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A l'instar de tous les pays, le Maroc a célébré la Journée mondiale de l'environnement qui a pour thème, cette année, «Lutte contre la désertification». A Marrakech, cet événement a été commémoré lors d'une journée d'étude baptisée : « Les techniques d'économie d'eau pour un investissement durable».
Organisée par l'Inspection régionale de l'aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement , cette journée a eu lieu au siège de la nouvelle université privée internationale du tourisme et d'hôtellerie, sise sur la route d'Amizmiz, province d'El Haouz à l3 km de Marrakech, sous la présidence de Mohamed Ichannaren, gouverneur de cette jeune province qui est en pleine expansion puisqu'elle recense actuellement les plus grands projets touristiques du Royaume, d'une valeur de plus de 220 milliards de dirhams.
Le choix de ce thème pour cette manifestation est révélateur, a dit M. Belkeziz, inspecteur régional de l'aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement, qui a précisé que le développement durable dans la région renvoie à l'avenir, interpelle toutes les générations et ne peut être réalisé sans une gestion rationnelle des ressources en eau.
En effet, a-t-il dit, la thématique eau dans la région constitue l'une des principales préoccupations sur lesquelles se penchent l'ensemble des intervenants dans le secteur. Le bilan hydrique fait ressortir la pénurie d'eau résultante d'une utilisation abusive et des pollutions domestiques et industrielles.
Les techniques économes de l'eau constituent une avenue intournable pour une gestion rationnelle de cette ressource, a dit M. Belkeziz avant de mettre en relief les actions qui sont entreprises à l'échelon local et régional pour assurer une répartition équitable de cette richesse.
La loi de l'eau (10-95) est une assise solide
De son côté, le gouverneur d'Al-Haouz, Mohamed Ichannaren, a fait une brillante intervention dans laquelle il a retracé les différentes actions entreprises par l'Etat pour la lutte contre la désertification et pour la bonne gestion des ressources en eau qui s'inscrivent dans le cadre d'une politique globale de gestion des ressources naturelles. Cette politique a été confortée par la construction des barrages, initiée par feu S.M. Hassan II.
Cette politique, a-t-il dit, a contribué d'une façon primordiale à lutter contre la désertification ainsi que la mise en place d'une assise solide à notre politique agricole, et la promulgation de la loi de l'eau (10-95) pour disposer d'un ensemble d'outils juridiques efficaces afin de procéder à une meilleure répartition et planification des ressources en eau ainsi que leur protection contre la pollution et l'usage abusif. Par la même occasion, le gouverneur d'Al-Haouz a énuméré certaines difficultés que connaît la province dont :
- la faiblesse de l'infrastructure de base (décharges publiques, stations de traitement des eaux usées, routes, etc.);
- la dégradation de son espace forestier ;
- une érosion forte de la couverture végétale ;
- l'apparition de temps à autre des inondations et des crues.
Il a également cité les différentes initiatives prises par la province d'Al-Haouz pour protéger les ressources en eau et lutter contre la désertification dont notamment :
- l'élaboration d'un guide de prescription pour l'exploitation des terres avoisinant la retenue du barrage de Lalla Takerkouste ;
- la mise en œuvre de plusieurs programmes intégrés qui ont participé à limiter les effets de l'érosion et de la désertification (le programme de développement des zones de montagnes, financé par le FIDA, le projet de développement rural intégré, centré sur la petite et moyenne hydraulique et le projet de développement du bassin versant de l'Ourika). Evoquant l'importance de cette province en plein essor, le gouverneur a indiqué que cette province dispose de plusieurs atouts et potentialités dont notamment:
- une réserve foncière importante qui peut devenir en même temps une contrainte si elle n'est pas bien planifiée spatialement. En effet, durant ces dernières années, cette province a connu un afflux important des investissements touristiques : l40 dossiers d'investissement dont 75 % de projets touristiques traités en 2005 par la commission ad hoc ;
- des barrages, des oueds et une nappe phréatique alimentant la ville de Marrakech et ses banlieues ;
- des monuments historiques des plus connus au niveau régional au nombre de plus de 62 monuments ;
- un patrimoine architectural ancestral ;
- des vallées et des bassins versants touristiques de premier ordre : Ourika, N'fis, Tifghdouine, Zat…
Mohamed Ichannaren a suggéré d'importantes mesures pour économiser l'eau et assurer un investissement et un développement durable et harmonieux dont :
- la généralisation du projet de développement du bassin versant de l'Oued Ourika à tous les bassins versants du Haut-Atlas ;
- avoir une vision globale de reboisement de l'espace forestier notamment les bassins versants en amont des barrages pour limiter leur envasement ;
- la sensibilisation des usagers de la forêt et l'amélioration du niveau de vie des habitants par la création des équipements et infrastructures adéquates, l'installation des infrastructures préventives de lutte contre les incendies ;
- l'encouragement et l'accompagnement des projets agricoles utilisant des techniques d'économie d'eau (goutte à goutte) ;
- l'intensification de la petite et moyenne hydraulique pour empêcher l'infiltration et l'évaporation de l'eau et l'encouragement des investissements agricoles non consommateurs de grande quantité d'eau ;
- la mise en place d'une stratégie de solidarité conformément à l'esprit de l'INDH entre l'amont (monde rural) et l'aval (urbain) par la création d'un fonds de solidarité servant à équiper les espaces abritant les barrages en infrastructures et en services sociaux de base (AEP, car la population d'Al-Haouz considère qu'elle ne tire aucun profit de ces barrages qui sont édifiés dans son territoire ;
-la nécessité de doter cette province d'un schéma directeur d'aménagement du territoire.
