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Les Sahraouis font entendre leur voix

Le projet d'autonomie, unique alternative pour le règlement du dossier du Sahara

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«Les résultats observés aujourd'hui reflètent une carte politique et une réalité de terrain, comme ils reflètent le choix des citoyens », a déclaré Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, au lendemain des résultats des législatives qui se sont tenues le 7 septembre dernier.
«D'une manière générale, le vote s'est déroulé dans l'ordre.

Il s'est caractérisé par un esprit de transparence et de professionnalisme, et durant toute la campagne électorale, le gouvernement a donné aux Marocains une opportunité significative de faire connaître leurs opinions politiques», indique le rapport préliminaire de la mission d'observation 111110nale des élections. Une opportunité que la population des provinces du sud n'a pas manqué de saisir pour faire entendre sa voix.

En effet, c'est dans cette région du Royaume que le plus haut taux de participation a été enregistré : 58% pour Guelmim-Es-Smara, 51% pour Laayoune- Boujdour Sakia El Hamra et 62% pour Oued Eddahab-Lagouira. Des chiffres record régionaux qui suscitent diverses lectures.

De prime abord, la communauté 111110nale retient que les Sahraouis sont attachés à leur marocanité et l'ont prouvé en se déplaçant en masse aux urnes. Un acte d'importance majeure et sans conteste. Qui plus est n'est pas passé inaperçu que ce soit par les instances onusiennes ou les différentes capitales qui suivent le dossier du Sahara marocain.

En effet, par cet acte, les Sahraouis ont fait montre d'un sursaut de patriotisme et partant, du rejet de l'appel au boycott lancé dans le désert par certaines voix. En se déplaçant nombreux, ils ont exprimé leur union et leur attachement aux institutions du Royaume. Ils ont voulu également infléchir les politiques expansionnistes à courte vue et contre-productives, de soutien à une dictature expansionniste, illégitime et dangereuse pour la paix et la stabilité de la région. Par cette mobilisation, ils ont démontré qu'ils sont tout simplement fiers d'être des citoyens Marocains responsables de leur avenir.

Une mobilisation qui veut faire mentir les «déclinologues» de tout genre. En clair, les résultats des législatives dans cette région du Maroc répondent à une triple logique : électorale, politique et stratégique de victoire. C'est une meilleure prise de conscience politique, encore plus qu'une position qui délivre un message ciblé : le Sahara est marocain.

Ce qui ne fait que conforter la position du Maroc quant à son initiative de projet d'autonomie accordée aux provinces du sud. En tout état de cause et de ce fait, la problématique sahraouie entre en droite ligne dans les résolutions onusiennes, qui édictent purement et simplement que la population doit exprimer son choix. C'est fait. Les urnes ont parlé le 7 septembre dernier, ce qui permettra une avancée certaine dans le dossier. Qu'on l'accepte ou non, l'initiative est l'unique alternative pour le règlement du problème.

Et contre toute logique, l'Algérie maintiendra sa position, en porte-à-faux comme d'habitude, en jouant toutes ses cartes tant sur le plan psychologique que matériel pour porter atteinte à la cohésion de la population marocaine sahraouie.

L'on peut imaginer le malaise qui règne dans la nomenklatura polisarienne, qui trouvera du mal à ternir l'image d'un Maroc uni du Nord au Sud. Car, avec les législatives marocaines 2007 et le fort taux de participation sahraouie, le mercenaire vient de recevoir une gifle définitive, synonyme d'une impossibilité de faire entendre sa voix, qui ne risque pas de porter loin dans le désert des hyènes.

C'est la fin de son aventurisme, qui ne convainc plus personne. D'ailleurs, il ne peut plus continuer l'entreprise de diabolisation d'un conflit factice aux yeux de l'opinion 111110nale.
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Les députées du Sahara arrivent en force

Fait remarquable du dernier scrutin, cinq des six listes 110nales ayant remporté des sièges comprennent des élues sahraouies. Sur la liste du PJD, on retrouve Khouidija Hanine, que le parti avait tenu à mettre en position éligible.

Le même constat est valable pour la jeune Fala Boussoula, deuxième sur la liste de l'USFP. Mme Boussoula est cadre à l'OCP et travaille à Phosboucraâ. Sur les trois sièges «féminins» du PPS, on retrouve Guejmoula Bent Ebbi, alors que Zahra Cheggaf rempile sur la liste 110nale du MP. Les deux reviennent à l'Hémicycle pour un deuxième mandat et sont également membres du Corcas.

Il ne faut pas oublier le fait que les listes qui ne sont pas arrivées à franchir le seuil des 6 % des voix comprenaient également des femmes du Sahara. Il en est ainsi pour Kelthoum El Khyat qui dirigeait la liste 110nale du PED (Parti de l'environnement et du développement), mais aussi pour Naïma Errah, doctorante en droit, qui menait celle d'Annahda Wal Fadila.
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