Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Les pourparlers se poursuivent

Pas d'avancées dans les négociations entre le Fatah et le Hamas

Les pourparlers se poursuivent
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre Ismaïl Haniyeh se sont rencontrés dimanche pour discuter de la formation d'un gouvernement d'union nationale, mais cette réunion n'a pas apporté d'avancée dans les négociations, a indiqué l'agence Reuters. De sources officielles, on annonçait après cette rencontre de plusieurs heures qui s'est tenue à Gaza que le processus pourrait prendre plus longtemps que prévu. "Nous n'avons pas terminé les consultations aujourd'hui.

Elles vont se poursuivre dans les prochains jours", a déclaré Ghazi Hamad, porte-parole du gouvernement du Hamas. Abbas et Haniyeh devaient à nouveau se réunir lundi et mardi. Selon Hamad, les dirigeants palestiniens espèrent conclure les négociations d'ici au 21 mars, fin de la période constitutionnelle.

Au moins trois questions majeures n'ont pas été résolues dimanche, dont la principale est la nomination du ministre de l'Intérieur, qui contrôlera les puissants services de sécurité, ont expliqué à Reuters des sources proches du dossier. Selon l'une de ces sources, Mahmoud Abbas n'a pas accepté la candidature de l'ancien général Hamouda Jerwan, proposé par le Hamas.

Les autres points de désaccords concernent le poste de vice-Premier ministre et la participation au gouvernement d'une faction palestinienne basée en Syrie. Le Hamas et le Fatah ont signé le mois dernier en Arabie Saoudite un accord sur la formation d'un gouvernement et l'arrêt des combats entre leurs factions. Le document n'a cependant pas satisfait aux conditions posées par les Occidentaux pour la reprise de l'aide financière directe, suspendue après la formation du gouvernement du Hamas en mars 2005.

Par ailleurs, selon l'AFP, le président palestinien Mahmoud Abbas a estimé dimanche soir, à l'issue d'une rencontre de deux heures avec le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, qu'un gouvernement d'union nationale palestinien serait formé "dans moins d'une semaine", a déclaré son porte-parole."Il n'y pas d'obstacles à l'application de l'accord de La Mecque", a déclaré Nabil Abou Roudeina.

"Nous avons besoin de quelques jours pour discuter de tous les problèmes. Nous continuerons nos discussion demain et un gouvernement d'union nationale sera déclaré dans moins d'une semaine", a-t-il ajouté. A rappeler, en outre, que M. Haniyeh, issu du mouvement islamiste Hamas, a été chargé par le président Abbas le 15 février dernier de former un gouvernement d'union nationale.

Le gouvernement Hamas a démissionné le 16 février pour ouvrir la voie à la mise en place d'un tel cabinet. M. Haniyeh devait présenter son nouveau gouvernement dans un délai de cinq semaines. "Les consultations se sont déroulées dans une atmosphère positive", a de son côté déclaré Ghazi Hamad, le porte-parole du Hamas. "Il n'y a pas d'obstacles à la formation d'un gouvernement d'union nationale (avec le Fatah). Certains problèmes continueront à être discutés ", a-t-il ajouté, sans donner de détails sur le délai nécessaire à la formation du gouvernement.

Aucune décision n'a encore été prise sur l'attribution du portefeuille clé du ministère de l'Intérieur et du ministère des Affaires étrangères, ont précisé les porte-paroles des deux mouvements. Les responsables des groupes parlementaires du Hamas et du Fatah au Conseil législatif palestinien participaient également aux discussions. M. Abbas et le numéro un du Hamas, Khaled Mechaal, s'étaient mis d'accord le 8 février à La Mecque sur la mise en place d'un gouvernement d'union, après une crise politique qui a dégénéré en combats meurtriers entre les deux groupes dans la bande de Gaza.


La principale tâche du nouveau cabinet sera de tenter d'obtenir la fin de ce boycott. Les Etats-Unis et l'UE exigent, pour renouer avec le gouvernement palestinien, que le Hamas reconnaisse explicitement Israël, les accords passés, et renonce à la violence, ce que le mouvement islamique a refusé pour le moment.
-------------------------------------------------------------------------

Les membres de l'UE tentent de rester groupés

La cohésion de l'Union européenne devait être mise à l'épreuve hier, quand les ministres des Affaires étrangères se sont réunis pour préparer le conseil de jeudi et vendredi. Au menu de cette rencontre, les responsables européens devaient s'arrêter sur l'attitude à adopter à l'égard du nouveau gouvernement palestinien d'union national encore au stade des concertations entre le Fatah et Hamas.

Bien que, dans l'accord signé avec le Fatah à La Mecque le 8 février, le Hamas se soit seulement engagé à "respecter" les accords de paix passés avec Israël, certains pays préfèrent encourager l'exécutif d'union nationale.

Le Président français Jacques Chirac a ainsi souhaité le 25 février après la visite à Paris du Président palestinien Mahmoud Abbas (Fatah) que le Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement "soutienne la démarche" de réconciliation, y voyant "un premier pas vers la pleine application des conditions du Quartette".
Composé des Etats-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et des Nations unies, celui-ci exige la reconnaissance explicite de l'existence d'Israël et des accords de paix ainsi que le renoncement à la violence pour rétablir les aides directes au gouvernement palestinien -environ un milliard de dollars (760 millions d'euros), suspendues depuis l'arrivée au pouvoir du Hamas, vainqueur des élections législatives début 2006. Israël a également gelé le transfert des quelque 525 millions de dollars (400 millions d'euros) de taxes et droits de douanes collectés pour le compte des Territoires
palestiniens.

Malgré la mise en place d'un mécanisme financier permettant de contourner le gouvernement pour fournir une aide aux familles les plus pauvres et aux fonctionnaires non payés, les Territoires sont plongés dans une crise économique encore aggravée par les affrontements meurtriers de ces derniers mois entre le Fatah et le Hamas. "Nous ne pouvons pas savoir ce que nous allons faire tant que nous n'avons pas vu ce qu'est ce nouveau gouvernement, quelles sont ses intentions et ce qu'il va faire" lorsqu'il prendra ses fonctions dans les prochaines semaines, a prévenu la porte-parole de l'Union Emma Udwin.

Les Etats-Unis ont, de leur côté, accueilli fraîchement l'accord de La Mecque, soulignant qu'il ne remplissait pas les conditions posées par la communauté internationale pour lever les sanctions.

La Russie en revanche, désireuse de jouer un rôle plus important dans les efforts pour la paix au Proche-Orient, a appelé à la fin du boycott.
"Israël espère qu'ils (le Quartette) vont rester sur leur
position.

D'après ce que nous comprenons, il n'y a pas de fissure dans la position de l'Union européenne", a assuré dimanche à Al-Qods la porte-parole du gouvernement, Miri Eisin.
Lisez nos e-Papers