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Chiites et kurdes viennent au secours de Maliki

Une nouvelle alliance marquée par l'absence des sunnites

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Les partis chiites et kurdes ont décidé jeudi de former une nouvelle alliance pour tenter de sortir l'Irak de la crise politique, mais sans obtenir la participation immédiate des sunnites,
ont annoncé le président et le Premier ministre.
"La signature de cet accord aidera à résoudre de nombreux problèmes ainsi que la crise actuelle et encouragera les autres (sunnites) à nous rejoindre", a déclaré le président Jalal Talabani, un kurde, lors d'une conférence de presse avec le chef du gouvernement Nouri al-Maliki, un chiite.

M. Maliki a affirmé de son côté que "la porte était ouverte à tous ceux qui sont d'accord avec nous sur le fait que le processus politique doit avancer".

Il s'est dit prêt à faire des efforts pour obtenir l'adhésion des sunnites, le gouvernement ayant vocation à représenter tout le peuple irakien. Cette nouvelle initiative est prise alors que le commandement militaire américain en Irak doit soumettre au Congrès un rapport en septembre pour faire le point sur les avancées dans ce pays depuis la décision controversée du président George W. Bush d'augmenter le nombre de soldats.

Or le gouvernement irakien est paralysé depuis plusieurs mois par des querelles intestines entre partis sunnites et chiites qui ont provoqué le départ ou le boycottage de dix-sept ministres sur quarante.

Cette situation a empêché de faire adopter le moindre projet de réformes dont le pays, ravagé par plus de quatre années de guerre, a besoin et souhaité par Washington dont la loi visant à répartir
équitablement les revenus du pétrole entre les 18 provinces irakiennes.

La nouvelle alliance comprendra le Parti Dawa de M. Maliki, le Conseil suprême islamique irakien (CSII) du vice-président Adel Abdel Mehdi, l'Union patriotique du Kurdistan
du président Jalal Talabani
et le Parti démocratique du Kurdistan du dirigeant Massoud Barzani. Ces quatre partis rassemblent 108 sièges sur 275 au Parlement.
Le vice-président Tarek al-Hachémi et les membres du Front de la concorde nationale, principal bloc sunnite du Parlement avec 44 sièges sur 275, ont boycotté les discussions.

Les six ministres du Front avaient démissionné du gouvernement le 1er août, à l'issue d'un mois de boycottage des réunions du cabinet.
M. Talabani a ajouté que l'accord représentait un "traité patriotique" dans l'intérêt du peuple irakien et non dans celui des parties signataires.

Il a dit espérer parvenir avec cette nouvelle alliance à un
gouvernement d'union nationale et mettre le pays sur la voie démocratique. Le député Mahmoud Othman, un kurde, a indiqué de son côté que la nouvelle alliance avait été décidée après mûre réflexion et qu'elle allait constituer un gouvernement représentant la majorité. L'alliance devrait "rassembler des personnes partageant le même esprit qui veulent travailler dans un but commun", a-t-il déclaré.

Il a ajouté que les tentatives pour intégrer dans cette nouvelle alliance avaient échoué jusqu'à présent.
Il a relevé que l'ancienne coalition gouvernementale avait souffert de dissensions entre les dirigeants, empêchant d'adopter la moindre réforme pour reconstruire l'Irak, ravagé par plus de quatre années
de violences.

Les ministres du Front ont démissionné pour protester contre les raids menés, selon eux, par des milices chiites alliées à la
coalition de M. Maliki contre la minorité sunnite.Les chiites accusent, de leur côté, les sunnites, au pouvoir sous Saddam Hussein, de soutenir les groupes d'insurgés qui commettent des attentats meurtriers.

Faute de pouvoir s'entendre, le parlement avait décidé
de son côté le 30 juillet de se mettre en vacances pendant un mois.
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Téléphonie mobile

L'Irak a vendu trois licences de téléphonie mobile à l'opérateur koweïtien Mobile Telecommunications "Télé.Kw", à "Asia Cell" et à l'irakien "Korek Telecom", moyennant 3,75 milliards de dollars, a annoncé, vendredi, le ministre des Finances irakien, Bayan Jabor. "C'est un vote pour l'unité nationale irakienne", a dit M. Jabor, depuis la capitale jordanienne, affirmant qu'"obtenir le meilleur retour de l'adjudication dans de telles circonstances est un grand vote de confiance envers l'économie irakienne". Les trois sociétés, qui gèrent déjà des réseaux dans le pays, ont soumis les offres les plus élevées au terme d'une adjudication qui a débuté jeudi à Amman.
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