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L'heure du choix a sonné

Les partis s'inquiètent d'une petite participation qui profiterait aux commerçants de voix

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Le taux de participation pour les législatives de vendredi est une question qui taraude la plupart des partis politiques. Tout le monde s'inquiète que les citoyens n'affluent pas aux bureaux de vote. Une crainte que la plupart des candidats, contactés par Le Matin, ne cachent plus à la veille du scrutin.

Ceci dit, le risque d'une faible participation profitera inexorablement aux candidats ayant fait usage de l'argent pour acheter les voix, indique-t-on. D'autres n'y vont pas par quatre chemins pour appréhender une déferlante du PJD qui "joue sur la fibre religieuse des électeurs pour décrocher le maximum de sièges". Quoi qu'il en soit, une petite participation nuira toujours au processus démocratique que toutes les législatives sont censées consacrer.

Celles de 2002 ont été pourtant gratifiées d'un taux de 51,6% officiellement annoncé par le ministère de l'Intérieur. A l'époque, on avait exprimé les mêmes craintes, mais le citoyen était, malgré tout, au rendez-vous. Que s'est-il passé alors en 5 ans pour que la participation réapparaisse comme cet épouvantail qui donne des cauchemars ? Le changement est perceptible dans tous les domaines, bien que le citoyen lambda ne ressente pas ses répercussions immédiates sur son vécu.

Grands projets structurants, nouvelle approche des problèmes de proximité grâce notamment à l'INDH, changement de cap dans certains secteurs clés, comme le tourisme ou le textile. Et pourtant, le Marocain de base n'arrive toujours pas à avoir confiance dans la politique et les élections. Des as116iations ont pris le relais procédant par matraquage médiatique pour pousser les gens à voter.

Même les candidats en campagne, bien qu'ils n'y soient pas obligés, ne manquaient pas d'inviter les citoyens d'aller aux bureaux de vote. "Votez pour qui vous voulez, mais votez !", n'a cessé de tonner Abdelkrim Benatiq, chef du Parti travailliste (PT). Même opinion exprimée par le PI Mustapha Hanine, président de la commission des Finances à la première Chambre qui se pose toujours la question sur la manière de convaincre les Marocains d'aller voter.

L'Intérieur a, pour sa part, mis les garde-fous nécessaires à une bonne gestion et de la campagne et de l'acte de vote, proprement dit. Ce sont les premières législatives, dans l'histoire du Maroc, qui s'appuient sur un arsenal juridique des plus consistants.
Les autorités, quant à elles, ont marqué leur présence en 111venant illico dans les différends entre candidats. Pratiquement dans toutes les circonscriptions, les forces de l'ordre sont omniprésentes. Leur présence, combinée à des textes de lois, a surtout joué un rôle dissuasif.
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