Ce document serait un outil de planification spatiale mettant en interdépendance les composantes économiques, touristiques, agricoles, environnementales et sociales en coordonnant les actions de tous les intervenants dans le développement.
Cette journée d'étude a été également marquée par les allocutions de Habib El Berdaï, président de la CCISM, de M. Bensalek, inspecteur régional de l'urbanisme et du vice-président du Conseil régional du tourisme ainsi par les interventions techniques de Abderrazzak Moumni, directeur du Centre régional d'investissement qui a donné le bilan des projets d'investissement dans la région, de M. Chtioui, directeur de l'Agence du bassins hydrauliques de Tensift qui a retracé le Plan directeur d'aménagement intégré des ressources en eau dans le bassin de Tensift, du Pr. Ahmed Benhammou qui a axé son exposé sur les potentialités de réutilisation des eaux usées pour les besoins d'irrigation -techniques plus récentes- et de Khalid Chekkouri de la société Proviro sur l'épuration et le recyclage des eaux usées que nous ne manquerons pas de publier dans nos prochaines éditions.
Organisée par l'Inspection régionale de l'aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement , cette journée a eu lieu au siège de la nouvelle université privée internationale du tourisme et d'hôtellerie, sise sur la route d'Amizmiz, province d'El Haouz à l3 km de Marrakech, sous la présidence de Mohamed Ichannaren, gouverneur de cette jeune province qui est en pleine expansion puisqu'elle recense actuellement les plus grands projets touristiques du Royaume, d'une valeur de plus de 220 milliards de dirhams.
Le choix de ce thème pour cette manifestation est révélateur, a dit M. Belkeziz, inspecteur régional de l'aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement, qui a précisé que le développement durable dans la région renvoie à l'avenir, interpelle toutes les générations et ne peut être réalisé sans une gestion rationnelle des ressources en eau.
En effet, a-t-il dit, la thématique eau dans la région constitue l'une des principales préoccupations sur lesquelles se penchent l'ensemble des intervenants dans le secteur. Le bilan hydrique fait ressortir la pénurie d'eau résultante d'une utilisation abusive et des pollutions domestiques et industrielles.
Les techniques économes de l'eau constituent une avenue intournable pour une gestion rationnelle de cette ressource, a dit M. Belkeziz avant de mettre en relief les actions qui sont entreprises à l'échelon local et régional pour assurer une répartition équitable de cette richesse.
La loi de l'eau (10-95) est une assise solide
De son côté, le gouverneur d'Al-Haouz, Mohamed Ichannaren, a fait une brillante intervention dans laquelle il a retracé les différentes actions entreprises par l'Etat pour la lutte contre la désertification et pour la bonne gestion des ressources en eau qui s'inscrivent dans le cadre d'une politique globale de gestion des ressources naturelles. Cette politique a été confortée par la construction des barrages, initiée par feu S.M. Hassan II.
