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«Le Maroc, une usine d'étude liée au logiciel de sécurité»

111VIEW • Jean-Paul Jainsky
Le Royaume, plateforme en matière d'identification

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Pouvez-vous nous présenter la société Sagem Sécurité ?

Sagem Sécurité est une émanation de Sagem Défense Sécurité. La direction du groupe Safran, né de la fusion de Snecma et Sagem, a voulu, pour plus d'autonomie et de dynamisme, faire de Sagem Sécurité une filiale à 100%, qui se focalisera sur son métier de base qui est la sécurité, la gestion de flux, la gestion de transactions en intégrant au maximum cette notion de sécurité. Son effectif compte 4.000 personnes, dont 60% à l'extérieur de la France.

C'est dire notre vocation à l'international, en témoigne aussi plus de 80% de notre chiffre d'affaires réalisé hors métropole. Nous sommes présents dans plus de 60 pays. Nous avons plus de 140 systèmes qui tournent de par le monde en Europe, USA, Afrique ou Asie. Notre activité d'identification a été retenue par plusieurs polices mondiales, dont le FBI, la police allemande ou sud-africaine. Nous sommes leaders dans le domaine de la gestion des identités, en particulier par empreinte digitale avec pratiquement 50% du marché mondial.

Un mot sur Sagem Sécurité Maroc.

Filiale à 100% de Sagem Sécurité, elle a vu le jour récemment, bien que la décision soit plus ancienne.
La vocation de la société est non seulement d'accompagner des projets comme celui des permis de conduire ou des cartes grises, mais de nous servir de plateforme pour irradier en matière d'identification sur la zone d'influence que peut avoir le Maroc, en particulier en Afrique ou au Moyen-Orient.

En fait, elle est une branche de notre usine d'étude de France afin de développer des applications spécifiques ainsi que des applications liées à notre implantation régionale. Nous ambitionnons d'en faire une usine d'étude liée au logiciel de sécurité, identité, transactions financières et au logiciel de sécurité embarquée. Elle sera dotée de moyens propres. Nous avons commencé les recrutements, une volonté d'atteindre 50 à 100 personnes d'ici 2 ans.

Les accords avec les universités sont en cours avec un bisness plan qui vise des cadres pointus dans le domaine de la sécurité. Cet effort de développement se fait en partenariat avec des universités, notamment Al Akhawayan, avec un effort important de développement humain. Nous avons, dans ce sens, ciblé les étudiants en rupture de bancs avec un complément de formation très spécifique.

Quelle est concrètement votre contribution au projet permis de conduire et cartes grises électroniques?

Au niveau du permis de conduire, nous avons apporté notre savoir-faire développé de par le monde, en matière de base de données et sa gestion, la sécurisation, l'intégrité des données, la personnalisation, la détermination des supports, les processus d'enregistrement des populations en amant. Tout le processus depuis l'enroulement jusqu'à la délivrance du titre fait parti de notre corps de métier.

Nous l'avons appliqué et adapté aux spécificités marocaines avec nos partenaires marocains. Nous avons donc apporté cette compétence système et cette compétence carte à puce. Je tiens à signaler que nous sommes 4e prestataire mondial de ce métier.

Le projet est aussi novateur en terme d'application mais repose sur des technologies parfaitement maîtrisées, dans des délais très courts avec ses composantes complexes.
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