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La gauche de la gauche s'efforce d'unifier ses rangs

Le mariage des trois principaux représentants de la gauche reporté au 27 mai
Les trois principaux représentants de la gauche non gouvernementale (le PSU, le PADS et le CNI) qui devaient officialiser leur mariage dimanche dernier à Rabat, devront

La gauche de la gauche s'efforce d'unifier ses rangs
Leurs réunions hebdomadaires se suivent et ne se ressemblent pas, toutes axées sur le même objectif : aller en rangs serrés aux élections législatives du 7 septembre 2007.

Les partis du rassemblement de la gauche affichent désormais leurs ambitions. Le défi est en effet de taille. Ils veulent couvrir toutes les circonscriptions du pays. Leur union devrait leur permettre de faire face aux autres alliances qui se forment de part et d'autre. Même s'ils ne pèsent pas le même poids, les candidats des trois formations seront traités sur le même pied d'égalité, assure-t-on.

“Les candidats seront cooptés selon leurs chances de réussite dans les circonscriptions”, explique Ahmed Sbai, membre du PSU. Le Parti socialiste unifié de Mohamed Moujahid et le Congrès national ittihadi de Abdelmajid Bouzoubaâ ont déjà fait l'expérience des élections, alors que le Parti de l'avant-garde socialiste et démocratique d'Ahmed Benjelloun prend part aux élections après de nombreuses années de boycott.

Convaincues que l'union fait sans doute la force, les trois composantes espèrent créer un groupe parlementaire après les élections. Pour concrétiser leurs objectifs, elles misent sur les masses populaires.

“Nous voulons être présents d'une manière honorable au sein du Parlement pour jouer un rôle essentiel au profit de l'intérêt du choix démocratique. Nous voulons améliorer notre position et nous avons les atouts pour réaliser nos objectifs”, signale Mohamed Moujahid.

Les grandes lignes du programme électoral sont déjà tracées. Il s'agit en premier lieu de la réforme constitutionnelle et politique basée sur la suprématie de la loi, la séparation et l'indépendance des pouvoirs, la lutte contre la corruption et la réforme de tous les secteurs dont la Justice et l'Enseignement. “Nous voulons aussi que le gouvernement puisse jouer son rôle, le vrai. Sans la réforme de la constitution, le gouvernement n'a pas les garanties permettant à un parti qui a un projet différent, d'appliquer son programme sur le terrain”, signale le chef de file du PSU.

Il espère que ces échéances seront un tremplin pour les trois formations qui comptent entre autres sur l'intérêt que suscite leur mouvement dans le milieu associatif.

Les trois dirigeants considèrent que la préparation des élections et la réunion des conditions d'une compétition électorale honnête et transparente, devraient être abordées d'une manière différente, et notamment “reposer sur une large consultation avec tous les acteurs politiques”.

La réussite des élections est tributaire, selon Ahmed Sbai, de la conscience des citoyens et de la lutte contre la corruption. “Nous sommes sûrs que nous avons une forte représentation au sein de la société”

A travers leur union, les trois formations politiques veulent se structurer davantage et marquer, ainsi, leur présence dans plusieurs villes du pays. “ Le défi est de créer un “grand parti socialiste qui incarne réellement les valeurs nobles de la Gauche”.

Mohamed Moujahid explique que l'idée consiste à renforcer la position de sa formation en tant que parti d'opposition après les élections de 2007.

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L'ambition est grande

La décision de l'union PSU-PADS-CNI n'est pas née du hasard. Elle survient après un long débat au sein des trois partis qui ont l'ambition d'ériger un pôle de gauche fort. Un nouveau nom accompagnera le parti jusqu'aux élections législatives de septembre prochain.

Rappelons que le parti de Abdelmajid Bouzoubaâ avait subi une défaite cuisante lors des dernières élections de 2002 en obtenant un seul siège à la Chambre des représentants. Lui-même candidat, n'ayant recueilli aucune voix, avait alors crié au complot. Quant au PSU, il n'était parvenu à obtenir que trois sièges.
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