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Les représentants votent, ce samedi, la loi de Finances

Après des débats animés au sein de la commission des finances et du développement économique, le ministre de l'Economie et des Finances a dû encore une fois écouter les critiques acerbes des partis de l'opposition.

Les représentants votent, ce samedi, la loi de Finances
A l'instar de leurs précédentes observations, leurs interventions, jeudi dernier dans l'Hémicycle, étaient on ne peut plus musclées. Certes, les trois partis se sont retirés des travaux de la commission avant l'opération de vote du texte. Mais ils ne comptent pas, en séance plénière, rester les bras croisés. Ils réaffirment leur déception quant à l'usage "abusif de l'article 51 de la part de l'Argentier du Royaume". Ils rechignent à l'idée du refus catégorique de leurs amendements formulés en commun après plusieurs réunions.

L'opposition qui a resserré ses rangs doute de la capacité du gouvernement de traduire sur le terrain sa feuille de route dont la loi de Finances, puisqu'elle "n'est basée que sur des espérances et des hypothèses". Moult exemples sont donnés comme le prix du dollar et celui du baril du pétrole. On n'a pas hésité à critiquer à la fois la méthodologie, les objectifs et les mesures que contient le projet de loi.
En réponse à la majorité des remarques, S. Mezouar a présenté un exposé détaillé à l'instar de ce qu'il a fait en commission, signalant que toutes les remarques pouvaient être exploitées durant le mandat du gouvernement.

S'agissant du taux de croissance que plusieurs députés ont critiqué, le responsable gouvernemental estime qu'il s'agit d'une prévision "rationnelle" pour plusieurs considérations, dont la dynamique continue de l'économie mondiale, ainsi que du commerce international. «Au niveau national, les secteurs non agricoles connaissent également une nouvelle dynamique, due entre autres à la hausse des crédits alloués à l'économie et à l'augmentation des investissements».

On table sur une année agricole moyenne avec 60 millions quintaux de blé. Et même si on n'arrive à réaliser que 40 millions de quintaux de blé, le taux de croissance ne sera pas inférieur à 6,2 %. Quant au prix du baril du pétrole qui a été arrêté à 75 dollars, le ministre de l'Economie et des Finances a présenté plusieurs explications justifiant la décision du gouvernement malgré la hausse de plus en plus vertigineuse de cette matière précieuse. L'exécutif s'est, en effet, basé sur les prévisions de la Banque mondiale et les analyses de quelque 36 spécialistes dans le monde.

«Le prix du pétrole n'est pas défini seulement en fonction de l'offre et de la demande, mais en raison de la situation géopolitique et des spéculations. Mais, notre prévision est bien étudiée», dit-il. Le Maroc peut bénéficier également de la baisse du prix du dollar. Le coût pourrait diminuer de 10 %.

En ce qui concerne le déficit commercial, la problématique constitue une priorité pour l'Exécutif. Celui-ci compte se baser sur des secteurs porteurs destinés notamment à l'exportation. Pour être compétitif, il s'avère nécessaire pour le Maroc de se positionner sur le marché international à travers l'encouragement des exportations. En effet, le ministre des Finances indique qu'au niveau des échanges externes, notre pays enregistre un déficit commercial important. Ainsi, le Maroc est devant un grand défi, celui de soutenir les secteurs destinés à l'export : «Les importations augmentent.

Il faut en parallèle être fort au niveau productif pour pouvoir garantir une place au niveau international». On ambitionne de promouvoir des secteurs prometteurs, tels que l'artisanat et l'industrie chimique. La tendance est vers l'amélioration de la compétitivité de l'économie pour lui permettre de profiter des opportunités offertes par l'ouverture des marchés et de se prémunir contre les risques qu'elle comporte.

Côté fiscalité, nombreuses étaient les remarques des députés, notamment l'impôt sur la société. Salah Eddine Mezouar a préféré en premier lieu rappeler les réformes dans ce domaine, avant de souligner que le gouvernement veut dynamiser l'économie nationale. Pour convaincre les élus de la Nation, il a présenté l'exemple des pays de l'Union européenne. «Tous les partis politiques ont présenté dans leurs programmes la baisse de l'impôt. La question qui se pose à l'heure actuelle : faut-il baisser d'un seul coup ou par étapes ? »
En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, la réforme sera mise en place à partir de 2009.

«Le gouvernement ne peut pas refuser la baisse de l'impôt sur le revenu. Mais de telles décisions nécessitent du temps», a-t-ilindiqué. En ce qui concerne la TVA, le gouvernement a préféré l'introduire dans le cadre de la réforme des PME. Il y a une nécessité de préciser et de définir cet impôt. L'opération a déjà commencé et sera réalisée en 2009. Le responsable gouvernemental a, par ailleurs, rappelé la haute importance des secteurs sociaux, notamment l'enseignement, la santé et l'habitat social. La promotion du milieu rural est une autre préoccupation. L'un des amendements accepté par le gouvernement porte sur l'octroi au fonds de développement rural de 200 millions de dirhams supplémentaires outre ses 300 millions de dirhams.

Pour les campagnes, toute une stratégie sera mise en place pour faciliter l'accès des populations aux infrastructures de base, ainsi que pour la diversification de leurs revenus.
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Caisse de compensation

Beaucoup d'interventions des parlementaires ont eu trait à la Caisse de compensation et à la nécessité de revoir ses prérogatives.

L'Argentier du Royaume partage cet avis. «Il est devenu nécessaire de revoir ce système de travail pour le réformer afin que la Caisse soit destinée aux personnes visées», a-t-il dit. Mais cela nécessite des séances de travail pour pouvoir arriver à la solution la plus efficace. Pour le moment, cette caisse dispose de 20 milliards de dirhams pour appuyer le pouvoir d'achat des citoyens.
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