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L'expérience argentine comme exemple


Parmi les avantages de cette technologie, il y a son faible taux de nocivité

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Une délégation d'hommes d'affaires argentins conduite par l'ambassadeur Alberto Denunez a présenté, le jeudi 7 juin, aux professionnels des taxis de Casablanca la technologie de conversion des véhicules à essence au Gaz naturel comprimé (GNC). Lors de cette réunion, Raul Gunraib, représentant de la société GAG GNC, a souligné l'avantage de rouler avec le gaz naturel comprimé. "

L'avantage du gaz naturel comprimé est de ménager le climat : il n'émet pas de particules ou de poussières fines et moins de CO2 que l'essence et le diesel. Le biogaz produit par les installations de méthanisation et les stations d'épuration présente même un bilan neutre en termes de CO2. Les véhicules à gaz naturel peuvent rouler au gaz naturel comme en essence selon la volonté du conducteur ", a-t-il précisé. Parmi les autres avantages du carburant présenté aux professionnels, il y a non seulement son faible taux de nocivité mais aussi son prix beaucoup moins cher que l'essence et le diesel. Et pour un pays comme le Maroc, qui n'est pas un producteur du pétrole, le GNC constitue une chance, a-t-il déclaré.

De son côté, Alberto Denunez, ambassadeur d'Argentine, a affirmé que bien que le Maroc et son pays soient des pays qui sont loin géographiquement, ils ont tous les deux les mêmes défis de croissance et de développement. C'est pour cela, dit-il, qu'il faut donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

De leur côté, les professionnels de taxis casablancais ont manifesté un grand intérêt à cette technologie. " Nous sommes prêts à expérimenter cette technologie sur les véhicules des adhérents de notre association", a précisé Mustapha Belkadi, président de l'association Al Amal des professionnels des taxis de Casablanca.

Face à cet enthousiasme, d'autres professionnels affirment qu'il faut d'abord procéder au renouvellement du parc des taxis constitué en grande majorité de véhicules diesel et trop âgés. " Ce dont nous avons besoin en ce moment c'est le renouvellement du parc. Ensuite, on pourra peut-être intégrer cette technologie qui n'est pas si mal et qui est déjà utilisée dans beaucoup de pays au monde ", a indiqué un professionnel.

Mais le vrai problème consiste d'abord à préparer un cadre juridique permettant de rouler avec le gaz naturel comprimé. Et cela doit passer impérativement soit par un décret du Premier ministre autorisant l'introduction de ce genre de véhicules soit par la préparation d'une loi spécifique qui offre des avantages fiscaux à tous ceux qui roulent en gaz.

Le second problème important qu'il faut résoudre est donc la disponibilité de ce gaz dans les stations-service. Jusqu'à présent, aucune station-service n'est équipée de centres emplisseurs pour les véhicules fonctionnant au gaz naturel.

Pour enlever toute ambiguïté, il est à signaler que le gaz naturel comprimé (GNC), qui est essentiellement du méthane, est complètement différent du gaz de pétrole liquéfié (GPL,) qui est un mélange de propane et de butane. Les deux carburants et leur technologie ne sont pas compatibles. De par le passé, le Maroc a connu quelques expériences avec le GPL qui n'ont pas rencontré le succès escompté.
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Tendance lourde

En 2006, le parc mondial de véhicules fonctionnant au gaz naturel (GNC) comptait environ 5 millions d'automobiles et de bus. C'est en Amérique latine et en Asie que les véhicules au GNC sont les plus nombreux.

En effet, on assiste aujourd'hui à un fort engouement pour le gaz naturel dans les pays à faible PIB, car le gaz est moins coûteux que l'essence ou le diesel, la construction de raffineries n'est pas nécessaire et les gens peuvent convertir au gaz les véhicules existants. Grand leader mondial, l'Argentine comptait environ 1,5 million de véhicules GNC en décembre 2006.

Forts de cet exemple, tous les autres pays d'Amérique latine s'y mettent rapidement. Ainsi, le Brésil compte 700.000 véhicules GNC. Le Pakistan (475.000 véhicules) et l'Inde (222.306) sont en plein boom. La Chine (76.000) compte sur le GNC pour contenir ses besoins de pétrole et maîtriser les problèmes de pollution. En Europe, c'est l'Italie (400.800) qui arrive en tête.
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