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Le 12 février 2007, une secousse tellurique frappe la ville de Casablanca. Une secousse qui a provoqué un mouvement de panique général.
Les élèves sont sortis de leurs écoles, les gens se sont regroupés dans les rues et les fonctionnaires ont quitté leurs bureaux. Bien évidemment, ce genre de mouvement collectif dans de telles circonstances peut provoquer des malheurs. Cet événement exceptionnel a ravivé le débat sur les politiques de sécurité au travail dans les entreprises, les chantiers et les usines au Maroc.
Malgré l'arsenal juridique contenu notamment dans le code du travail, les mesures de sécurité dans certains secteurs comme la pêche, le bâtiment et même les entreprises dans le secteur tertiaire, demeurent rudimentaires, quand elles existent.
Que de nombreux employés dans les chantiers du bâtiment travaillent sans aucune garantie de sécurité, perchés à des hauteurs vertigineuses sans aucun matériel de sécurité est considéré comme «normal», sans parler du danger que représentent ces chantiers pour les passants. Mais la situation n'est pas si dramatique dans tous les secteurs pour autant.
Heureusement d'ailleurs qu'il existe des entreprises au Maroc qui déploient des efforts en matière de la sécurité au travail. Dans la majorité des cas, il s'agit de filiales de multinationales qui ont des moyens importants et fonctionnent avec des normes internationales. Selon un inspecteur du travail à Casablanca, certaines multinationales ont des politiques de prévention et de sécurité telles qu'elles dépassent même les dispositions de la législation du pays et les normes internationale.
L'exemple d'Unilever Maghreb illustre bien le niveau en matière de sécurité des structures évoluant dans le domaine de l'agroalimentaire et présentes au Maroc.
«Concrètement, dans l'application de notre politique de sécurité et de prévention, la filiale utilise des standards propres à notre structure, mais respecte également les dispositions législatives» déclare Mohamed Misbah, coordinateur régional de Maghreb Unilever. C'est à travers des audits internes que l'application de la politique baptisée SHEQ (Sécurité, Hygiène- santé, Environnement et Qualité) que les responsables contrôlent l'exécution des normes de sécurité.
Une check list quotidienne relative à tous ce qui concerne la sécurité est remplie. Cette liste est communiquée à tous les managers.
L'implication du personnel envers leur propre sécurité et celle de l'usine tient une place importante.
Les employés suivent des formations spéciales. L'objectif escompté : une sensibilisation à tous les risques potentiels et une familiarisation avec les outils de prévention. Les managers ont chacun le droit de formuler des propositions et de signaler des anomalies.
«Le but recherché de ce genre de politique au sein de notre filiale est de donner confiance aux consommateurs sur nos produits» affirme Njimi Abdellah, directeur supply chain à Unilever Maghreb.
Les multinationales d'une manière générale, axent leur système de sécurité sur le personnel, le produit et l'entourage de l'entreprise.
Autre multinationale présente au Maroc, AXA Assurance, qui vient d'organiser des simulations d'évacuation en cas d'incendie. Selon un communiqué de cet assureur, l'investissement dans cette opération s'élève à 2,5 millions de dirhams. Au total, 141 volontaires parmi les fonctionnaires d'AXA ont été formés à l'évacuation en cas d'urgence et aux premières interventions de sécurité.
Ces simulations se sont déroulées avec le concours des services de la protection civile de Casa-Anfa.
L'exemple de ces deux structures ne peut qu'être salué. Cependant, la prévention et la sécurité au travail demeurent très peu répandues dans les entreprises marocaines.
Seule une prise de conscience et des mesures contraignantes prises par les autorités compétentes, peuvent améliorer l'état actuel de la sécurité au travail.
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L'OIT dénombre pas moins de 270 millions d'accidents du travail et 160 millions de cas de maladies professionnelles. Le degré de sécurité au travail varie considérablement selon les pays. En effet, le nombre de morts et de blessés, est particulièrement élevé dans les pays en développement où beaucoup de personnes travaillent dans des secteurs dangereux comme le bâtiment, la pêche et les mines…
Les élèves sont sortis de leurs écoles, les gens se sont regroupés dans les rues et les fonctionnaires ont quitté leurs bureaux. Bien évidemment, ce genre de mouvement collectif dans de telles circonstances peut provoquer des malheurs. Cet événement exceptionnel a ravivé le débat sur les politiques de sécurité au travail dans les entreprises, les chantiers et les usines au Maroc.
