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Prodi veut rompre avec l'image de l'Italie berlusconienne

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Le president du Conseil italien Romano Prodi a déclaré vendredi, dans une interview à Reuters, vouloir rénover l'image de l'Italie, qu'il dit endommagée par son prédécesseur, Silvio Berlusconi.
Au pouvoir depuis deux mois, après les élections législatives d'avril qu'il a remportées de justesse, Prodi doit déjà faire face à des mouvements de protestation contre les réformes de libéralisation qu'il cherche à faire passer dans plusieurs secteurs.

Sur le Liban et le Sommet du G8 : «La situation est désespérée. Ce n'était pas à l'ordre du jour, mais maintenant comment peut-on se rencontrer entre membres du G8 sans considérer cela comme le problème majeur ?» Comment peut-on discuter de l'Iran, de l'Irak, sans essayer d'approfondir (la compréhension de) ce qui se passe actuellement en Israël et en Palestine, quand tout le monde sait que c'est lié aux autres problèmes ?»
Sur les relations de l'Italie avec les Etats-Unis : «J'ai toujours clairement fait savoir qu'il n'y avait pas de problème majeur entre l'Italie et les Etats-Unis, excepté en ce qui concerne l'Irak (...)

Sur l'Irak : j'ai dit pendant ma campagne électorale que nous n'avions jamais été d'accord avec cette guerre et que nous retirerions le contingent au moyen d'un accord clair avec le gouvernement irakien».
Sur l'Afghanistan : «A l'évidence, l'Afghanistan et le Proche-Orient occuperont une place majeure (dans la politique étrangère italienne). Je dois comprendre quelle est la stratégie des Etats-Unis sur la durée. On ne peut pas prendre de décision à court-terme quand on ne sait pas quelle est la stratégie à long terme».

Sur les réformes de dérégulation : «Avez-vous déjà vu quelqu'un prendre un bain sans être mouillé ? A l'évidence, ces changements sont bénéfiques pour la communauté italienne au sens large mais ils heurtent certaines catégories et c'est normal qu'ils ne soient pas contents (...).

"Je ne me réjouis pas de la grève des chauffeurs de taxi. Mais quand on introduit de nouvelles règles et la compétition dans la société moderne, il est normal d'avoir des grèves».
Sur la croissance : «Toutes les études montrent que la croissance italienne se limite pour l'instant à 1,6%.
Si nous ne changeons pas les règles, il n'y aura pas de croissance. Je suis responsable de la croissance de ce pays. Je dois élever ce plafond (...) à 3% au moins».

Sur le déficit et la commission européenne : «Notre objectif est d'obéir à la lettre à ce que l'UE nous a demandé, mais avec un projet fondamental et très sérieux portant un message de stabilité pour après (...) Si cela est nécessaire, il ne sera pas trop compliqué d'obtenir un temps d'adaptation. Mais je ne peux me contenter de l'idée d'un retard, je ne serai pas crédible de la sorte».
Sur les fraudes fiscales : «La population a compris qu'il n'y aurait plus d'amnistie (fiscale) et que nous surveillons qui paie ses impôts et qui ne les paie pas.
"C'est impossible de gouverner un pays comme le Premier ministre qui m'a précédé, en abandonnant presque 40% de l'économie au marché noir, comme il l'a dit».

Sur Silvio Berlusconi : «Je dois essayer de changer l'Italie (...) Il est clair que nous avons perdu notre image et notre poids, économiquement (...) Je dois essayer d'inverser ça. Berlusconi évitait les risques (...) Il n'a jamais pris une décision impopulaire (...) Moi j'ai pris tellement de risques en adoptant une autre stratégie que j'ai failli perdre les élections».
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