis de faire un dépistage dans la ville de Settat le 7 avril 2007. Une deuxième campagne est prévue à Mohammedia le 29 avril 2007. D'autres caravanes itinérantes sont programmées dans les mois à venir.
Elles sillonneront le Maroc, de Tanger à Laayoune, en passant par Erfoud ou Nador, ciblant environ 6 villes ou
villages en 2007.
Lors de cette conférence, le Pr Abdelouahed Amraoui, du CHU d'Ibn Rochd, a fait un exposé sur cette maladie. «Le glaucome est mal connu d'une grande partie du public. C'est une maladie oculaire qui conduit, à moyen ou long terme à une cécité incurable.
Pourtant, cette cécité est évitable.
Il suffit d'un dépistage
précoce pour éviter ses complications inéluctables». Concernant le mécanisme de sa propagation, il explique que «la partie antérieure de l'œil est remplie d'un liquide appelé humeur aqueuse, secrété par le corps ciliaire et excrété au niveau d'un filtre. Dans le cas d'un glaucome, il existe un obstacle à l'écoulement de ce liquide. La pression dans l'œil augmente et comprime le disque optique, ce qui altère le champ visuel.» Par ailleurs, le président de l'AMG, Sidi Mohamed Ezzouhairi s'est attardé longuement sur la situation de cette maladie au Maroc. «Il n'existe pas d'études récentes permettant d'évaluer la prévalence du glaucome au Maroc.
L'existence de certains facteurs à risque comme la pauvreté, le manque d'ophtalmologistes, l'isolement des populations rurales, l'augmentation de l'espérance de vie, laisse penser que la maladie glaucomateuse est en progression».
Selon les statistiques, les organisateurs estiment qu'il
n'y a qu'un ophtalmologiste pour 70000 habitants, avec
une concentration particulière sur l'axe Casablanca Rabat, aussi bien dans le secteur privé que public ou hospitalier et
universitaire.
Enfin, si la majeure partie de la population ignore l'existence de cette maladie oculaire, c'est surtout par ignorance. La maladie est assez méconnue, non pas uniquement parce qu'elle est confondue avec la cataracte et l'hypertension artérielle, mais aussi parce qu'elle est discrète.
En effet, le glaucome est une maladie insidieuse. Aucun signe ne peut alerter le patient que sa vision est menacée
à long terme. Il n'y a pas de douleurs, pas de rougeur de l'œil, pas de maux de tête, pas de trouble visuel. Généralement, lorsque ces symptômes apparaissent, il est déjà trop tard.
L'évolution de la maladie glaucomateuse non traitée se fait inexorablement vers l'amputation du champ visuel périphérique avant d'atteindre la vision centrale, causant une cécité totale et incurable des deux yeux.
Une fois dépistée, les traitements maintiennent le niveau de vue. Certes les dégâts ne peuvent pas être réparés, mais le résultat reste toujours mieux que la cécité totale.
De nouveaux traitements ont été mis sur le marché. Ils ont permis une réduction du nombre d'instillations quotidiennes de collyre antiglaucomateux, une diminution nette des effets secondaires, un meilleur contrôle de la tension oculaire et l'obtention de la pression cible chez le malade glaucomateux.
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Les cibles de la caravane
Les actions de l'AMGs'adressent à deux types
de population :
Une population urbaine, qui a accès au circuit médical spécialisé, facilement pour les plus aisés et plus difficilement pour les plus démunis.
Le but de l'action est dans ce cas de sensibiliser la 1ère catégorie à se faire dépister régulièrement à partir de 40 ans (une fois par an) et de
faciliter l'accès aux soins
pour la 2e catégorie.
Une population rurale, qui est hors circuit des soins spécialisés, dans des zones plus ou moins enclavées éloignées des grands centres urbains. L'action consiste à aller vers ces populations en leur proposant un dépistage lors des grands rassemblements de population locaux ou régionaux (souks, festivals populaires)
et en les sensibilisant à la
nécessité d'un suivi régulier.