Malgré l'arsenal juridique contenu notamment dans le code du travail, les mesures de sécurité dans certains secteurs comme la pêche, le bâtiment et même les entreprises dans le secteur tertiaire, demeurent rudimentaires, quand elles existent.
Que de nombreux employés dans les chantiers du bâtiment travaillent sans aucune garantie de sécurité, perchés à des hauteurs vertigineuses sans aucun matériel de sécurité est considéré comme «normal», sans parler du danger que représentent ces chantiers pour les passants. Mais la situation n'est pas si dramatique dans tous les secteurs pour autant.
Heureusement d'ailleurs qu'il existe des entreprises au Maroc qui déploient des efforts en matière de la sécurité au travail. Dans la majorité des cas, il s'agit de filiales de multinationales qui ont des moyens importants et fonctionnent avec des normes internationales. Selon un inspecteur du travail à Casablanca, certaines multinationales ont des politiques de prévention et de sécurité telles qu'elles dépassent même les dispositions de la législation du pays et les normes internationale.
L'exemple d'Unilever Maghreb illustre bien le niveau en matière de sécurité des structures évoluant dans le domaine de l'agroalimentaire et présentes au Maroc.
«Concrètement, dans l'application de notre politique de sécurité et de prévention, la filiale utilise des standards propres à notre structure, mais respecte également les dispositions législatives» déclare Mohamed Misbah, coordinateur régional de Maghreb Unilever. C'est à travers des audits internes que l'application de la politique baptisée SHEQ (Sécurité, Hygiène- santé, Environnement et Qualité) que les responsables contrôlent l'exécution des normes de sécurité.
Une check list quotidienne relative à tous ce qui concerne la sécurité est remplie. Cette liste est communiquée à tous les managers.
L'implication du personnel envers leur propre sécurité et celle de l'usine tient une place importante.
Les employés suivent des formations spéciales. L'objectif escompté : une sensibilisation à tous les risques potentiels et une familiarisation avec les outils de prévention. Les managers ont chacun le droit de formuler des propositions et de signaler des anomalies.
«Le but recherché de ce genre de politique au sein de notre filiale est de donner confiance aux consommateurs sur nos produits» affirme Njimi Abdellah, directeur supply chain à Unilever Maghreb.
Les multinationales d'une manière générale, axent leur système de sécurité sur le personnel, le produit et l'entourage de l'entreprise.
Autre multinationale présente au Maroc, AXA Assurance, qui vient d'organiser des simulations d'évacuation en cas d'incendie. Selon un communiqué de cet assureur, l'investissement dans cette opération s'élève à 2,5 millions de dirhams. Au total, 141 volontaires parmi les fonctionnaires d'AXA ont été formés à l'évacuation en cas d'urgence et aux premières interventions de sécurité.
Ces simulations se sont déroulées avec le concours des services de la protection civile de Casa-Anfa.
L'exemple de ces deux structures ne peut qu'être salué. Cependant, la prévention et la sécurité au travail demeurent très peu répandues dans les entreprises marocaines.
Seule une prise de conscience et des mesures contraignantes prises par les autorités compétentes, peuvent améliorer l'état actuel de la sécurité au travail.
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Un problème mondial
A l'échelle mondiale, les chiffres sont édifiants. Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), une agence de l'Onu, plus de deux millions de personnes meurent chaque année à cause d'accidents du travail ou de maladies professionnelles.L'OIT dénombre pas moins de 270 millions d'accidents du travail et 160 millions de cas de maladies professionnelles. Le degré de sécurité au travail varie considérablement selon les pays. En effet, le nombre de morts et de blessés, est particulièrement élevé dans les pays en développement où beaucoup de personnes travaillent dans des secteurs dangereux comme le bâtiment, la pêche et les mines…
