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Le Président israélien sous le coup d'une inculpation

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Le Parlement israélien a ouvert lundi sa session d'hiver en l'absence du Président Moshé Katzav pris dans la tourmente d'un scandale sexuel qui pourrait lui coûter son poste et lui valoir jusqu'à 16 ans de prison. Des procureurs ont commencé à rédiger un acte d'inculpation visant M. Katsav, la police disant disposer d'éléments prouvant qu'il a commis des viols, rapportent hier les médias israéliens.

La radio militaire et le quotidien "Haaretz" précisent que le procureur général d'Israël, Menachem Mazuz, devrait décider dans un délai de deux semaines de porter des accusations contre Katsav, qui fait l'objet de fortes pressions pour qu'il démissionne. Le Président est accusé d'agressions sexuelles par des subordonnées, ce qu'il dément.

Les fonctions de la présidence israélienne sont surtout protocolaires mais leur titulaire est censé être une figure consensuelle dans une société profondément divisée sur le plan politique.

La police et la justice israéliennes ont déclaré dimanche avoir réuni suffisamment de preuves pour porter contre Katsav des accusations de viol et de harcèlement sexuel, alors que l'intéressé parle de "lynchage public sans procès".
Né en Iran il y a soixante ans, marié et père de cinq enfants, Katsav bénéficie d'une immunité qui le prémunit de tout procès pendant son mandat, à moins que la Knesset ne mène à bout une procédure d'"impeachment".
Depuis la fondation de l'Etat juif en 1948, de nombreux hommes politiques ont été impliqués dans des scandales de mœurs, mais c'est la première fois que le président lui-même est éclaboussé. Katsav dirige l'Etat israélien depuis 2000.
Son avocat, Tsion Amir, a déclaré que le président démissionnerait aussitôt s'il était inculpé.

"Si le procureur général décide, à Dieu ne plaise, qu'il y a matière à inculpation, le Président partira tout de suite", a-t-il dit à la radio. De nombreux commentateurs estiment d'ores et déjà que Katsav doit renoncer à ses fonctions.
Selon le journal "Maariv", le vice-Premier ministre Shimon Peres, prix Nobel de la paix 1994, pourrait dans ce cas le remplacer. Autre nom avancé, celui de l'ex-ministre Natan Charansky, un ancien dissident soviétique.

Confronté à un possible boycottage des députés, Katsav a renoncé lundi à présider la session inaugurale de la session d'hiver de la Knesset. Selon son frère, il n'a pas voulu se prêter à des "joutes théâtrales".

Cette affaire n'est, quoi qu'il en soit, pas susceptible de déstabiliser le gouvernement de coalition d'Ehud Olmert. Elle lui apporte plutôt une bouffée d'oxygène alors qu'il est mis en cause pour sa gestion de la guerre du Liban.
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