Cette politique, a-t-il dit, a contribué d'une façon primordiale à lutter contre la désertification ainsi que la mise en place d'une assise solide à notre politique agricole, et la promulgation de la loi de l'eau (10-95) pour disposer d'un ensemble d'outils juridiques efficaces afin de procéder à une meilleure répartition et planification des ressources en eau ainsi que leur protection contre la pollution et l'usage abusif. Par la même occasion, le gouverneur d'Al-Haouz a énuméré certaines difficultés que connaît la province dont :
- la faiblesse de l'infrastructure de base (décharges publiques, stations de traitement des eaux usées, routes, etc.);
- la dégradation de son espace forestier ;
- une érosion forte de la couverture végétale ;
- l'apparition de temps à autre des inondations et des crues.
Il a également cité les différentes initiatives prises par la province d'Al-Haouz pour protéger les ressources en eau et lutter contre la désertification dont notamment :
- l'élaboration d'un guide de prescription pour l'exploitation des terres avoisinant la retenue du barrage de Lalla Takerkouste ;
- la mise en œuvre de plusieurs programmes intégrés qui ont participé à limiter les effets de l'érosion et de la désertification (le programme de développement des zones de montagnes, financé par le FIDA, le projet de développement rural intégré, centré sur la petite et moyenne hydraulique et le projet de développement du bassin versant de l'Ourika). Evoquant l'importance de cette province en plein essor, le gouverneur a indiqué que cette province dispose de plusieurs atouts et potentialités dont notamment:
- une réserve foncière importante qui peut devenir en même temps une contrainte si elle n'est pas bien planifiée spatialement. En effet, durant ces dernières années, cette province a connu un afflux important des investissements touristiques : l40 dossiers d'investissement dont 75 % de projets touristiques traités en 2005 par la commission ad hoc ;
- des barrages, des oueds et une nappe phréatique alimentant la ville de Marrakech et ses banlieues ;
- des monuments historiques des plus connus au niveau régional au nombre de plus de 62 monuments ;
- un patrimoine architectural ancestral ;
- des vallées et des bassins versants touristiques de premier ordre : Ourika, N'fis, Tifghdouine, Zat…
Mohamed Ichannaren a suggéré d'importantes mesures pour économiser l'eau et assurer un investissement et un développement durable et harmonieux dont :
- la généralisation du projet de développement du bassin versant de l'Oued Ourika à tous les bassins versants du Haut-Atlas ;
- avoir une vision globale de reboisement de l'espace forestier notamment les bassins versants en amont des barrages pour limiter leur envasement ;
- la sensibilisation des usagers de la forêt et l'amélioration du niveau de vie des habitants par la création des équipements et infrastructures adéquates, l'installation des infrastructures préventives de lutte contre les incendies ;
- l'encouragement et l'accompagnement des projets agricoles utilisant des techniques d'économie d'eau (goutte à goutte) ;
- l'intensification de la petite et moyenne hydraulique pour empêcher l'infiltration et l'évaporation de l'eau et l'encouragement des investissements agricoles non consommateurs de grande quantité d'eau ;
- la mise en place d'une stratégie de solidarité conformément à l'esprit de l'INDH entre l'amont (monde rural) et l'aval (urbain) par la création d'un fonds de solidarité servant à équiper les espaces abritant les barrages en infrastructures et en services sociaux de base (AEP, car la population d'Al-Haouz considère qu'elle ne tire aucun profit de ces barrages qui sont édifiés dans son territoire ;
-la nécessité de doter cette province d'un schéma directeur d'aménagement du territoire.
Ce document serait un outil de planification spatiale mettant en interdépendance les composantes économiques, touristiques, agricoles, environnementales et sociales en coordonnant les actions de tous les intervenants dans le développement.
Cette journée d'étude a été également marquée par les allocutions de Habib El Berdaï, président de la CCISM, de M. Bensalek, inspecteur régional de l'urbanisme et du vice-président du Conseil régional du tourisme ainsi par les interventions techniques de Abderrazzak Moumni, directeur du Centre régional d'investissement qui a donné le bilan des projets d'investissement dans la région, de M. Chtioui, directeur de l'Agence du bassins hydrauliques de Tensift qui a retracé le Plan directeur d'aménagement intégré des ressources en eau dans le bassin de Tensift, du Pr. Ahmed Benhammou qui a axé son exposé sur les potentialités de réutilisation des eaux usées pour les besoins d'irrigation -techniques plus récentes- et de Khalid Chekkouri de la société Proviro sur l'épuration et le recyclage des eaux usées que nous ne manquerons pas de publier dans nos prochaines éditions.
