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les lignes directrices du développement

Un plan de l'infrastructure, l'accès, les contenus et la communication

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Selon la Direction des études et des prévisions financières (DPEF) relevant du ministère des Finances et de la Privatisation, «le développement de l'accès à l'Internet au Maroc implique certains préalables qui rejoignent parfois d'autres impératifs de développement».

Jouant un rôle fondamental dans le décollage économique et dans la maîtrise des enjeux de la compétitivité, de la modernisation, de l'afflux des investissements et de la création d'emplois, le secteur des nouvelles technologies de l'information et de la communication est un catalyseur de l'efficacité des entreprises et de l'administration, un outil d'ouverture sur le monde et un levier de création de nouveaux métiers.

Le développement de l'Internet, on le conçoit aisément, peut d'emblée contribuer à améliorer la compétitivité du Maroc. Il est vrai qu'au plan local, bien des avancées ont été réalisées en le domaine.

Les mêmes sources indiquent que le parc d'abonnés Internet a connu une nette progression entre 2000 et 2005 passant de 37.000 abonnés à 206.452 à fin septembre 2005 soit une croissance annuelle moyenne de 41,03 %.
Selon l'ANRT (Agence nationale de régulation des télécommunications), le taux d´équipement en ordinateurs personnels des ménages est de l'ordre de 11 %, soit l'équivalent de quelque 600.000 unités.

Ce taux est de 3 % en milieu rural électrifié. Par ailleurs, 64 % des Marocains n'ont jamais eu accès à un ordinateur. Reste que par rapport aux pays de la région, le Maroc accuse des retards pour le moins remarqués.
Et pour preuves, le taux d´équipement en ordinateur personnel des ménages est de l´ordre de 11 % ce qui correspond approximativement à un parc d'ordinateurs individuels de 620 000 unités.

Il est de 3,0% parmi les individus vivant en milieu rural (électrifié) et de 23,7% parmi les individus vivant en milieu urbain.

Au niveau national, parmi les individus de plus de 12 ans vivant en zone électrifiée, 63,9% n'ont jamais accès à un ordinateur, que ce soit à domicile ou hors du domicile, soit plus de 10 millions de marocains sans accès à un ordinateur.


La fracture entre zone rurale et urbaine est très nette quant à l'accès à un ordinateur : 56% des marocains de plus de 12 ans habitant en milieu urbain n´ont pas accès à un ordinateur en dehors de leur domicile tandis qu'en milieu rural (en zone électrifiée) ce taux monte à 89%. Pourtant, l'accès à un ordinateur en dehors du foyer semble avoir une influence déterminante sur la possession d'un ordinateur à domicile.

Ainsi, parmi les individus disposant d'un ordinateur à domicile, pratiquement 75% ont accès à un ordinateur en dehors de leur domicile.

Qui plus est, l'initiative ADSL demeure insuffisante pour atteindre les objectifs de croissance auxquels pourrait aspirer le marché de l'Internet marocain. Le secteur continue de présenter des faiblesses flagrantes puisque le taux d'équipement en lignes téléphoniques fixes et en PC laisse à désirer.

Le faible pouvoir d'achat des ménages ainsi que le manque de sensibilisation sur l'utilité de l'Internet et ce, dans des secteurs critiques comme l'enseignement ou dans les PME, sont autant de goulots d'étranglement qui affectent la croissance de ce marché.

Voilà pourquoi, de fortes attentes sont exprimées en matière d'administration en ligne, de commerce électronique, mais aussi en termes d'accès à l'information locale.

C'est d'ailleurs dans ce cadre que s'inscrit le plan concocté par l'ANRT en 2005.
Une démarche axée sur le développement de contenus adaptés aux entreprises et aux particuliers et l'incitation au développement du commerce électronique et la généralisation des TIC dans les établissements scolaires publics.
Au registre de la formation, c'est une kyrielle de mesures qui a été mise en œuvre pour ne citer que le projet Cyber Base mené par Acacia Net, filiale de la CDG et le projet Ajialcom.

Cependant et pour enclencher une dynamique irréversible de développement de l'Internet, bien d'autres actions sont à cogiter.

Pour la DPEF, «il est impératif pour le Maroc que l'évolution d'Internet s'effectue avec un développement d'une industrie de l'information pour éviter au pays d'être uniquement consommateur des produits de l'information distribués par les pays du Nord».

Le développement des compétences en production multimédia destinée au marché international, pourrait représenter une source de revenu conséquente pour le pays.

En outre, fait-on valoir, le Maroc devrait mettre en œuvre un système juridique régissant les noms de domaines et la responsabilité limitée des fournisseurs de service Internet (conformément à son accord de libre-échange avec les Etats-Unis).

Le plan d'action élaboré par l'ANRT serait fortement favorisé par la désignation d'une entité chargée par le gouvernement de suivre et de coordonner sa mise en œuvre.

Dans ce domaine, faut-il le rappeler, les synergies devraient être portées sur les fonts baptismaux.

Il faut développer les accès collectifs à Internet à travers la mise en place d'une instance de coordination des différentes initiatives de développement d'accès collectifs, afin d'en améliorer l'efficacité et l'échange d'expérience (CDG/Cyber-base, PNUD, MI116, Cybercafés, Poste, etc.).

L'entrée sur le marché des nouveaux opérateurs à savoir Méditel et Maroc Connect ne manquera pas de dynamiser le marché de l'Internet pour les particuliers et de renforcer la compétitivité des entreprises marocaines à travers la réduction des coûts, l'amélioration de l'offre par des packages ciblés aux entreprises et l'amélioration de la qualité des services.

«Les importantes avancées réalisées dans le domaine des télécommunications notamment à travers la libéralisation de la téléphonie fixe et le programme ambitieux de l'ANRT pour le développement de l'Internet ne manqueront pas de donner un nouveau paysage au secteur des technologies de l'information au Maroc».
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Meilleures pratiques étrangères
Au-delà du constat du retard marocain par rapport à d'autres pays, le travail de benchmarking a permis de synthétiser une série de "best practices" pratiquées par les pays étrangers qui ont favorisé le développement de l'Internet.

Les principales conclusions de ces "best practices" indiquent que le succès du développement du produit Internet dans la plupart des pays étudiés a souvent été le fruit d'initiatives volontaristes globales initiées par les plus hautes instances étatiques.

Ces initiatives concernent des programmes diversifiés initiés souvent avec des actions à différents niveaux, comprenant des aspects liés aux équipements, contenus, sensibilisation et concurrence.

Par ailleurs, un effort particulier pouvant assurer un développement durable du marché de l'Internet est initié au niveau de l'éducation.

Les cas égyptien et mauricien illustrent bien les points cités précédemment. Pour l'Egypte le projet a été initié par le Président Moubarak en septembre 1999 en lançant le programme «The Egyptian Information Society Initiative» dont les chantiers s'articulent autour du développement de la réglementation, du e-gouvernement, du e-learning, du e-business, du readiness, du e-culture et de l'industrie des TIC destinée à l'export.

Pour l'île Maurice l'initiative engagée par le Premier ministre en septembre 2002, a pour objectif de transformer l'île en «cyber-île» en se basant sur le développement de l'accès aux technologies de l'information, le e-gouvernement, l'industrie des TIC, le e-training, le e-education et le cadre réglementaire.
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