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Les Casablancais très insatisfaits

Les sociétés incapables de gérer la collecte des ordures

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Apparemment les «efforts» déployés jusqu'à présent pour améliorer la propreté de la métropole ne répondent pas aux attentes des citoyens.

Selon une étude réalisée par le Collectif régional de l'éducation à l'environnement dans le Grand Casablanca (CREE), 89 % des Casablancais ne sont pas satisfaits du niveau de propreté de leur ville et 91% ont la honte d'avoir encore des points noirs dans leurs quartiers. 59% ignorent l'horaire précis du passage des éboueurs.
La gestion déléguée de la collecte des déchets s'avère alors insuffisante pour résoudre tous les problèmes de propreté.

Les responsables des sociétés délégataires ne nient pas cette vérité. «Les sociétés privées ne pourront pas à elles seules éradiquer tous les points noirs de la ville. Les citoyens devront aussi collaborer avec les sociétés délégataires et cesser de jeter leurs ordures dans la rue», affirme Ahmed Lyacini, directeur des relations institutionnelles et commerciales de Sita El Beïda.

Selon la même étude, 82% des Casablancais considèrent que «le nombre des poubelles n'est pas suffisant pour répondre à leurs besoins, ce qui implique la prolifération des points noirs». «Faux», rétorque Lyacini. «Nous avons essayé en vain de mettre en place un système de mini déchetterie avec des caissons spéciaux au service des propriétaires de charrettes qui participent souvent à la prolifération des ordures. Les citoyens ont malheureusement refusé cette méthode sous prétexte qu'ils ne veulent pas de poubelles à côté de leurs domiciles», a-t-il précisé.

En effet, 74% des personnes interrogées par le CREE préfèrent plus les poubelles individuelles que collectives. Cette solution serait-elle capable de venir à bout de tous les points noirs de la cité.

C'est la question qui devrait se poser aujourd'hui par les responsables. En tout cas, les sociétés délégataires sont catégoriques là-dessus. «Seules des sanctions répressives pourront pousser les citoyens à respecter la propreté de leur environnement», affirme un employé de Sita El Beïda. Une opinion partagée par les Casablancais qui expriment à 89% la nécessité d'imposer une amende de 100 à 200 Dhs aux personnes qui jettent leurs ordures ménagères dans la rue. Pour une fois, les délégataires de la collecte des déchets et les citoyens sont d'accord.

Il faut conjuguer à la fois des solutions juridiques, éducationnelles et techniques pour rendre à la ville son image «blanche». Il est à signaler que la commune urbaine de Casablanca verse annuellement 240 millions de dirhams aux trois sociétés de gestion déléguée pour assurer le ramassage et la collecte des ordures.

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