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Le gouvernement d'union révélé

Israël a immédiatement annoncé qu'il refusait de traiter avec ce nouveau cabinet

Le gouvernement d'union révélé
Le Premier ministre désigné Ismaïl Haniyeh a présenté, hier, au président Mahmoud Abbas la liste du cabinet d'union palestinien, formé après de longues et difficiles tractations avec l'espoir de mettre fin à la crise politique interne et à l'isolement de l'Occident.

Néanmoins, Israël a immédiatement annoncé qu'il refusait de traiter avec ce gouvernement, le premier au sein duquel cohabiteront le Fatah de M. Abbas et le mouvement islamiste Hamas depuis la création de l'Autorité palestinienne en 1994. En annonçant à Gaza avoir remis la liste du gouvernement à M. Abbas, le Premier ministre désigné a promis une "amélioration des liens avec la communauté internationale".

La nouvelle équipe doit, en effet, assumer la lourde tâche de mettre fin à la crise politique interne et œuvrer à la levée du boycottage diplomatique et financier occidental imposé après la victoire électorale, en janvier 2006, du Hamas et la formation de son gouvernement deux mois plus tard.

Le Hamas est considéré par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne comme une organisation terroriste. "Je viens de remettre au Président la liste des ministres du gouvernement d'union et il l'a approuvée", a dit M. Haniyeh. Selon le porte-parole de la présidence, Nabil Abou Roudeina, M. Abbas a émis un décret "entérinant la composition du cabinet" qui doit compter 25 ministres, y compris M. Haniyeh.

Le Premier ministre désigné a ajouté que le gouvernement serait présenté samedi au Conseil législatif palestinien (Parlement) lors d'une séance spéciale reliée par vidéo-conférence entre Gaza et Ramallah en Cisjordanie. "Vraisemblablement le même jour, nous allons prêter serment" devant M. Abbas, a-t-il dit. "Nous espérons que ce gouvernement marquera le début d'une nouvelle ère et nous permettra de tourner la page". La mise en place de l'équipe gouvernementale, après des mois de tractations, a été ponctuée de violences entre le Fatah et le Hamas qui ont fait des dizaines de morts depuis la mi-décembre.

La désignation du titulaire du portefeuille-clé de l'Intérieur avait constitué le principal point d'achoppement. Hani Al-Qawasmeh a été nommé à ce poste, selon la liste du gouvernement fournie de sources officielles. Ziad Abou Amr, un indépendant, a été nommé aux Affaires étrangères et Salam Fayyad, du petit parti la Troisième Voie, aux Finances, un poste qu'il a déjà occupé.

M. Haniyeh a fait état d'une "position positive" de l'Union européenne à l'égard de son gouvernement tout en relevant que "l'administration américaine et Israël ont une attitude différente".
Dans sa première réaction, l'Union européenne a dit vouloir attendre de connaître la composition du gouvernement avant de décider de travailler ou non avec lui, selon le représentant de sa politique étrangère, Javier Solana.

En revanche, Israël a dit maintenir sa position hostile.
"Nous ne reconnaîtrons pas ce gouvernement ni ne traiterons avec lui", a déclaré à l'AFP Miri Eisin, porte-parole de la présidence du Conseil. "Malheureusement, la plate-forme de ce gouvernement n'inclut, ni explicitement ni implicitement, les trois principes internationaux de la reconnaissance d'Israël, de l'acceptation des accords passés et le renoncement au terrorisme", a ajouté Mme Eisin. Elle a exprimé le souhait que la communauté internationale "fasse preuve de fermeté" en exigeant du nouveau gouvernement qu'il s'engage à respecter ces principes.

Cette position contredit les propos d'un haut responsable israélien qui a précédemment affirmé à l'AFP sous couvert de l'anonymat qu'Israël serait disposé à travailler avec le gouvernement palestinien si le soldat israélien Gilad Shalit, enlevé en juin dernier, est libéré et si les tirs de roquettes de la bande de Gaza cessent.
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Israël refuse le nouveau cabinet

Israël a annoncé officiellement jeudi qu'il refusait de traiter avec le nouveau gouvernement palestinien, contredisant de précédentes déclarations d'un responsable israélien selon lequel un dialogue était possible sous conditions. "La position israélienne reste inchangée.

