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La qualité de l'air dégradée

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La pollution de l'air est inquiétante à Casablanca. La qualité de l'air se dégrade et suivant les lieux, elle se partage entre moyenne et mauvaise. L'évolution du nombre de voitures et celui des zones industrielles y sont pour beaucoup.

Selon l'étude sur la qualité de l'air réalisée par la direction de la météorologie nationale (DMN) en 2005, la qualité de l'air, à Casablanca, est étroitement liée aux activités humaines, responsables d'émissions polluantes dans l'atmosphère, à savoir : le trafic automobile, certaines installations fixes de combustion, les procédés industriels et artisanaux spécifiques et les réactions photochimiques. Elle révèle une forte concentration de polluants comme le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d'azote (NO2), l'ozone (O3), les composés organiques volatils (COV), en plus du plomb.


L'étude ayant suivi l'évolution temporelle de chaque polluant dans trois zones différentes qui abritent des stations de mesures : (région de Zerktouni, région de Sidi Othman et région de Aïn Sebaâ) est sans équivoque. En effet, le dioxyde de soufre dans la zone de Zerktouni a connu une moyenne annuelle de 52ug/m3 (microgrammes par mètre cube), soit 16 fois supérieure à la norme française horaire.

Cette substance enregistre 484 dépassements de la norme française horaire dans la région de Aïn Sebaâ. L'ozone est également très présent et en grandes quantités dans la métropole. La région de Zerktouni a connu une moyenne annuelle de 65,64ug/m3, soit 164 dépassements par rapport au seuil pour l'information de la population. La tranche horaire de 13 h à 17 h connaît les valeurs les plus élevées de la journée. Durant la nuit, l'ozone reste stationnaire.

Aïn Sebaâ reste la région la plus polluée par cette matière, soit 760 dépassement par rapport au seuil pour l'information de la population et 397 dépassements par rapport au seuil de l'alerte. Concernant les particules en suspension, le rapport révèle que la norme marocaine n'est pas respectée dans les trois zones soumises à l'étude.

Tous ces polluants de la qualité de l'air ont été mesurés de manière continue, à l'aide d'analyseurs. Des moyennes semi horaires et journalières ont été calculées à partir des valeurs instantanées mesurées. Les poussières et les métaux lourds ont été mesurés de façon discontinue, à raison d'une mesure moyenne de 2 heures par 3 jours. Cette évaluation est une étape préalable à la mise en place d'un réseau de stations fixes pour le suivi en continu des niveaux de la qualité de l'air.

Les polluants atmosphériques émis par l'homme tirent leur origine d'un grand nombre d'activités. On distingue les sources fixes de pollution (émanant des chaudières, des foyers de combustion, des activités industrielles, domestiques, agricoles…) et les sources mobiles (générées par le trafic routier, le trafic aérien…) Le dioxyde de soufre. Il tire son origine des combustibles fossiles contenant du soufre (fuel, charbon). En présence d'humidité, il forme de l'acide sulfurique, qui contribue à la formation de pluies acides et à la dégradation de la pierre ou des monuments. Le dioxyde de soufre étant un gaz irritant, il peut provoquer de graves troubles respiratoires.

Les oxydes d'azote. Ils sont générés par les véhicules et les installations de combustion. La généralisation du pot catalytique permet une diminution des émissions des véhicules. Ces polluants peuvent provoquer, également, des troubles respiratoires.
Les composés organiques volatils. Ces polluants sont produits par les hydrocarbures, les composés organiques et les solvants. Les composés organiques volatils contribuent à la formation d'ozone troposphérique. Dangereux pour la santé de l'homme, ils peuvent provoquer chez lui une gêne olfactive, des troubles respiratoires, ainsi que des cancers.

Le plomb. Ce métal est produit par les hydrocarbures et les industries. Les effets néfastes qu'il peut avoir sur la santé de l'homme sont d'ordre neurologique, hématologique et rénal. L'ozone. Il résulte de la transformation photochimique de certains polluants dans l'atmosphère, sous l'effet des rayons ultraviolets. L'ozone génère des polluants tels que les épisodes photochimiques ou pics d'ozone et un effet de serre. Une concentration excessive de l'ozone dans l'air peut causer des troubles respiratoires, des irritations oculaires, ainsi qu'une altération pulmonaire.

Les particules en suspension ou poussières. Elles ont pour source les substances organiques ou minérales d'origine naturelle ou humaine (véhicules, combustion industrielle ou ménagère, incinération). Elles favorisent la formation des polluants acides et peuvent provoquer des troubles respiratoires, des cancers, ainsi que des mutations génétiques. Le monoxyde de carbone.

Il est issu de la combustion incomplète de combustibles et carburants. Le monoxyde de carbone favorise la formation de pluies acides ainsi que l'effet de serre. Elles peuvent conduire à un manque d'oxygénation du système nerveux, du cœur et des vaisseaux sanguins, ainsi qu'à une intoxication chronique avec céphalées, vertiges, asthénies et vomissements. Le monoxyde de carbone peut être mortel en cas d'exposition intense.

REPÈRES
Gestion intégrée de l'eau

> Poursuite des efforts de mobilisation de toutes les potentialités des ressources en eau de surface.
> Réalisation des installations de stockage et des systèmes de transfert des eaux des bassins excédentaires vers des bassins déficitaires.
> Diversification des modes de mobilisation par le recours aux ressources non conventionnelles.
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La loi aux oubliettes

Le Maroc est doté d'un arsenal juridique en mesure de stopper ces dégâts. Il suffit juste d'appliquer la loi 13-03-2003 et ses décrets d'application relatifs à la lutte contre la pollution de l'air et le décret de 1998 complétant l'arrêté de 1953 sur la police de la circulation et du roulage, particulièrement l'article 21 bis relatif à l'émission de fumée, du monoxyde de carbone et de l'opacité.

Tout cet arsenal pourrait, s'il était appliqué, contribuer au changement du comportement des industriels, qui ne se soucient guère du respect de l'environnement. Il faut également appliquer le principe du pollueur payeur pour réparer les dommages que font subir ces unités industrielles à l'homme et à la nature.
Les sources de pollution au niveau de la capitale économique sont multiples.

D'abord, la forte concentration des industries représentant un potentiel important de pollution atmosphérique et liquide. 97% d'émissions de monoxyde de carbone, 94% pour les oxydes d'azote, 88% pour les dioxydes de soufre et 99,5% pour les composés organiques volatils rejetés dans l'air proviennent des unités industrielles. Ces mêmes unités déversent chaque jour 480.000 m3 d'eaux usées dans la nature. L'autre source est le transport.

L'utilisation de vieilles voitures et de vieux bus, et surtout du mauvais carburant accentue cette pollution. La majeure partie des émissions de SO2 et des particules provient des automobiles et camions diesel.
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