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L'autonomie est la solution la plus politiquement plausible

Le Sahara ne peut être conçu que dans le cadre de la souveraineté marocaine

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Mardi 31 octobre 2006, un vote historique a été exprimé par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il préconisait déjà «une solution politique définitive» à la question du Sahara, tout
en soutenant les efforts du Secrétaire général des Nations unies et de son représentant personnel.

Cet appel du Conseil de sécurité en faveur d'une action immédiate n'implique pas seulement le Maroc et le Polisario mais aussi les autres pays concernés, plus particulièrement l'Algérie où le Polisario a installé ses camps.

De même, et aussi bien devant la 4e commission de l'ONU à New York, qu'à l'assemblée générale, une écrasante majorité des pays membres des Nations unies s'est abstenue, en décembre de la même année, de voter en faveur d'un texte algérien qui tente de réhabiliter le défunt plan de paix.

Le Conseil de sécurité a adopté, le 30 avril dernier, la résolution 1754 appelant les parties à des négociations pour parvenir à une solution politique définitive à la question du Sahara marocain. Pour le Maroc, la résolution onusienne confirme la démarche préconisée par le Conseil de sécurité pour le traitement de la question du Sahara marocain.

Cette démarche consacre ainsi la volonté de la communauté internationale d'insuffler une dynamique nouvelle, résolument orientée vers l'avenir, au processus de règlement de ce différend régional. Car elle écarte toutes les propositions antérieures dont le caractère caduc est définitivement établi.

D'ailleurs, un rapport de l'ONU enterre définitivement le Plan de paix Baker II et écarte toute solution imposée. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette résolution, le Secrétaire général a invité l'ensemble des parties à un premier round de négociations qui se tiendra les 18 et 19 juin 2007 à Manhasset, dans la banlieue de New York.

Le Royaume a, dès le 4 juin, répondu favorablement à cette invitation, animé qu'il est de bonne foi et d'un engagement politique ferme et sincère pour une mise en œuvre effective de la résolution 1754, fondatrice d'un nouveau processus de règlement, sur la base des «développements survenus au cours des derniers mois», marqués particulièrement par l'élaboration et la soumission de «l'initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie pour la région du Sahara», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Pour progresser vers une solution politique consensuelle et définitive à ce conflit artificiel, le Maroc a exprimé sa disposition à présenter un projet d'autonomie qui permette aux habitants du Sahara de gérer leurs affaires dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale du Royaume.
Le projet s'inspire de la nécessité de parvenir à un compromis politique en déléguant de larges compétences à la population concernée.

Dans ce cadre, des consultations sur le projet ont été engagées auprès des partis politiques, des notables et des représentants des tribus sahraouies, ainsi qu'à l'échelle internationale. C'est dans ce sens qu'une délégation ministérielle, dépêchée par S.M. le Roi Mohammed VI, avait fait le déplacement dans plusieurs capitales mondiales.

Unité et intégrité
territoriale


Conduite par Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, et composée de Taïb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l'Intérieur, et Mohamed Yassine Mansouri, directeur général de la Direction générale des études et de la documentation, la délégation marocaine, a été reçue par plusieurs hauts responsables des pays visités.

Lors des entretiens, la délégation ministérielle a informé des étapes franchies dans le processus d'élaboration de l'avant-projet de la proposition de doter les provinces du Sud d'une autonomie, dans
le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale.

Ce projet représente, de par sa démarche crédible, son contenu substantiel et sa portée stratégique, le cadre approprié pour sortir de l'impasse actuelle et répondre aux attentes de la communauté internationale et aux multiples appels du Conseil de sécurité des Nations unies. Il constitue également un facteur de stabilité régionale, à même de favoriser l'émergence d'un Maghreb prospère et démocratique, interlocuteur crédible de l'Union européenne et acteur actif du partenariat euro-méditerranéen.

Construction
de l'UMA


Le Maroc estime qu'une solution de compromis mettrait fin à ce différend régional et permettrait aux Etats de la région de relancer, sur des bases saines, la construction de l'Union du Maghreb Arabe et de faire face, dans l'unité et la solidarité, aux enjeux politiques, économiques et sociaux qui les interpellent.
C'est dans ce sens que S.M. le Roi Mohammed VI a eu des contacts directs avec de nombreux chefs d'Etat, notamment les pays membres du Conseil de sécurité.

Tous se sont montrés compréhensifs vis-à-vis de la position du Maroc, pays attaché à une solution politique consensuelle définitive comme voie s'inscrivant en conformité avec ce qui avait été adopté par le Conseil de sécurité.

Par ailleurs, Julian Harson, le tout nouveau représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, a été reçu par le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, qui a mis en exergue la contribution de la Minurso dans la stabilité de la région.
Ensuite, c'était au tour de la présidente de l'Assemblée générale des Nations unies, Sheikha Haya Rashed Al-Khalifa, de tenir des réunions avec les responsables marocains. Sa visite a été suivie quelques semaines plus tard par celle du Britannique Julian Harson, représentant spécial pour le Sahara et chef de la Minurso.
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Souveraineté nationale

Le Sahara ne peut être conçu que dans le cadre de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud, de même que le Maroc ne peut être envisagé sans son Sahara.
Une réalité fondée sur la solidité d'une constance forgée par une relation spirituelle, humaine et spatiale dans le temps et dans l'espace.

«Notre message à l'adresse du polisario, des Etats maghrébins et de tous les pays du monde est que le Maroc est sérieux dans le projet d'autonomie en tant que solution définitive à la question du Sahara, à travers l'exercice de la forme la plus évoluée de l'autodétermination», avait souligné Khalihenna Ould Errachid, dans une déclaration à la presse au terme des travaux d'une session extraordinaire du CORCAS.

Cependant, la proposition marocaine dérange tellement Alger et la met mal à l'aise, dans la mesure où elle offre la solution appropriée à cette question.

L'Algérie craint les tendances à la paix et le consensus international autour de la nécessité de trouver une juste solution politique négociée.

Tout le monde sait que le «polisario» n'est autre qu'une carte algérienne qui lui permettrait, à la faveur de la naissance d'un Etat factice sous ses bottes, d'accéder à l'Atlantique pour faciliter le transport de ses ressources naturelles.

L'Algérie a mis à la disposition de ce mouvement séparatiste notamment sa diplomatie, ses médias et des moyens faramineux pour soudoyer certains pays à reconnaître la prétendue «république sahraouie», qui ne dispose d'aucun des éléments constitutifs d'un Etat.spéciale
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