Nous ne reconnaîtrons pas ce gouvernement ni ne traiterons avec lui", a déclaré à l'AFP Miri Eisin, porte-parole de la présidence du Conseil, dans une première réaction officielle israélienne à l'annonce de la formation du cabinet palestinien d'union.

"Les Palestiniens ont présenté un nouveau gouvernement d'unité. Malheureusement, la plate-forme de ce gouvernement n'inclut, ni explicitement ni implicitement, les trois principes internationaux de la reconnaissance d'Israël, de l'acceptation des accords passés et le renoncement au terrorisme", a ajouté Mme Eisin. Elle a exprimé le souhait que la communauté internationale "fasse preuve de fermeté" en exigeant du nouveau gouvernement palestinien qu'il s'engage à respecter ces trois principes.

Plus tôt, un haut responsable israélien avait affirmé à l'AFP sous couvert de l'anonymat que "si le nouveau gouvernement garantit une issue rapide et réussie au rapt de Gilad Shalit et aux tirs de roquettes (à partir de la bande de Gaza), Israël adoptera une approche pragmatique qui lui permettra de travailler avec ce gouvernement".
Le caporal Shalit a été enlevé le 25 juin par un commando palestinien qui avait réussi à franchir la frontière entre la bande de Gaza et Israël.

Jusque-là, Israël avait clairement fait savoir qu'il boycotterait tout gouvernement palestinien qui ne remplirait pas à ses yeux les conditions du Quartette (Union européenne, Etats-Unis, Russie, ONU), à savoir reconnaître Israël et les accords israélo-palestiniens passés et renoncer à la violence. "Israël sera prêt à faire preuve de plus de souplesse à l'égard du gouvernement palestinien", avait poursuivi le haut responsable sans pour autant préciser s'il envisageait une normalisation des relations avec l'Autorité palestinienne.

"Si les Palestiniens échouent dans cette démarche et que les attaques terroristes se poursuivent, la réalité sur le terrain forcera Israël à s'adapter à cette situation", avait-il dit sans plus de précisions.

AFP

COMPOSITION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT PALESTINIEN

Voici la liste du gouvernement d'union nationale, qui doit être présenté demain à l'investiture du Parlement. Le nouveau cabinet palestinien compte 25 ministres, y compris le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, selon la liste fournie de sources officielles.
> Premier ministre: Ismaïl Haniyeh (Hamas).
> Vice-Premier ministre: Azzam Al-Ahmad (Fatah).
> Ministre des Finances: Salam Fayyad (Troisième Voie).
> Ministre des Affaires étrangères: Ziad Abou Amr (indépendant).
> Ministre de l'Intérieur: Hani Al-Qawasmeh (indépendant).
> Ministre de l'Economie: Ziad Al-Zhazha (Hamas).
> Ministre de l'Information: Moustapha Barghouthi (indépendant).
> Ministre de la Justice: Ali Al-Sartawi (Hamas).
> Ministre de la Santé: Radwane Al-Akhras (Fatah).
> Ministre de l'Education: Nasseredine Al-Chaër (Hamas).
> Ministre des Collectivités locales: Mohammad Al-Barghouthi (Hamas).
> Ministre des Travaux publics: Samih Chbeib (Fatah).
> Ministre du Travail: Mahmoud Al-Aloul (Fatah).
> Ministre des Communications: Youssef Al-Mansi (Hamas).
> Ministre des Sports et de la Jeunesse: Bassem Naïm (Hamas).
> Ministre en charge des Prisonniers: Tayssir Abou Sneineh (Fatah).
> Ministre de la Culture: Bassam Al-Salhi (Parti du Peuple).
> Ministre de la Planification: Samir Abou Eisheh (Hamas).
> Ministre du Tourisme: Mme Khouloud Hdeib Douaibess (indépendante).
> Ministre des Transports: Saadi Al-Krounz (Fatah).
> Ministre de l'Agriculture: Mohammad Al-Agha (Hamas).
> Ministre des Affaires sociales: Saleh Zeidane (Front démocratique de libération de la Palestine - FDLP).
> Ministre de la Condition féminine: Mme Mariam Saleh (Hamas).
> Ministre des Affaires religieuses et du Waqf: Ismaïl Chandi (Hamas).
> Ministre d'Etat: Wasfi Qabha (Hamas).
MAP


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