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Benmoussa confirme l'arrestation de 52 membres du groupe terroriste «Ansar Al Mahdi»

Le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, a souligné jeudi dernier à Rabat que le démantèlement du groupe terroriste «Ansar Al Mahdi» démontre, d'une part, la justesse de l'attitude des autorités marocaines dans leur lutte contre le terrorisme et, d'a

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De même qu'elle dément les allégations de certains milieux qui doutaient et qui doutent encore du danger terroriste qui guette notre pays», a déclaré M. Benmoussa lors d'une réunion de la commission de l'Intérieur, de la Décentralisation et des Infrastructures au sein du Parlement.

Le responsable gouvernemental a rappelé dans le même ordre d'idées que l'organisation terroriste démantelée par les services de sécurité marocains était composée de 52 personnes et qu'elle a pu créer des cellules dans plusieurs villes comme Salé, Sidi Yahia, Sidi Slimane, Casablanca, Si Taibi et Tétouan. Selon M. Benmoussa, ladite organisation avait atteint un stade avancé dans la préparation de ses projets et était sur le point de passer à l'acte si ce n'était la vigilance des services de sécurité.

«Cette organisation avait déjà repéré certaines cibles et commencé à les surveiller et à collecter les informations nécessaires afin de pouvoir mettre en exécution ses plans».

Au niveau logistique, le ministre a tenu à souligner que le groupe Ansar Al Mahdi a pu se procurer d'importantes quantités de matières premières entrant dans la fabrication des explosifs, précisant que ces quantités dépassent largement celles ayant servi aux auteurs des attentats de 16 mai 2003. De même, il a pu développer ses techniques et son savoir-faire à tel point qu'il a pu expérimenter avec succès l'activation à distance d'un dispositif explosif.

Le ministre a fait savoir dans la même optique que, sur le plan doctrinal, le groupe Ansar Al Mahdi n'était pas d'inspiration chiite et qu'il était plutôt imprégné de la pensée extrémiste. Il a ajouté que les enquêtes menés jusqu'à présent n'ont pas pu établir un quelconque lien organique avec des réseaux terroristes internationaux et que, par contre, le groupe était influencé par des idées extrémistes étrangères à notre société.

«Le groupe a pu fonder une aile militaire qui a choisi les zones montagneuses du Nord comme fief et comme camp d'entraînement avant de se lancer dans le jihad. Pour les armes, il comptait s'en procurer auprès des barons de drogues». Les membres de cette organisation comptaient, selon le ministre de l'Intérieur, perpétrer des attentats et des actes de violences visant des complexes touristiques, des zones sensibles, des intérêts étrangers au Maroc et même assassiner certaines personnalités. Pour financer ses projets, ce groupe comptait attaquer les agences postales et bancaires ainsi que les véhicules de transport de fonds dans le cadre de ce qu'il appelle le « Fayë» (butin).

Il entendait également recourir à la fabrication de la fausse monnaie.
Selon Chakib Benmoussa, le chef de cette organisation, Hassan Hattab, en l'occurrence (alias Abou Ossama), considérait le Maroc comme «terre prioritaire de jihad»avant toute autre zone de conflit dans le monde.

Hassan Hattab a été libéré en août 2005 après avoir purgé deux ans de prison à Salé et Meknès pour appartenance à une cellule de la «Salafia Jihadia». Mais, visiblement, son séjour carcéral ne lui a pas fait oublier ses pensées extrémistes. Dès sa sortie, il s'est remis à l'action. Il a ainsi recruté dans les rangs de son organisation trois éléments des FAR travaillant dans la première base aérienne de Salé, ainsi qu'un élément de la Gendarmerie Royale et un officier de police travaillant au sein de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

«Ces recrutements constituent une nouvelle donne extrêmement grave dans la mesure où Hassan Hattab voulait à travers l'endoctrinement des éléments des forces de l'ordre tirer parti de leur situation au sein de leurs corps pour espionner les services de sécurité, mettre à profit leurs expertises, mettre la main sur des armes et avoir des informations utiles qui pourraient faciliter l'exécution de ses projets criminels», explique M. Benmoussa.

Le ministre de l'Intérieur a tenu à préciser toutefois qu'il serait exagéré de parler d'infiltration de l'Institution militaire ou des services de sécurité. Pour lui, le nombre des mis en cause reste très réduit et il s'agit de cas isolés et marginaux. Selon le même responsable, un des trois membres des FAR faisait partie d'une clique musicale, le deuxième d'une équipe de sport et le troisième travaillait dans un service d'entretien de véhicules.

Benmoussa a conclu en appelant à la nécessité de la mobilisation de tous et de la conjugaison des efforts de toutes les forces vives de la nation pour contrer le danger terroriste qui menace le Maroc.
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