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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Pour des champions nationaux

Une forte culture entrepreneuriale est indispensable

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Dans le futur proche, «le Maroc devrait consolider son positionnement stratégique sur les principaux marchés émetteurs touristiques de l'UE». Selon une récente étude sectorielle peaufinée par le département des études et de la documentation de BMCE Bank, le Royaume pourrait ainsi développer «un avantage comparatif durable sur le balnéaire et le culturel».

Une perspective qui passe bien évidemment par la diversification du portefeuille clientèle et par la prospection de nouveaux marchés. Véritable tableau de bord, ce document très exhaustif, qui met en relief les forces et les opportunités du secteur, n'occulte nullement ses faiblesses et les menaces qui risquent de l'affecter.

Ainsi, les analystes de ce département estiment que «la limitation de la capacité hôtelière est liée au foncier et au financement», notant que le coût du foncier ne doit pas dépasser 10 à 15 % du coût total de l'investissement. Au demeurant, signale-t-on, le développement du secteur achoppe toujours sur le problème du financement.

En vue d'améliorer les conditions de financement du secteur, plusieurs mesures ont été prises par les pouvoirs publics, telles que le renforcement des moyens mis à la disposition des organismes de garantie pour faciliter l'accès au crédit, le financement de la rénovation des unités hôtelières par la mise en place du fonds «Rénovotel», l'allégement de la fiscalité et de la dette de certaines entreprises et la prise en charge du foncier et des travaux hors site…

«Atteindre une capacité critique ne peut être relevé que par le biais d'une forte culture entrepreneuriale». Les mêmes analystes voient incontestablement juste lorsqu'ils indiquent que la mise en place d'une stratégie de partenariats serait une opportunité à saisir pour ériger des «champions nationaux». Et de signaler que le rapprochement entre Atlas Hospitality et Sogatour reste toujours d'actualité.

Dans cette étude, il est également précisé que la libéralisation du ciel marocain, l'émergence de la compagnie low cost «Atlas Blue» et le développement des croisières entre le Sud de l'Espagne et le Royaume ont contribué positivement à la progression des arrivées aux postes frontières de touristes étrangers. Par ailleurs, est-il signalé, le Maroc, qui est réputé pour le tourisme balnéaire et culturel, est en passe de développer d'autres produits rémunérateurs, en l'occurrence les tourismes de niche, rural et interne.

Aussi et avec la saturation d'Agadir, le plan Azur répond-il parfaitement à l'offre balnéaire. Idem pour le PDRT (Plan de développement régional touristique) qui devra ériger de nouvelles villes en labels touristiques, tout en les repositionnant selon leurs spécificités culturelles. Ce qui contribuera à «une meilleure redistribution de la géographie touristique».

Dans leurs investigations, les auteurs de l'étude de BMCE Bank ont adopté une démarche éclectique en procédant à des comparaisons avec d'autres destinations du pourtour méditerranéen.
Le Maroc, tout en se positionnant sur le balnéaire et le culturel, pourra adopter le modèle de l'industrie touristique espagnole en encourageant le tourisme de «mass-market» pour le balnéaire et le tourisme de luxe pour le culturel.

Une approche qui s'inscrit dans le droit-fil de la «Vision 2010». Justement et concernant l'état d'avancement du « Plan 2010», les mêmes auteurs tiennent à préciser qu'à mi-parcours, l'évolution des différents chantiers engagés demeure contrastée et fluctuante. «La destination Maroc semble au zénith alors que l'investissement touristique peine à décoller».

Après une stagnation entre 1986 et 2000, l'investissement touristique n'a pu progresser qu'à partir de 2003, atteignant 2 MMDH, soit une hausse de près de 26 %.

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Les Français en tête


Le marché européen reste toujours le premier pourvoyeur de touristes pour le Maroc avec environ 5 millions de voyageurs. Les Français arrivent en tête avec 2,35 millions de touristes, en hausse de 6 % suivis des Espagnols (1,25 million), des Belges (341.000), des Britanniques (301.000), des Italiens (287.000), des Hollandais (267.000) et des Allemands (236.000). Au terme des onze premiers mois de 2006, plusieurs destinations ont affiché des hausses à deux chiffres en termes de nuitées. C'est le cas d'Essaouira (+25 %), Meknès (+14%), Casablanca (+11 %) et Agadir (+11 %).

Des hausses moins importantes, mais significatives, ont été enregistrées au niveau des villes de Rabat (+8 %), Marrakech (+6 %), Tanger (+4 %) et Ouarzazate (+3 %).

REPÈRES
Diversification
> Dans le cadre de la diversification du produit touristique, une stratégie pour le développement du tourisme rural a été mise en œuvre.
> Elle vise la création de nouveaux centres d'accueil touristiques dans les régions disposant d'un fort potentiel et de développer des produits de niches au niveau local.
> Une politique de développement du tourisme intérieur est mise en place basée sur l'encouragement des agences de voyages à se regrouper en tour-opérateurs spécialistes du marché intérieur et sur la mise en place de produits adaptés à la demande interne à des tarifs incitatifs.
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