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Des services de proximité en version numérique

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Désormais grâce au projet e-Fès, tout habitant de l'arrondissement Fès-Agdal peut retirer auprès des guichets des documents de l'état civil y compris l'extrait d'acte de naissance, en moins de cinq minutes. Cet exploit technologique a vu le jour grâce notamment à la numérisation de l'ensemble des registres du bureau de l'état civil par l'équipe de l'Université Al Akhawayn d'Ifrane et son laboratoire de recherche dans les nouvelles technologies.

Quant au financement de la phase pilote de ce programme, il a été assuré par le Centre canadien de recherche pour le développement international (CRDI). «La prochaine étape sera donc de généraliser cette expérience à l'ensemble des arrondissement de Fès. Après nous sommes prêts à dupliquer ce projet dans d'autres régions du pays», dit Driss Kettani, professeur à l'Université Al Akhawayn à Ifrane.

Sur le terrain comment peut-on obtenir des documents en cinq minutes ? Suivez le guide. Lorsqu'une personne souhaiterait donc avoir son extrait d'acte de naissance, elle devra se présenter devant une borne interactive. Il suffira qu'elle appuie sur une touche digitale pour se voir proposer plusieurs services.

Une voix douce sera là pour la conseiller à accomplir les différentes étapes. «Si une personne veut retirer son extrait de naissance, elle devra appuyer sur cette touche. Par la suite, une autre page numérique s'affichera pour lui demander d'introduire le numéro de son extrait et après elle devra introduire le nombre d'extraits qu'elle souhaite recevoir. Après validation, la personne doit appuyer sur la touche ‘' imprimer'' pour aller le récupérer chez le responsable du service après avoir payé les frais des timbres», a expliqué Mostafa El Alami, chef du service informatique de l'arrondissement Fès-Agdal.

Et c'est pour cette meilleure accessibilité des citoyens aux services de proximité que le Premier ministre a remis le prix national de l'administration numérique «E-mtiaz 2006» aux initiateurs de ce projet, lors de l'inauguration de la deuxième édition du Forum annuel de l'administration numérique qui se déroulait les 21 et 22 juin à Rabat. «L'année dernière à l'occasion de la première édition de ce forum, nous avions annoncé les objectifs du plan d'action ambitieux élaboré par le comité ‘'e-Gov'', ciblant plus de 200 services en ligne, à l'horizon 2008.

Je constate aujourd'hui, avec satisfaction l'accélération du mouvement d'intégration des technologies de l'information de la communication dans le secteur public, qui ne fait plus de doute désormais. En témoignent le nombre de télé-services qui a triplé, passant de 50 services l'année dernière, à près de 150 actuellement», a déclaré Driss Jettou.

Autre projet qui a vu également le jour, le guichet électronique de la Direction générale des impôts (DGI) qui vient de recevoir les premières déclarations des entreprises. «En avril nous avons commencé à recevoir les premiers déclarations des sociétés. Celles-ci ont également déposé des déclarations en papier», a indiqué Younès El Kabbaj de la DGI.

Quant au grand projet visant à améliorer les services publics tout en cherchant à bien ficher les citoyens et qui s'agit de la fameuse carte d'identité biométrique, cellec-ci est bien sur les railles. «Cette carte qui utilisera les empruntes digitales et non l'ADN ne remplacera pas pour le moment le passeport. De même, elle ne sera pas une carte multiservices. Les étrangers en séjour au Maroc devront également avoir cette carte biométrique. Dans ce sens nous allons voir ce que dit la loi», a lancé Mourad Naami, de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Toujours à propos de biométrie, Pierre Chastel, directeur des systèmes d'identification de la société française Sagem Défense Sécurité est venu ce jour-là présenté un projet contre la fraude à l'identité aux Emirats arabes Unies. «Au Bahrein, pour mener à bien notre projet de lutte contre la fraude à l'identité tout en proposant des informations fiables pour la planification, nous avons commencé par regrouper les 12 bases de données dans le pays en une seule.

Après cela, nous avons commencé par le début à savoir le développement d'un registre de population et un système de gestion de l'identité. Je rappelle que dans ce pays il n'existait pas de registre d'état civil. Quant à la fraude, elle touche les cartes de résidents», conclut M. Chastel. Aujourd'hui, lutter contre la fraude à l'identité est le pilier du système bancaire et elle coûte chaque année 1,7 milliard d'euros à la Grande-Bretagne.
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